Juge en chef et fier diplômé

Le juge Richard Wagner, vêtu de sa toge au col d’hermine de la Cour suprême, sourit devant les applaudissements d’une autre juge

« J’ai acquis ici une formation juridique de premier niveau, tout en nourrissant des amitiés qui me sont demeurées fidèles, même après de si nombreuses années. »

— Le juge en chef Richard Wagner

"La Faculté de droit de l’Université d’Ottawa est unique"

En décembre 2017, le juge Richard Wagner a été assermenté comme juge en chef de la Cour suprême du Canada. La Faculté de droit, conformément à sa tradition de célébrer les nouvelles nominations à la Cour, a eu le plaisir en janvier 2013 d’accueillir le juge Wagner à l’Université où il avait obtenu deux grades, en science politique et en droit civil. On trouve ci-dessous des extraits de son discours à cette occasion à laquelle ont participé les neuf juges de la Cour suprême.

La cérémonie de ce soir prend une couleur toute particulière puisque le hasard, si tant est que l’on puisse parler de hasard, a fait en sorte que je sois le premier étudiant de la Faculté à accéder au plus haut tribunal du pays. Et croyez-moi, j’en suis très fier.

Ma nomination à la Cour suprême représentait en quelque sorte pour moi un retour à la maison. Il faut savoir que l’Université d’Ottawa est intimement liée au parcours professionnel de plusieurs membres de ma famille : mon père, Claude est un ancien de l’Université d’Ottawa ; ma soeur, Johanne, y a obtenu son baccalauréat en sciences sociales ; ma fille, Catherine, y a obtenu son baccalauréat en droit civil et en common law.

Portrait du jeune Richard Wagner publié dans un annuaire universitaire

Annuaire 1978-1979 de la Faculté de droit

J’y ai moi-même obtenu mon baccalauréat en sciences sociales et ma licence en droit en 1978 et en 1979. Bref, je ne pense pas avoir tronqué la réalité en évoquant un retour à la maison. Je suis heureux de constater que la Faculté continue à se démarquer et à se distinguer parmi toutes les autres facultés de droit au pays par un curriculum axé sur l’ouverture sur le monde. J’ai acquis ici une formation juridique de premier niveau, tout en nourrissant des amitiés qui me sont demeurées fidèles, même après de si nombreuses années.

La Faculté de droit de l’Université d’Ottawa est unique. Il s’agit de l’une des plus grandes facultés de droit au pays, qui offre sous le même toit une formation juridique en common law et en droit civil, et ce, dans les deux langues officielles du pays. C’est donc avec beaucoup de fierté que je constate que dans un contexte accru de mondialisation et de globalisation du savoir, les deux sections de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa n’ont pas hésité à s’ouvrir sur le monde et à offrir à leurs étudiants une formation académique moderne, sans sacrifier pour autant l’excellence du curriculum professionnel.

À cet égard, j’aimerais partager avec vous une anecdote, qui sera sûrement intéresser les étudiants actuels à l’Université. Dans le cadre de mes fonctions au Barreau de Montréal, il y a quelques années, j’ai eu le privilège d’échanger des informations sur notre système de justice avec les représentants d’autres juridictions, dont plusieurs étaient situés en Europe. Combien de fois m’a-t-on confié que les jeunes juristes du Canada étaient très recherchés et appréciés au sein des organisations internationales, tels que la Cour pénale internationale ou d’autres organisations du même type.

Le juge Richard Wagner dans sa toge de la Cour suprême

Photo par : Andrew Balfour / Cour suprême du Canada

On me confirmait alors que le bilinguisme de ces juristes, qui s’ajoute au bijuridisme, constituait des atouts importants pour les jeunes du pays, sans compter que ces derniers sont rompus aux techniques d’interrogatoire et de contre-interrogatoire de témoins, exercice auquel les juristes de tradition civiliste ne sont pas habitués.

À mon époque, la pratique du droit se limitait à la province d’origine et exceptionnellement, à l’étranger. Les jeunes juristes d’aujourd’hui peuvent légitimement prétendre occuper des fonctions qui les avantagent à l’échelle mondiale. L’Université d’Ottawa continue de faire oeuvre utile dans ce domaine et demeure à l’avant-garde de la formation d’étudiants dont les perspectives d’avenir ici et à l’étranger sont d’autant élargies.

Lire le texte complet de son discours dans la Revue de droit d’Ottawa ou écoutez l'enregistrement audio.

 

Une douzaine de personnes prennent place autour d’un canapé, devant une bibliothèque bien garnie

Richard Wagner (à gauche) et d’autres juges de la Cour suprême ainsi que les doyennes de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa lors d’une réception sur le campus en 2015.

 


 

Un homme ouvert et humble

Céline Lévesque, doyenne de la Section de droit civil :

« La nomination du juge Wagner est une grande fierté pour la Section, ses professeurs, son personnel et ses étudiants. Depuis le début de mon mandat en 2014, le juge Wagner a toujours été ouvert à nos invitations et a été très généreux de son temps. Malgré son parcours chevronné, il reste humble et accessible. Il aime échanger avec les étudiants et y prend plaisir. On ne peut espérer un meilleur modèle pour nos étudiantes et étudiants! Je suis convaincue qu’à titre de juge en chef, il saura faire preuve de leadership tout en gardant son humilité. »

 

Toujours ravi de s’impliquer auprès de son alma mater

Émie Dubuc (LL.L-Coop), vice-présidente de l'Association de droit constitutionnel des étudiantes et étudiants de l'Université d'Ottawa :

« Disponibilité et écoute sont deux mots qui définissent bien le juge en chef Richard Wagner. Lorsque l'Association de droit constitutionnel des étudiantes et étudiants en droit civil de l'Université d'Ottawa lui a envoyé une invitation pour venir donner une conférence, c'est avec grand enthousiasme qu'il a accepté. Pour le juge Wagner, c'est toujours un plaisir de s'impliquer auprès de son alma mater. »

 



 

Richard Wagner lit le serment professionnel sous le regard de Julie Payette et de Justin Trudeau

Richard Wagner (B.Sc.Soc 1978, LLL 1979) est assermenté comme juge en chef de la Cour suprême du Canada, en présence de la gouverneure générale Julie Payette et du premier ministre Justin Trudeau. Photo : Cplc Vincent Carbonneau / Rideau Hall

 

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