Points de discussion
Par Mike Foster
La convergence annuelle des diplômés de l’Université d’Ottawa n’est pas qu’une bonne occasion de s’amuser et de retrouver d’anciens camarades de classe. C’est aussi le moment d’élargir son esprit et de s’intéresser à certains des grands enjeux du monde contemporain.
À cette fin, la Semaine des diplômés 2015 – du 4 au 9 mai – propose une série unique de conférences qui portent à réflexion et qui défient les conventions.
Le triple lauréat du prix Pulitzer et auteur à succès de renommée internationale Thomas L. Friedman prononcera une conférence intitulée « Le monde à l’ère du terrorisme : concilier liberté et sécurité » le 8 mai dans le cadre de la Série de conférences Alex-Trebek.
« Parmi les nombreuses forces de l’Université d’Ottawa, on compte l’accent mis sur les politiques publiques et sa perspective sur le monde. Nous offrons des forums bien connus permettant aux chercheurs spécialistes et aux étudiants d’examiner et de débattre le rôle du Canada dans le monde et ses réponses possibles aux défis mondiaux », affirme Louis de Melo, vice-recteur aux relations extérieures de l’Université d’Ottawa.
« Au cours des dernières années, la Semaine des diplômés est devenue une occasion à la fois pour les diplômés de renouer avec leur alma mater, et aussi pour toute la communauté de constater notre croissance dynamique. Nous donnons aussi la chance à tous les participants d’explorer de nouvelles idées grâce à des conférences qui offrent de nouvelles avenues de connaissances ou qui stimulent la réflexion et les idées nouvelles. C’est pourquoi nous sommes particulièrement fiers du programme de cette année, qui comprend notamment une conférence de Thomas Friedman, un brillant penseur et communicateur. »

Thomas L. Friedman
M. Friedman, qui publie toujours sa chronique bihebdomadaire dans le New York Times, a entrepris sa carrière de journaliste au bureau londonien de l’United Press International (UPI), rue Fleet à Londres. Dépêché à Beyrouth en 1979 comme correspondant de guerre, il a publié des reportages sur la guerre civile et d’autres enjeux régionaux jusqu’en mai 1981, avant d’être embauché par le New York Times à titre de reporter financier. En avril 1982, il a été nommé chef de bureau à Beyrouth, quelques semaines avant l’invasion du Liban par Israël. Son travail journalistique des deux années suivantes lui a valu le prestigieux Pulitzer en 1983 dans la catégorie « Reportage international ». Il est ensuite devenu chef de bureau à Jérusalem pour le Times, où il a reçu en 1988 le Pulitzer pour la deuxième fois dans la même catégorie. Il a par la suite publié son premier ouvrage, De Beyrouth à Jérusalem, qui lui a valu le National Book Award 1989 décerné à une œuvre documentaire et qui a figuré dans la liste des meilleurs vendeurs du New York Times pendant 12 mois. Il a aussi publié The Lexus and the Olive Tree: Understanding Globalization (1999) et Paix des peuples, guerres des nations : après le 11 septembre. En 2002, on lui décerne à nouveau le prix Pulitzer, cette fois dans la catégorie « Commentaire politique », pour ses réflexions sur les conséquences du terrorisme.
Dans La terre est plate : une brève histoire du XXIe siècle (2005), Friedman s’intéresse à la mondialisation, à ses avantages et à ses inconvénients dans les pays développés et en voie de développement. Traduit en 37 langues, ce livre s’est vendu à plus de 4 millions d’exemplaires.
En guise d’introduction au thème de la semaine, le professeur Peter Jones de la Faculté des sciences sociales, spécialiste de la diplomatie officieuse et de la sécurité régionale au Moyen-Orient, animera un panel d’experts au dîner-conférence du recteur le 7 mai.

Le professeur Peter Jones de la Faculté des sciences sociales.
Le professeur Jones, collaborateur habitué du Globe and Mail, est directeur de projet du Dialogue d’Ottawa, une série de projets qui visent à améliorer la stabilité et la communication en Asie du Sud. Il parcourt le monde à la rencontre de hauts diplomates à la retraite, d’anciens dirigeants militaires et d’autres acteurs d’influence dans le but de trouver des solutions non officielles à des désaccords entre nations rivales, processus connu sous le nom de « diplomatie officieuse ».
Le professeur Jones, ancien analyste principal au Secrétariat de la sécurité et du renseignement du Conseil privé du Canada, a publié de nombreuxouvrages, dont Open Skies: Confidence Building and Transparency at the end of the Cold War (2014), et écrit souvent des billets pour le blogue duCentre d’études en politiques internationales de l’Université.
Il y aura aussi matière à réflexion sur le rôle des systèmes éducatifs dans la recherche d’une démocratie saine.
Joel Westheimer, professeur à la Faculté d’éducation et titulaire de la Chaire de recherche de l’Université en sociologie de l’éducation, nous dira que les écoles devraient s’éloigner d’une « interprétation myope » de ce qu’est l’éducation et former plutôt le genre de citoyens qui permettra à la démocratie de s’épanouir véritablement. Dans sa conférence du 6 mai, intitulée Quel type de citoyen voulons-nous? Éduquer nos enfants pour le bien commun, il expose ses recherches novatrices sur les moyens de stimuler l’esprit critique.
« Nos écoles sont trop nombreuses à préparer leurs élèves à des examens portant sur un petit nombre de sujets plutôt qu’à leur montrer à penser », déplore le professeur Westheimer.
Toute une gamme d’autres activités vous sont proposées pour revigorer votre esprit, par exemple la Conférence MBA Telfer : La corruption détruit-elle la liberté? et la Conférence de la Section de droit civil : « Le droit et les réseaux sociaux », qui se tiendront toutes deux le 9 mai. À cette dernière, les professeurs de la Section de droit civil Mistrale Goudreau et Charles-Maxime Panaccio, de même que le diplômé Jean-Sébastien Rochon (LL.L. 1993), directeur adjoint et avocat-conseil, Preuve électronique et soutien aux litiges, Direction du contentieux, ministère de la Justice du Canada, se livreront à une exploration des réseaux sociaux hors des sentiers battus du droit, où les notions de propriété intellectuelle et de vie privée ne sont pas toujours claires.
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Photo principale :
La pelouse du pavillon Tabaret accueillera une série d’événements lors de la Semaine des diplômés 2015, dont une conférence offerte par Thomas L. Friedman.