Des diplômés qui font la différence
Par Michelle Hibler
C’est à ses diplômés qu’on reconnaît la qualité d’une université. À l’Université d’Ottawa, la qualité est palpable sur le plan de l’engagement, de l’excellence, de l’innovation et de la gratitude. C’est pourquoi, chaque année depuis 2011, l’Association des diplômés reconnaît des membres exceptionnels en leur décernant des prix d’excellence. Découvrez les lauréats de cette année, des personnes extraordinaires qui donnent en retour, et s’investissent dans l’Université et la collectivité.
Camille Villeneuve — Bâtir l’avenir de l’entreprise

Photo : Texeira Photographie
Pour Camille Villeneuve (B.Com., 1967), entrepreneur de la région de l’Outaouais et Prix Méritas-Tabaret pour diplômé exemplaire, les gestes sont plus éloquents que les paroles. Fier diplômé de ce qui est aujourd’hui l’École de gestion Telfer, récipiendaire d’un doctorat honorifique (1996) de l’Université d’Ottawa, M. Villeneuve affirme que c’est grâce à cette dernière qu’il a pu compter sur de solides assises pour bien démarrer sa carrière. « Je peux dire sans hésitation que je dois ma réussite aux bases théoriques que m’a procurées l’Université d’Ottawa », ajoute-t-il.
À travers les années, Camille Villeneuve, fondateur et président de Multivesco, a abondamment donné en retour à l’Université, pour appuyer les étudiants d’aujourd’hui et de demain, et contribuer à leur offrir de précieuses opportunités. Récemment (en 2015), il a fait un don d’un million et demi de dollars à l’École de gestion Telfer, pour un total de presque deux millions au cours de sa vie.
« Je rêvais depuis longtemps de faire un don important à l’Université », confie-t-il, « car elle m’a apporté le sens des valeurs, notamment l’intégrité. Ces valeurs font partie de ma vie, et c’est pourquoi je trouve tout à fait naturel de réaffirmer mon sentiment d’appartenance à l’Université en tant que donateur, pour soutenir sa poursuite de l’excellence. »
Sethuraman Panchanathan — L’ingénierie pour un monde meilleur

Scientifique et innovateur de calibre mondial, leader inné, Sethuraman Panchanathan (Ph.D., 1989) a consacré près de trois décennies à exploiter les progrès technologiques pour améliorer la vie humaine. Lauréat du prix Diplômé de l’année 2017, il affirme que son doctorat à l’Université d’Ottawa a jeté les bases de son travail.
Après ses études, M. Panchanathan a enseigné à la Faculté de génie de l’Université d’Ottawa, avant d’intégrer l’Arizona State University (ASU) en 1997. Il est aujourd’hui vice-président et directeur de la recherche et de l’innovation de Knowledge Enterprise Development, au sein de l’ASU.
M. Panchanathan est particulièrement fier du Center for Cognitive Ubiquitous Computing (CUbiC) de l’ASU, qu’il a fondé pour « mettre ma curiosité scientifique au service de l’humanité ». Ce centre invente des appareils et des outils technologiques pour les personnes handicapées.
« On commence à peine à étudier la relation symbiotique entre les êtres humains et les machines, et le potentiel transformateur de vies humaines qu’elle recèle », explique-t-il. Les projets phares de CUbiC, visant à aider les personnes atteintes de déficiences visuelles, ont fait l’objet de distinctions prestigieuses, y compris l’Imagine World Cup décernée par Microsoft.
En 2014, M. Panchanathan a été nommé au National Science Board (conseil scientifique des États-Unis). Dans ce rôle, il contribue à influencer les politiques publiques nationales et internationales dans le domaine des sciences et de la technologie.
Constance Nozzolillo — Une vie consacrée à la quête scientifique

Pour Constance Nozzolillo (Ph.D., 1963), la quête scientifique est une passion. Elle a beau avoir pris sa retraite du Département de biologie de l’Université d’Ottawa il y a plus d’un quart de siècle, Mme Nozzolillo n’a pas quitté le campus, où elle se rend souvent pour assister à des réunions de laboratoire avec ses anciens collègues.
Récemment, elle est revenue de la Nouvelle-Zélande, où elle a donné une conférence sur les couleurs de l’automne, intitulée Alternative Truths of Autumn Colour, dans le cadre du neuvième Séminaire international sur les anthocyanes. Depuis trente ans, elle étudie ces pigments qui rendent les roses pourpres et parent notre paysage automnal de tons vermillon, roux et violacés. Les anthocyanes sont également de puissants antioxydants.
Mme Nozzolillo affirme qu’elle doit sa prestigieuse carrière de chercheuse, professeure et mentore au soutien qu’elle a reçu quand elle était étudiante, sous forme de bourses et d’aide financière, et à l’appui de sa famille. Aujourd’hui, elle donne à son tour. En 1997, elle a établi le Fonds de bourse Constance-Nozzolillo à l’Université d’Ottawa, afin d’appuyer des étudiants de premier cycle en sciences, dont le potentiel est grand, mais les ressources financières limitées.
Lisa Glithero — Rapprocher la collectivité et le milieu universitaire

