L’irréductible Allan Rock

Allan Rock,souriant se tient devant un logo de l’Université d’Ottawa.

« J’ai grandi ici. C’est ici que j’ai cultivé les champs d’intérêt qui ont marqué mon parcours et que j’ai découvert ma passion pour le droit. J’éprouve une immense affection pour ce milieu, et je lui suis grandement redevable. »

— Allan Rock

Par Mike Foster

Allan Rock est profondément attaché au campus de l’Université d’Ottawa. À la fin de son mandat à titre de recteur et vice-chancelier, le 30 juin 2016, il aura passé 19 ans de sa vie entre les murs du pavillon Tabaret ou dans ses environs.

C’est à l’âge de 12 ans qu’Allan Rock, jeune élève à l’école secondaire de l’Université d’Ottawa, pose pour la première fois le pied dans l’imposante rotonde de l’établissement. Il obtient son baccalauréat (B.A.) de l’Université d’Ottawa en 1968, puis un diplôme en droit (LL.B.) en 1971. Après trois brillantes étapes professionnelles — il a été avocat plaidant, député et ministre, puis ambassadeur du Canada auprès des Nations Unies — il revient sur le campus en juillet 2008, cette fois à la tête de son alma mater.

« C’était pour moi l’occasion de redonner à un établissement qui m’a donné des ailes », affirme Allan Rock. « J’ai grandi ici. C’est ici que j’ai cultivé les champs d’intérêt qui ont marqué mon parcours et que j’ai découvert ma passion pour le droit. Les valeurs, le personnel et les traditions de l’Université m’ont profondément marqué. J’éprouve une immense affection pour ce milieu, et je lui suis grandement redevable. »

La communauté universitaire s’entendra pour affirmer que le recteur s’est amplement acquitté de ce qu’il considère comme une dette morale.

Sous sa gouverne, l’Université d’Ottawa a investi 400 millions de dollars dans les espaces destinés aux étudiants, parmi lesquels figurent le Centre d’apprentissage, le pavillon des Sciences sociales, le Centre de recherche avancée, la Place de l’Université et le nouveau terrain des Gee Gees sur le campus Lees.

Elle a embauché de nouveaux professeurs comme aucune autre université de recherche au Canada — depuis 2013, près de 60 professeurs dans des postes menant à la permanence — tout en réduisant la taille des classes, en augmentant la moyenne des étudiants à leur arrivée et en bonifiant les programmes d’apprentissage expérientiel.

En nouant d’importants partenariats, notamment avec la Société Max-Planck (Allemagne), l’Université Jiao Tong de Shanghai (Chine) et l’Université de Lyon (France), l’Université a également rehaussé son profil international.

Mais au-delà de la myriade de réalisations qui ont vu le jour sous son leadership, Allan Rock, avant tout, s’est révélé le visage on ne peut plus humain de l’appareil universitaire. Sa passion pour la qualité de l’expérience étudiante, son ouverture sur le monde, son profond engagement envers le bilinguisme et ses démarches pour encourager la recherche sont l’essence même des quatre piliers de la vision Destination 2020. Et si l’Université d’Ottawa a façonné le parcours d’Allan Rock, l’inverse est aussi vrai.

Ses débuts sur le campus

Allan Rock fait ses débuts oratoires, politiques et diplomatiques comme étudiant à l’Université d’Ottawa. Président de la English Debating Society de l’Université, il affronte — et surclasse — des équipes venues de Harvard et d’Oxford.

Il effectue sa première incursion dans l’univers de la politique en 1969 à titre de présent de la Fédération étudiante. Il commence dès lors à se faire un nom en s’invitant au bed-in de John Lennon et de Yoko Ono pour la paix mondiale à Montréal et en les persuadant d’assister à une conférence pour la paix de l’Université d’Ottawa.

