Des diplômés exceptionnels
C’est à ses diplômés qu’on reconnaît la qualité d’une université. À l’Université d’Ottawa, la qualité est palpable sur le plan de l’engagement, de l’excellence, de l’innovation et de la gratitude. C’est pourquoi, chaque année depuis 2011, l’Association des diplômés reconnaît des membres exceptionnels en leur décernant des prix d’excellence. Découvrez les lauréats de cette année, des personnes extraordinaires qui donnent en retour, et s’investissent dans l’Université et la collectivité.
Par Sophie Coupal et Michelle Hibler

Prix Diplômé de l’année
Guy Laflamme — dynamiser l’image d’Ottawa
Oubliez John A. Macdonald et les Pères de la Confédération. Pour célébrer le 150e anniversaire du Canada dans la capitale, le directeur général et producteur d’Ottawa 2017, Guy Laflamme, penchait plutôt du côté de créatures géantes cracheuses de feu, d’un pique-nique sur le pont et d’une aventure souterraine dans un décor de science-fiction.
Ayant reçu carte blanche du maire d'Ottawa Jim Watson pour programmer une année de célébrations qui dynamiserait l’image d’Ottawa, Guy Laflamme (B.Sc.A. 1983, MBA 1989) a laissé libre cours à son imagination dans un plan d’affaires de 300 pages rédigé à sa maison des Îles-de-la-Madeleine.
« Je me suis donné une liberté totale sur le plan artistique et j’ai pu mettre à profit toute mon expertise en stratégie d’entreprise », dit-il.
Il a aussi tiré parti de ses 25 années d’expérience en marketing et en production de grands événements pour des organismes comme Patrimoine canadien, la Commission de la capitale nationale et le Casino du Lac-Leamy.
Ses efforts enthousiastes pour amener du jamais vu à Ottawa ont porté fruit : son programme de célébrations et d’événements de 40 millions de dollars en a rapporté 300 à la ville. Ce succès lui a valu l’Ordre d’Ottawa et le Prix d’excellence de l’Association de l’industrie touristique de l’Ontario pour l’ensemble de sa carrière. Il a aussi été nommé « Personnalité de l’année » Radio-Canada/Le Droit pour sa vision, son imagination débridée, sa détermination, son énergie et son audace incroyable.
Nouvellement retraité, cet ex-professeur de l’École de gestion Telfer peut maintenant se reposer un peu sur ses lauriers. « Je prévois devenir un des hommes les plus paresseux du pays », dit-il.

Prix Meritas-Tabaret pour diplômée exemplaire
Catherine Cano — informer pour faire avancer la démocratie
Impossible de douter de l’enthousiasme de Catherine Cano (B.Sc.Soc. 1984), PDG de la Chaîne d’affaires publiques par câble (CPAC). « J’adooore ma job », dit celle qui entend transformer CPAC en leader de l’éducation à la démocratie au Canada. Rien de moins.
Un défi tout à fait à la hauteur de cette journaliste de formation, qui a fait une brillante carrière dans les hautes sphères de la radiotélévision au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde, y compris une petite année au Qatar, le temps de restructurer le réseau anglais d’Al Jazeera.
« J’ai beaucoup voyagé. J’ai été dans des pays où les gens n’ont rien et se battent pour pouvoir voter. On est chanceux au Canada, mais la démocratie, c’est fragile, on n’a qu’à regarder ce qui se passe aux États-Unis... Alors il faut qu’on soit bien informés », dit-elle.
Aujourd’hui, des projets emballants, comme le magnifique outil d’éducation à la démocratie Route 338, lui permettent de mettre à profit la créativité et l’esprit d’innovation qui lui ont valu une pluie d’honneurs tout au long de sa carrière. Elle continue par ailleurs de s’impliquer auprès de divers organismes consacrés aux droits de la personne, à la liberté de presse et à l’avancement des femmes.
L’Université d’Ottawa peut s’enorgueillir d’avoir offert un « cadeau du ciel » à cette native du Saguenay qui a appris l’anglais sur le tard : « À mon arrivée, j’en savais plus sur l’Europe que sur le reste du Canada, dit-elle. J’ai été choisie comme page à la Chambre des communes et j’ai découvert tout un pays. »

Membre honoraire 2018
Tony Durst — tout pour ses étudiants
Après 50 ans sur le campus, Tony Durst a enfin été « reçu » à l’Université d’Ottawa. Le prix Membre honoraire de l’Association des diplômés, qui s’ajoute à une longue liste de récompenses pour ses réalisations en enseignement et en recherche, le touche beaucoup : « J’y vois la reconnaissance de mon travail auprès des étudiants. »
La réussite des étudiants a été un moteur de la carrière de M. Durst, que ce soit comme professeur, directeur du Département de chimie ou vice-doyen de la Faculté des sciences. La force de son engagement lui a valu à deux reprises le Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des sciences (1994 et 1998) ainsi que celui du Professeur de l’année (1999). « Je n’ai jamais eu le don des langues des grands professeurs », avoue-t-il, « mais j’avais un plaisir sincère à interagir avec les étudiants, et je crois qu’ils le sentaient. »
Ce diplômé de l’Université Western a été l’artisan de plusieurs innovations à l’Université d’Ottawa, dont le programme de sciences biopharmaceutiques en 1999, premier du genre au Canada, et un programme coop d’avant-garde offrant huit mois de stages aux étudiants du Département de chimie. La Faculté des sciences, puis l’Université dans son ensemble, ont plus tard adopté ce modèle pour tous leurs régimes coop.
Tony Durst a aussi participé à la création des bourses de recherche de premier cycle de la Faculté des sciences, qui visent à attirer les meilleurs élèves des écoles secondaires à l’Université d’Ottawa. Le programme, qui comptait six bourses en 2000, en accorde maintenant 16. Ses anciens, aujourd’hui dans la trentaine, apportent déjà des contributions essentielles à la société canadienne. « C’est un héritage concret », affirme-t-il.
Au départ, Tony Durst ne se destinait même pas à l’enseignement.
« C’est un heureux hasard », déclare-t-il. « La vie est remplie de possibilités. Je dis à mes étudiants de ne pas avoir peur de les saisir, car c’est le secret d’une vie agréable et gratifiante, et d’une vieillesse active. J’espère en être la preuve vivante. »