Avant même d’entreprendre leur programme d’études, et encore plus au début de leur formation pratique, les étudiantes, étudiants et stagiaires des programmes professionnels en psychologie (doctorat, internat ou programme postdoctoral) doivent prendre conscience de l’obligation professionnelle et éthique, voire même légale, qu’ont les membres du corps professoral, le personnel de formation, l’équipe de supervision et l’équipe d’administration, à savoir: (a) établir des critères et des méthodes permettant d’évaluer non seulement les connaissances et compétences des étudiants-stagiaires, mais aussi d’autres volets de compétence (entre autres l’équilibre émotionnel, les aptitudes interpersonnelles, le développement professionnel et l’aptitude personnelle à exercer); et (b) s’assurer dans la mesure du possible, que les étudiants-stagiaires qui terminent leur programme ont la compétence voulue pour gérer de façon efficace et appropriée leurs relations futures (ex. avec la clientèle, les collègues, d’autres professionnels, le public, en situation de recherche, de supervision et d’enseignement).
C'est pourquoi les étudiantes, étudiants et stagiaires doivent prendre conscience que, dans une perspective de perfectionnement, les professeures et professeurs, le personnel de formation et les superviseures et superviseurs évaluent leurs compétences non seulement par rapport aux travaux de cours, aux séminaires, à l'érudition, aux examens de synthèse ou à d'autres exigences de programme connexes, mais également dans d'autres domaines. Ils doivent évaluer, entre autres, les aspects suivants : (a) compétence interpersonnelle et professionnelle (ex. la façon dont les étudiants-stagiaires traitent avec les clients, les pairs, les membres du corps professoral, d'autres professionnels partenaires, le grand public et des personnes ayant des antécédents très variés; (b) connaissance de soi, introspection et autoévaluation (ex. connaissance de ses propres convictions et valeurs et de leur impact possible sur les personnes mentionnées dans le point précédent); (c) ouverture d'esprit relativement au processus de supervision (ex. capacité et volonté de discuter de problèmes qui nuisent à la prestation convenable de soins ou encore qui empêchent le développement ou le fonctionnement professionnel); et (d) résolution des problèmes ou difficultés qui nuisent au développement professionnel ou au bon fonctionnement (ex. réagir de manière constructive aux commentaires des superviseurs ou des professeurs du programme; adopter avec succès des mesures correctives; participer à la thérapie personnelle pour résoudre les problèmes et les difficultés).
La présente ligne de conduite s’applique aux contextes et milieux où une évaluation serait de mise (ex. travaux de cours, stages, supervision), mais non aux contextes n’ayant rien à voir avec le processus officiel d’enseignement et de formation (ex. milieu social ou extrascolaire). Cependant, peu importe le milieu ou le contexte, les mandataires du programme peuvent revoir, dans le cadre du processus d’évaluation prévu au programme, le comportement d’un étudiant-stagiaire ou d’une étudiante-stagiaire si ces personnes peuvent montrer et justifier que le comportement du ou de la stagiaire (a) a une incidence sur son rendement, son développement ou son fonctionnement; (b) soulève des questions sur le plan éthique; (c) présente un risque pour la sécurité publique; ou (d) nuit à l’image de la psychologie aux yeux des membres de la profession ou du grand public.