En tant qu’animateur à la radio étudiante, il épluche les journaux à la recherche de personnalités d’intérêt de passage à Ottawa, demandant directement à la réception du Château Laurier d’acheminer son appel à leur chambre. C’est ainsi qu’il parvient à s’entretenir avec William Fulbright, sénateur américain opposé à la guerre au Vietnam, et Christiaan Barnard, chirurgien sud-africain qui a effectué la toute première transplantation cardiaque humaine.

Il interviewe aussi le premier ministre Lester B. Pearson, le chef de l’opposition John Diefenbaker, ainsi que le duo folk-rock Simon & Garfunkel, avec qui il troque une tasse de thé contre une entrevue à l’arrière-scène du vieux Capitol Theatre, sur la rue Bank.

Allan Rock, holding a microphone, speaks to a large group of students who are seated and standing in the background, as Justin Trudeau, standing, looks on.

Allan Rock s’adresse à des étudiants lors du forum iVote-JeVote, le 19 avril 2016. Le très honorable Justin Trudeau, premier ministre du Canada, participait également au forum à titre de conférencier. Photo : Andrea Campbell


Les étudiants d’abord

En tant qu’ancien leader étudiant ayant pleinement profité de son passage sur le campus, Allan Rock a tenu à améliorer l’expérience universitaire pour la population étudiante. Au début de son mandat, le recteur — qui arrivait de Windsor, Ontario, où il pratiquait le droit après avoir servi comme ambassadeur auprès des Nations Unies — a même déposé ses valises au 90, rue Université pendant cinq semaines.

Marc Jolicoeur (LL.B. 1978), président du Bureau des gouverneurs au moment de l’embauche d’Allan Rock, avait pensé à l’époque que ce séjour en résidence serait pour le nouveau recteur « une excellence façon d’en apprendre plus sur les étudiants » et de prendre le pouls de la vie universitaire.

« Dès le premier jour, Allan Rock nous a démontré l’étendue de son engagement envers les étudiants, se rappelle l’ancien président. Il se souciait énormément que nous leur offrions la meilleure expérience pédagogique et universitaire qui soit. C’était le plus grand allié des étudiants. »

En séjournant au 90U, Allan Rock s’est rappelé à quel point le fait d’être domicilié à proximité des salles de classe réunit la communauté étudiante. Bon nombre d’étudiants doivent se déplacer pour se rendre sur le campus, ce qui peut miner leur sentiment d’appartenance. Si la population étudiante évalue de plus en plus favorablement son expérience à l’Université d’Ottawa — un sondage plaçait le taux de satisfaction à 88 % en 2015 — le recteur estime qu’il sera plus facile pour elle de tisser des liens en vivant à même le campus.

« À mon arrivée, les résidences ne comptaient que 3 000 lits. Nous avons donc fait campagne pour accroître le nombre de places disponibles, affirme le recteur. Avec l’ouverture du 45, avenue Mann, le nombre de lits passera à 4 600 en septembre 2016, et devrait atteindre environ 6 000 dans 18 mois. »

Allan Rock se souvient avoir eu beaucoup à apprendre sur ses nouvelles fonctions en début de parcours. « Je n’avais jamais été doyen ou vice-recteur d’une université — c’était pour moi un nouvel univers. Je suis grandement reconnaissant de la gentillesse et de la patience des membres du corps professoral et du personnel qui m’ont épaulé à chaque étape de cette courbe d’apprentissage. »

Allan Rock and Alex Trebek, smiling, examine a wall of photographs.

Lors de l’inauguration du Pavillon des diplômés Alex-Trebek en mai 2015, Allan Rock et Alex Trebek observent ensemble un mur en hommage aux contributions de l’animateur de Jeopardy! en tant que vedette de télévision et philanthrope. Un don de 2,4 millions de dollars d’Alex Trebek (B.A. 1961) a permis de créer le pavillon en préservant deux bâtiments patrimoniaux et servi à appuyer la Série de conférences Alex-Trebek. En 2016, Alex Trebek a également effectué un don de 5 millions de dollars pour la création du Forum pour le dialogue. Photo : Bonnie Findley


Une croissance contrôlée

Ethan Plato (B.Soc.Sc. 2012), ancien président de la fédération étudiante, se rappelle que le nombre de places en résidence et de salles de classe était un enjeu pressant à l’arrivée d’Allan Rock en 2008.

