Des amies pour la vie et un emploi rêvé

Keri Ryan, souriante, est étendue sur une structure tubulaire rouge vif dans un jardin.

Le fait de recommencer à neuf « dans une toute nouvelle culture, de sortir de sa zone de confort, d’apporter des changements, physiquement et intellectuellement, est très stimulant pour moi. »

— Keri Ryan

Par Bryan Demchinsky

Keri Ryan est la preuve vivante qu’un baccalauréat ès arts peut mener loin dans la vie. Jusqu’à l’autre bout du monde dans son cas. La jeune femme (B.A. 1997) vient en effet d’accepter un emploi chez M+, un nouveau musée de la culture visuelle qui ouvrira ses portes l’an prochain à Kowloon, en face du port de l’île de Hong Kong.

Elle y occupe le poste de conservatrice de l’apprentissage et de l’interprétation depuis mars 2019. Son rôle, explique-t-elle, consistera à travailler avec la nouvelle équipe à « rendre accessible la culture visuelle contemporaine à un public mondial, mais aussi à la population de Hong Kong ».

C’est là qu’elle constate l’utilité de son diplôme en psychologie de l’Université.

« Je ne savais pas vraiment ce que j’allais faire avec un baccalauréat en psychologie, mais je savais que l’apprentissage, le cerveau humain et le développement cognitif m’intéressaient », dit-elle. Ses connaissances dans ces domaines l’ont amenée à s’intéresser, dans son travail, aux meilleurs moyens de favoriser l’apprentissage dans un musée.

Née en Nouvelle-Zélande et ayant grandi à Guelph, Keri était en immersion française au secondaire et voulait poursuivre son apprentissage du français. Comme bon nombre d’étudiants et d’étudiantes, elle a constaté que l’Université d’Ottawa était l’endroit idéal pour atteindre son but. Une fois bilingue, elle a décroché un emploi au Musée des civilisations (maintenant le Musée canadien de l’histoire).

« C’est là qu’a commencé mon aventure dans le monde des musées », raconte-t-elle.

De nouvelles amitiés

Keri Ryan et Leanne Dufault sourient pour la caméra devant les escaliers d’une maison de briques.

Keri Ryan et Leanne Dufault devant la maison où elles habitaient près du campus avec des amis en deuxième année.

 

Son passage à l’Université d’Ottawa a aussi été formateur d’une autre façon. Apprendre à connaître une nouvelle ville et un nouveau campus peut être intimidant, mais pour Keri, cette période a donné naissance à de solides amitiés. Elle se souvient d’être allée à un concert en autobus pour s’éloigner de l’agitation de la Semaine d’orientation et d’y avoir reconnu plusieurs étudiants et étudiantes de première année qui faisaient comme elle.

Elle demeure proche des trois femmes rencontrées ce soir-là, qui habitent toutes Toronto, où elle s’est également retrouvée. « Cette année-là, nous vivions toutes dans des résidences différentes, mais nous avons emménagé ensemble dans une maison en deuxième année », se remémore-t-elle.

Vicky Barham, vice-doyenne des études de premier cycle à la Faculté des sciences sociales, est également une amie et une mentore. Elle renchérit sur les aspects positifs de la vie sur le campus :

« L’une des particularités de l’Université d’Ottawa, c’est l’incroyable diversité de sa population étudiante, dit la vice-doyenne. Les étudiants ont tellement d’occasions de se faire des amis – dans les cours ou d’autres activités –, dont certains sont pour la vie. »

Keri Ryan et ses amies poursuivent chacune leur carrière, mais elles sont toujours restées en contact depuis ce trajet en bus. Elles se retrouvent pour aller voir des concerts ou des films ou pour faire de la randonnée pédestre. Elles ont célébré l’an dernier 25 ans d’amitié.

Une carrière mondiale

Après avoir solidement assis les bases de sa carrière à l’Université d’Ottawa, Keri a poursuivi ses études à l’Université de Toronto, y obtenant une maîtrise en muséologie, ce qui l’a dirigée vers un poste au Musée des beaux-arts de l’Ontario. Plus tôt, elle avait fait un détour du côté du musée national de Nouvelle-Zélande, le Te Papa Tongarewa.

Elle a entrepris sa carrière au Musée des beaux-arts de l’Ontario en tant que gestionnaire de projet, avant de passer au département de l’éducation. Son dernier emploi là-bas était à titre de chef par intérim des programmes publics et de l’apprentissage, spécialisation qui l’emmène maintenant en Asie.

Pour Keri, le rôle de conservatrice de l’apprentissage au nouveau musée de Kowloon consacré à l’art contemporain, au design et à l’architecture consistera à « définir la voix de M+ en collaborant avec d’autres conservateurs et les équipes du numérique et de l’éducation ».

Le fait de commencer à neuf a compté pour beaucoup dans le choix de ce nouveau poste. Elle y voit une occasion de mettre ses compétences à profit « dans une toute nouvelle culture, de sortir de sa zone de confort, d’apporter des changements, physiquement et intellectuellement. Tout cela est très stimulant pour moi. »

Keri Ryan et Ben Collinge se trouvent au sommet d’une colline. On distingue au loin des gratte-ciel et, derrière eux, le port Victoria de Hong Kong.

Keri Ryan et son mari, Ben Collinge, au pic Victoria à Hong Kong.

C’est tout un défi, mais elle ne sera pas seule pour le relever. Son mari, un Néo-Zélandais qui travaille pour la Banque Royale du Canada, est également très enthousiaste à l’idée d’une nouvelle vie à Hong Kong.

« L’avenir est tellement axé sur l’Asie », commente Keri Ryan, à propos de la vitalité de l’Est du globe. Elle pourrait aussi ajouter que l’Asie occupe désormais une grande place dans son avenir à elle.


La « connexion » de l’Université – Les amies pour la vie de Keri Ryan :
  • Leanne Dufault (B.A. 1998) - Recherche et archives, CTV Canada
  • Tullia Marcolongo (B.A. 1998) – Directrice générale de l’Association internationale d’assistance médicale aux voyageurs (IAMAT), organisme à but non lucratif voué à la santé des voyageurs
  • Danielle Trépanier (B.A. 1998) – enseignante de français en 4e année au Conseil scolaire du district de Toronto

Photo principale :
Keri Ryan est étendue sur l’œuvre Play Sculpture d’Isamu Noguchi dans le pavillon M+ du district culturel de Kowloon Ouest, à Hong Kong. Isamu Nogushi a spécialement conçu cette œuvre d’art pour l’interaction et le jeu.

    Quatre femmes côte à côte dans un parc sourient pour un égoportrait.

    Les amies et anciennes colocataires en randonnée dans la vallée de la Rouge, près de Toronto, en 2016. De gauche à droite : Leanne Dufault, Keri Ryan, Tullia Marcolongo et Danielle Trépanier

     

     

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