La doctorante Zoé Boirin-Fargues participe à un projet d’envergure mondiale portant sur la réconciliation au sein de la recherche académique

Faculté de droit - Section de droit civil
Programme d’études supérieures et postdoctorales

Par Communications

Faculté de droit, Section de droit civil

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Le projet Ărramăt, qui a officiellement reçu en janvier dernier 2022 le Fonds Nouvelles Frontières, travaille à construire un cadre de recherche académique qui se façonne par la rencontre des perspectives de ses membres, et surtout de ses membres autochtones.

L’objectif du projet est de générer des données sur la contribution des savoirs traditionnels autochtones à la préservation de la biodiversité, à la santé et au bien-être des êtres humains, des animaux et de l’environnement afin de renforcer ces derniers, guidés par les peuples autochtones. Les données seront générées par la mise en œuvre de projets menés par les partenaires autochtones sur leur territoire. Il ne s’agit pas ici d’imposer une feuille de route, une manière de concevoir et de mener la recherche: tout ceci relève de chaque partenaire, qui par ailleurs décidera des données à partager selon son consentement préalable, libre et éclairé.

Six principaux chercheur.e.s, autochtones et non-autochtones, ont travaillé pendant plus de 300 heures avec près de 150 partenaires autochtones et collaborateurs à construire ensemble la proposition de projet. Elles/ils s’attelleront à la mettre en œuvre ensemble au cours des six prochaines années.

Zoé Boirin-Fargues, doctorante à la Faculté de droit, assiste la Dr. Mariam Wallet Aboubakrine, une des six principales chercheuses du projet, depuis décembre 2020.

“J’ai voulu accompagner Mariam dans son travail, d’abord parce que j’aime énormément travailler avec elle, et, ensuite, parce que l’équipe s’est engagée et s'investit à toujours travailler dans un esprit d’ouverture à d’autres perspectives. Cela représente des défis quotidiens importants, notamment parce que l’académie et les fonds de recherche ont certaines manières de fonctionner, certains besoins qui s’associent parfois mal avec d’autres manières de percevoir, de mener des recherches. Certaines attentes, par exemple, ne sont pas adaptées à certains contextes, et cela renforce des inégalités d’accès à la recherche et peuvent contribuer, si l’on n’y prête par attention, à l’isolement de potentiels partenaires et des savoirs que ces derniers détiennent. Relever les défis posés par ces obstacles structurels est selon moi l’un des atouts innovateurs et transformateurs de ce projet”. - Zoé Boirin-Fargues

Étant d’envergure mondiale, Ărramăt consistera en la mise en œuvre de projets uniques à partir des territoires autochtones aux quatre coins de la planète, qui mettront en lumière la richesse de certains savoirs, et ce dans la volonté de générer des dynamiques relationnelles plus équitables et respectueuses, contribuant ainsi au Canada et ailleurs, à la réconciliation entre peuples autochtones et institutions académiques.
 

zoe borin et mariam
Zoé Boirin-Fargues et Dr. Mariam Wallet Aboubakrine