« L’infrastructure permettait d’accommoder 25 000 étudiants, mais l’Université en comptait 40 000 », relate Ethan Plato, ajoutant que la croissance de l’établissement n’était pas sans occasionnellement créer des frictions avec la communauté de la Côte-de-Sable. Allan Rock est passé à l’action, convaincant le Bureau des gouverneurs de freiner la croissance du nombre d’étudiants, d’embaucher plus de professeurs et de créer davantage d’espaces. Depuis l’année universitaire 2011-2012, le nombre d’étudiants se maintient à environ 43 000.

La première rencontre entre Ethan Plato et le recteur de l’Université remonte à mai 2012; ce jour-là, le Bureau des gouverneurs s’apprêtait à tenir un vote sur la hausse des droits de scolarité, et des étudiants manifestaient au pavillon Tabaret.

« J’en étais à ma première semaine comme président de la FÉUO, et Allan Rock cognait à ma porte. J’allais rapidement devoir apprendre à nager, raconte-t-il. Nous nous sommes assis ensemble et avons abordé ouvertement un sujet particulièrement épineux. C’est ainsi que s’est entamé entre lui et moi un dialogue continu sur une foule de sujets. Il se souvient de la réalité des étudiants. Nous avons érigé notre relation sur un respect mutuel. »

Mathieu Fleury (B.Sc. 2008), conseiller municipal pour le quartier Rideau-Vanier, affirme que les talents de diplomate d’Allan Rock ont aussi joué un rôle crucial dans la création du Comité mixte université-communauté. Fondé en 2012, le comité a désamorcé les tensions avec la communauté en réunissant des représentants des services du logement et de la protection de l’Université, de la fédération étudiante, des résidents de la Côte-de-Sable et des responsables de l’urbanisme.

« Allan Rock parvient mieux que quiconque à mettre les gens en contact, affirme le conseiller. Il connaît les parties concernées, sait trouver les ressources nécessaires et n’hésite pas à décrocher le téléphone. » Il s’agit aussi d’un « négociateur redoutable » qui a constamment su ramener la sécurité des piétons et des cyclistes au cœur des discussions sur le réseau de train léger qui longera le campus à compter de 2018.

A group of four men and one woman stand in an office setting with flags in the background.

Inauguration du Centre de recherche avancée, en 2014. De gauche à droite : Allan Rock, Mona Nemer (vice-rectrice à la recherche de l’Université), Royal Galipeau (ancien député d’Ottawa-Orléans), l’honorable Reza Moridi (ministre ontarien de la Recherche et de l’Innovation) et Robert Boyd (titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada en optique non linéaire quantique). Photo : Robert Lacombe


Un chantier audacieux

Le campus s’est métamorphosé au cours des huit dernières années, et bien d’autres améliorations sont encore à prévoir. Son plan directeur primé prévoit un Centre d’apprentissage qui ouvrira ses portes en 2018, une salle de théâtre de style « boîte noire » à la Cour des Arts, qui sera inaugurée en 2017 sur la rue Waller, de même que la consolidation de la Faculté des sciences de la santé sur le campus Lees.

Axé sur la recherche en photonique et en sciences de la Terre, le Centre de recherche avancée (CRA), un projet de 100 millions de dollars qui a été inauguré en 2014, est un fleuron qui traduit bien l’ambition de l’Université d’Ottawa à se classer parmi les cinq meilleures universités de recherche au Canada. Mona Nemer, vice-rectrice à la recherche, explique qu’Allan Rock a toujours soutenu le CRA. Or, à mesure que le projet prenait de l’ampleur et que l’on y rajoutait des étages, il lui a fallu redoubler d’efforts pour convaincre certains membres de la communauté universitaire.

