Explorer les capacités régénératives du cerveau

Institut de recherche sur le cerveau et le psychisme
Fonds de développement de l'Institut de recherche sur le cerveau et le psychisme de l'Université d'Ottawa
Donner
Dans une salle d’opération, un chirurgien effectue une intervention sur un patient.
Le patient, éveillé sur la table d’opération, est coiffé d’un casque 3D – le genre d’appareil que l’on associe habituellement à une salle d’arcade.

« Êtes-vous prêt à faire un essai? », lui demande le Dr Adam Sachs, neuroscientifique à l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa et neurochirurgien à l’Hôpital d’Ottawa.

Son patient est l’un des 100 000 Canadiens atteints de la maladie de Parkinson, un trouble neurodégénératif qui s’attaque aux réseaux cérébraux associés à la coordination des mouvements. À l’échelle mondiale, la maladie touche environ
10 millions de personnes.

L’équipe chirurgicale a atteint la mi-parcours de la stimulation cérébrale profonde, une intervention de huit heures que le Dr Sachs pratique à Ottawa depuis maintenant deux ans. Le processus, qui consiste à implanter dans le cerveau du patient une électrode qui émet des pulsations électriques, contribue à maîtriser les tremblements et autres symptômes des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Pour de nombreux patients, cette intervention permet de soulager des symptômes que les médicaments ne parviennent pas à atténuer. Or, elle ne permet pas d’éradiquer la maladie, et son efficacité pourrait décroître avec le temps.

Pendant l’intervention, le Dr Sachs consacre donc 30 minutes à explorer de nouveaux horizons en neuroscience. Sous le casque 3D, le patient aperçoit une sphère bleue. On lui demandera de la transformer à l’aide du seul outil à sa disposition : son esprit.

« Essayez de changer la couleur de la sphère par la force de votre pensée. » Les instructions proviennent du Dr Chadwick Boulay, un chercheur postdoctoral qui participe au projet. « Certaines personnes pensent à un mouvement fluide, comme s’ils agitaient le bras, mais vous pouvez essayer autre chose pour voir ce qui fonctionne le mieux pour vous. »

L’équipe a les yeux rivés sur un large moniteur qui affiche l’image que voit le patient, de même que son activité cérébrale. Par moments, le patient réussit effectivement à modifier la couleur de la sphère.

Un patient, sur une table d’opération, porte des lunettes 3D.

« Nous tentons d’utiliser la réalité virtuelle pour apprendre aux patients à contrôler leur cerveau en temps réel », explique le Dr Sachs.

L’expérience peut uniquement survenir pendant l’intervention chirurgicale, puisque les microélectrodes implantées par le Dr Sachs permettent de mesurer exactement ce qui se produit dans les régions du cerveau touchées par la maladie de Parkinson. L’objectif consiste à évaluer si les pensées conscientes peuvent influencer l’activité électrique anormale attribuable à la maladie. Ces recherches pourraient ouvrir la voie à des traitements inédits axés sur la réalité virtuelle et d’autres technologies de pointe.

« Mes patients sont pour moi une source d’inspiration, affirme le Dr Sachs. Ils souffrent d’une maladie débilitante, et l’intervention à laquelle ils se soumettent est longue et épuisante. Nos recherches en sont encore à un stade très précoce – elles ne leur seront probablement d’aucun secours. Malgré tout, ils sont prêts à se livrer à l’expérience afin d’aider les patients qui viendront après eux. »

L’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa (IRCuO) réunit des chercheurs et des cliniciens de grand talent qui travaillent de concert à mettre au point de nouveaux traitements. Vos dons appuieront des projets de recherche qui visent à améliorer la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Parkinson et d’autres problèmes de santé.

Fonds De Développement De L'Institut De Recherche Sur Le Cerveau De L'Université D'Ottawa