L’ambition d’une étudiante autochtone

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Bourse William-Commanda pour les étudiants et étudiantes autochtones
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Jessie Nault, étudiante en 4e année de médecine, se tient debout dans un milieu hospitalier.
Un jour, toutes les jeunes femmes autochtones du Canada seront vaccinées contre le virus du papillome humain (VPH) qui cause le cancer du col de l’utérus. Et beaucoup de vies seront ainsi sauvées.

L’objectif est ambitieux, certes. Mais de l’ambition, la jeune femme de 26 ans qui s’attaque à ce problème de santé publique n’en manque pas.

Née à Maniwaki, au nord de l’Outaouais, et d’origine algonquine, Jessie Nault est la première de sa famille à fréquenter l’université. L’étudiante de quatrième année est inscrite au Programme autochtone de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, qui fête ses 10 ans cette année.

Pour Jessie, le cancer du col de l’utérus comme sujet de recherche s’est presqu’imposé de lui-même.

« Ma grand-mère maternelle est décédée d’un cancer gynécologique », raconte la jeune femme. « Ça n’a pas de sens que des femmes meurent d’un tel type de cancer quand un vaccin existe pour en prévenir la cause dans près de 100 % des cas. J’aurais aimé que ma grand-mère ait accès à un tel traitement préventif. »

Les quelques études concernant le VPH chez les femmes autochtones du pays montrent des résultats troublants : elles auraient six fois plus de risque d’être atteintes du cancer du col utérin que les non autochtones.

Ce taux de prévalence élevé chez les Autochtones s’explique surtout par l’accès limité aux tests PAP, par l’absence de suivi et par le coût élevé du vaccin anti-VPH, explique Jessie. Les trois doses prescrites coûtent plus de 400 $. Il faut s’assurer dit-elle que les jeunes femmes autochtones reçoivent ce vaccin.

« Mon but ultime, c’est de lancer une campagne partout en Amérique du nord auprès des obstétriciens-gynécologues, leur disant d’acheter un vaccin et de le distribuer dans les communautés autochtones », déclare l’étudiante.

Le projet de recherche de Jessie consiste à documenter l’état de la situation et à cerner les causes du triste bilan chez les femmes autochtones. Une fois sa recherche achevée, elle compte rédiger un guide de bonnes pratiques pour les médecins, dans le but de prévenir le VPH, de le dépister et de soigner les femmes qui en sont atteintes.

Les bourses qu’elle a reçues de l’Université lui ont permis de consacrer plus de temps à ses études et à ses recherches.

Lorsqu’elle aura terminé son programme de médecine, Jessie souhaite revenir à ses racines, à Maniwaki, pour y pratiquer la gynéco-obstétrique. Mais pour l’instant, elle se concentre sur ses études et sa recherche, où elle peut donner libre cours à toutes ses ambitions.

Contribuez, vous aussi, aux ambitions de Jessie Nault et des autres étudiants du Programme autochtone de la Faculté de médecine.

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