« Nous avons dû manœuvrer avec doigté, et le soutien d’Allan a été décisif pour convaincre d’abord les doyens, puis le Bureau des gouverneurs, se rappelle-t-elle. Il a un talent remarquable pour analyser une situation et ses intervenants. »

La vice-rectrice se souvient d’un dimanche en 2010 où Allan Rock avait conduit jusqu’à Rochester, dans l’état de New York, pour persuader Robert Boyd de se joindre à l’Université d’Ottawa à titre de Chaire d’excellence en recherche du Canada en optique non linéaire quantique. Il s’agirait pour l’établissement d’un tour de force et « ferait de l’Université un pôle incontournable dans le domaine de la photonique au Canada », affirme-t-elle.

Ce jour-là, le recteur regardait les équipes canadiennes et étatsuniennes se disputer la médaille d’or de hockey aux Jeux olympiques de Vancouver. Il dut éteindre le téléviseur au début de la prolongation pour aller rencontrer Robert Boyd. « L’Université d’Ottawa a remporté l’or, ce jour-là, car un chercheur exceptionnel a accepté de rejoindre nos rangs », souligne Allan Rock.

Allan Rock, Huguette Labelle and Marc Jolicoeur stand, laughing, in front of the Canadian flag and a backdrop of uOttawa logos.

Allan Rock, Huguette Labelle, ancienne chancelière de l’Université, et Marc Jolicoeur, ancien président du Bureau des gouverneurs, partagent un moment de détente. Photo : Robert Lacombe


Une ouverture sur le monde

Allan Rock souligne toujours que les réussites de l’Université sont le résultat du travail que réalisent ensemble les membres du corps professoral, le personnel et les vice-recteurs de l’Université.

« En tant que gestionnaire de cette équipe, j’ai la chance de me voir attribuer tous ses coups de circuit, explique-t-il. J’ose toutefois espérer que s’il est un secteur où j’aurai eu un impact, si modeste soit-il, ç’aura été sur le plan de l’engagement mondial à l’Université d’Ottawa. »

Huguette Labelle (B.Sc.Inf. 1960, MÉd 1968, Ph.D. 1980), chancelière de l’Université d’Ottawa de 1994 à 2012, est de cet avis. « Le mandat d’Allan Rock aux Nations Unies l’a conscientisé à la nécessité d’internationaliser l’Université à un rythme beaucoup plus soutenu et d’encourager les étudiants à s’engager dans leur communauté, tant à l’échelle locale que nationale et internationale. »

Allan Rock s’est révélé un ardent défenseur du régime coop et du Centre Michaëlle-Jean pour l’engagement mondial et communautaire. La plupart des étudiants de l’Université d’Ottawa participent à au moins une activité d’apprentissage expérientiel, que ce soit au Carrefour de l’entrepreneuriat ou au programme d’initiation à la recherche au premier cycle, par exemple. Le nouveau Fonds de bourse Allan-Rock favorise lui aussi les principes de citoyenneté mondiale et de savoir à mission sociale.

« Nous avons encouragé nos professeurs à travailler de concert avec leurs confrères et consœurs à travers le monde, et nous avons ainsi plus que doublé notre nombre d’étudiants internationaux », affirme le recteur.

L’Université est aussi plus que jamais près de ses diplômés. « Au début de mon mandat, mon premier déjeuner avec des diplômés à Londres, en Angleterre, comptait tout au plus six personnes. À mon plus récent passage, ils étaient plus de 300. Le mot se passe : l’Université s’intéresse à ses diplômés. »

Allan Rock stands at a uOttawa podium, clapping his hands, with a sign that reads Monument de la francophonie in the background

Allan Rock lors du dévoilement du Monument de la francophonie, en 2013. En septembre 2015, sous la gouverne d’Allan Rock, l’Université a obtenu sa désignation officielle en vertu de la Loi sur les services en français pour ses services et ses programmes d’étude. Photo : Robert Lacombe


Respecter les origines de l’Université

S’il appelle l’établissement à s’ouvrir sur le monde, Allan Rock tient aussi fortement à respecter les origines de l’Université d’Ottawa.