Photo : Sira Chayer, Students on Ice Foundation
La volonté des étudiants d’amener des changements positifs sert d’inspiration à Lisa Glithero (Ph.D., 2015), professeure à la Faculté d’éducation. Que ce soit en classe ou dans la communauté, son travail tourne autour de l’engagement et du service. « Ma priorité est de veiller à ce que les jeunes aillent au-delà de leurs ambitions professionnelles et deviennent avant tout des citoyens engagés », explique-t-elle.
Lauréate du prix Service communautaire 2017, Lisa Glithero porte plusieurs chapeaux : professeure, chercheuse, défenseure de l’environnement, bénévole. « C’est un tout qui représente le travail d’une vie », déclare-t-elle. « C’est ma manière de contribuer à bâtir un monde meilleur. » Selon elle, l’importance qu’accorde l’Université à l’engagement communautaire, notamment à travers le Centre Michaëlle-Jean pour l’engagement mondial et communautaire, ne fait que raffermir sa motivation.
« C’est l’une des forces de l’Université d’Ottawa », remarque-t-elle. « Et c’est ce qui procure une riche expérience sur le plan de l’apprentissage, de l’enseignement et de la recherche. C’est l’une des raisons qui font que j’aime travailler ici. »
Andrew Todd — L’entêtement : une qualité qui récompense

Photo : Kevin Light Photo
Prix Jeune diplômé l’année 2017, Andrew Todd (B.Sc.A. et B.Sc., 2014) possède déjà une longue liste de distinctions. Rameur de compétition, il a remporté des médailles à de nombreux championnats au Canada et dans le monde, y compris une de bronze lors des Jeux paralympiques de Rio en 2016. Professeurs et entraîneurs lui vouent autant de respect que d’admiration.
Originaire de Thunder Bay, le jeune homme a intégré l’équipe d’aviron de l’Université d’Ottawa, catégorie novice, dès sa première semaine sur le campus. L’année suivante, il s’apprêtait à faire partie de l’équipe masculine d’aviron nationale, catégorie poids léger, avec l’ambition de participer aux Olympiades de 2016. Mais à peine trois jours après avoir commencé son entraînement, Andrew a été renversé par un autobus. Les médecins lui ont donné 50 % de chances de s’en sortir.
Un autre aurait rapidement abandonné la partie. Mais pas lui. Pendant 28 mois, au cours desquels il a subi une dizaine d’interventions chirurgicales, il a poursuivi et terminé un programme combiné de biochimie et de génie chimique (biotechnologie), fort exigeant. Et il a repris son entraînement sportif, regagnant son niveau de rameur de calibre mondial. « C’est mon esprit entêté qui m’a poussé », avoue-t-il. Aujourd’hui, il est déterminé à ce que les parasports jouissent de la même reconnaissance que les sports pour personnes valides.
Andrew Todd désire à présent se concentrer sur une carrière en médecine. On pourrait donc le revoir sur le campus, où il confie avoir vécu quelques-uns des plus beaux moments en tant que rameur.
Bruce Lazenby — Briser le fonctionnement en silos

Lauréat du prix Membre honoraire de l’Association des diplômés 2017, Bruce Lazenby, diplômé du Collège militaire royal du Canada, est le dernier dans sa famille à être reconnu par l’Université d’Ottawa : en effet, sa femme et sa fille sont toutes deux diplômées de la Faculté de droit et son fils a fait ses études à l’École de gestion Telfer. Directeur du développement des affaires chez Regional Group of Companies, il était PDG et fondateur d’Investir Ottawa. C’est là qu’il vu à quel point l’Université d’Ottawa était une extraordinaire pépinière de talents.
Pour M. Lazenby, défier les conventions, c’est combler le fossé entre le monde des affaires et l’université, pour le bienfait des deux. « Le secteur commercial a tendance à se replier sur lui-même », observe-t-il, « et les universités en font autant. Mais les vraies opportunités ont lieu lorsque les deux interagissent. » Une façon d’y arriver consiste à mener des programmes coop. « Tout le monde y trouve son compte », signale-t-il. « Les entreprises en tirent profit et les universités offrent un enseignement de qualité supérieure. »
M. Lazenby croit fermement que les disciplines se nourrissent d’idées. Il siège au comité du doyen de la Faculté de génie et à celui de l’École de gestion Telfer. Son mandat? Veiller à ce que les solutions techniques s’intègrent au monde des affaires… et vice versa.
« Nous ne devons pas sous-estimer l’importance que revêt l’Université d’Ottawa pour la collectivité », souligne-t-il en guise de conclusion.