Résolution de conflits
Par Rebecca MacFarlane
Publié le mardi 15 décembre 2015
Thursica Kovinthan a quitté le Sri Lanka en tant que réfugiée à l’âge de six ans. À sa troisième année d’études doctorales à la Faculté d’éducation, la lauréate d’une Bourse d’études supérieures du Canada Vanier de cette année oriente ses travaux de recherche sur l’égalité entre les sexes au Sri Lanka et dans d’autres pays émergeant d’un conflit.
« Ces recherches sont pour moi une passion et un appel. Elles concernent ce que j’ai vécu et sont une façon de réconcilier mon identité de Canadienne et celle de réfugiée srilankaise, explique-t-elle. Je ne suis jamais retournée au Sri Lanka, mais je veux y aller pour faire quelque chose de positif. »
Avec l’aide de son directeur, le professeur Richard Maclure, Thursica étudie le rôle de l’éducation dans la cohésion sociale et la citoyenneté.
« Des études montrent que plus une société respecte l’équité hommes-femmes, plus elle est paisible et plus sa cohésion sociale est grande, précise-t-elle. Je veux étudier le cas d’une société qui se remet d’un conflit et y étudier l’égalité entre les sexes, plus précisément la façon dont les hommes et les femmes sont formés, à l’école, à devenir des citoyens actifs dans la société. »
Thursica est arrivée toute jeune au Canada. Formée par d’excellents enseignants dans le réseau scolaire canadien, elle est elle-même devenue enseignante pour le conseil scolaire de district de Toronto. Même si elle a quitté son pays natal en très bas âge, elle s’intéresse beaucoup aux problèmes de cette région du monde, en grande partie parce qu’elle a travaillé dans des écoles fréquentées par de nombreux réfugiés.
De l’aide pour les demandes de financement
La bourse d’études supérieures du Canada Vanier, d’une valeur de 50 000 $ par année pour un maximum de trois ans, est une bourse prestigieuse qui aide les établissements canadiens à attirer des doctorants hautement qualifiés. C’est la seule bourse des trois organismes subventionnaires offerte à la fois aux Canadiens, aux résidents permanents et aux étudiants internationaux.
Pour remplir sa demande de bourse, Thursica a trouvé de l’aide auprès du Programme de mentorat des étudiants de la Faculté d’éducation. Dans des ateliers de groupe et des rencontres individuelles, elle a travaillé à sa demande avec d’autres étudiants qui ont reçu une bourse semblable au cours des dernières années. C’est maintenant à son tour de rendre la pareille en devenant elle aussi mentore pour ce programme.
« Le Programme de mentorat m’a beaucoup aidée à expliquer clairement l’objet de mes recherches à des gens qui ne connaissent pas nécessairement mon domaine, explique-t-elle. L’un des éléments les plus importants pour les comités qui évaluent les demandes, c’est cet élément de communication. »
Quels conseils la lauréate de la prestigieuse bourse donnerait-elle aux futurs candidats?
Avant tout, elle conseille de présenter une demande même si vous n’avez pas l’impression d’avoir tout ce qu’il faut. Et si votre demande est rejetée, de ne pas hésiter à en présenter une autre les années suivantes.
« Les demandes de bourses aux études supérieures, ce n’est pas l’affaire d’une seule fois; c’est une démarche continue qui vous amène à améliorer votre programme d’études et votre potentiel de recherche, explique la doctorante. Vous avez droit à quelques essais, alors continuez à présenter des demandes et à enrichir votre dossier de recherche. »