« Nous avons une obligation envers la communauté franco-ontarienne qui a fondé cette université — une communauté forte de plus de 600 000 personnes, ajoute-t-il. L’une de nos plus importantes responsabilités consiste à offrir des programmes d’éducation et des services de grande qualité dans les deux langues officielles, ainsi qu’à demeurer à l’écoute de cette communauté, de ses intérêts et de ses préoccupations. C’est une partie intégrante de notre identité. »

Marc Jolicoeur affirme que le comité de sélection a tout de suite remarqué l’engagement d’Allan Rock envers le bilinguisme qui caractérise l’Université.

« L’entrevue d’Allan s’est déroulée à 95 % en français, ce qui est plutôt impressionnant. Le bilinguisme ne se limite pas à la capacité de parler les deux langues; il faut aussi comprendre la culture. C’est précisément ce qu’il a démontré dès le premier abord. »

Deux hommes souriants, vêtus de manteaux d’hiver, marchent à l’extérieur sur un trottoir bordé de neige.

Le recteur désigné Jacques Frémont et Allan Rock se promènent sur le campus en janvier 2016 avant quelques rencontres informelles avec le personnel, les doyens et des membres du Bureau des gouverneurs. Allan Rock entretient d’étroites communications avec Jacques Frémont depuis les six derniers mois afin de préparer la transition vers un nouveau leadership universitaire. Photo : Robert Lacombe


Le prochain chapitre

Selon toute vraisemblance, la cadence du recteur ne ralentira aucunement d’ici à ce que Jacques Frémont reprenne le flambeau. « Il fera un recteur exceptionnel, appuyé par une équipe extraordinaire », selon Allan Rock. Le professeur émérite de l’Université de Montréal, ancien président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, deviendra le 30e recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa le 1er juillet.

Allan Rock étant si bien enraciné à l’Université, son absence ne sera que de courte durée. Après une période sabbatique, pendant laquelle il consacrera une session à l’étude du droit aux États-Unis, il espère enseigner à la Faculté de droit.

Peu sont étonnés de son intention de revenir sur le campus après avoir refait le plein d’énergie.

« Allan a consacré à cet établissement un niveau d’énergie incroyable, souligne Huguette Labelle. Jamais il n’est resté les bras croisés. C'est un visionnaire qui travaille excessivement dur, et il a donné beaucoup de lui-même, sans relâche. »

 

Two men and two women stand in front of a uOttawa backdrop

Le premier Débat du chancelier, série proposée par Calin Rovinescu, 14e chancelier de l’Université d’Ottawa, a eu lieu le 31 mars 2016. Le débat portait sur les efforts déployés par les universités pour préparer les diplômés au marché du travail. De gauche à droite : Alex Johnston (vice-présidente, Stratégie et Affaires publiques, Radio-Canada), Calin Rovinescu, Marie-Hélène Lafond (diplômée de l’Université d’Ottawa et spécialiste des affaires politiques et économiques au Département d’État des États-Unis) et Allan Rock. Photo : Bonnie Findley


Photo principale :
Allan Rock, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa depuis huit ans, terminera son mandat le 30 juin 2016. Photo : Robert Patterson

 

Black and white photo from the 1960s of five men standing around a trophy.

Le jeune Allan Rock (deuxième à gauche) a développé ses talents d’orateur, défendu la réputation de l’établissement et remporté des débats en tant que président de la English Debating Society de l’Université d’Ottawa. Photo : Archives de l’Université d’Ottawa

Haut de page