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 Un spectacle de lumières présenté sur les colonnes du pavillon Tabaret.

C’est la campagne de financement la plus ambitieuse de son histoire : l’Université d’Ottawa souhaite amasser 400 M$ pour financer la recherche, revitaliser le campus et aider les étudiants d’aujourd’hui à changer le monde grâce au «savoir à mission sociale.»

Par Mike Foster

Guérir le cerveau, bâtir un pays plus fort, développer l’énergie verte pour sauver la planète, exploiter la puissance de la lumière par des recherches révolutionnaires en photonique… Rien ne semble arrêter l’Université d’Ottawa quand il s’agit des ambitions de ses étudiants, de ses professeurs et de ses chercheurs.

Pour les appuyer encore davantage, l’établissement vient de lancer le 9 mai dernier la plus ambitieuse campagne de financement de son existence. L’objectif : amasser 400 millions de dollars pour les aider à changer nos vies… et le monde.

Dans la foulée des célébrations de son 50e anniversaire à titre d’établissement d’enseignement public, l’Université d’Ottawa présente ses plans d’envergure et ses aspirations pour un avenir prometteur. Défier les conventions : la Campagne de l’Université d’Ottawa vise à propulser la plus grande université bilingue (française et anglaise) du monde vers de nouveaux horizons pour exploiter le potentiel des générations futures et la transformer en centre de recherche international tout simplement incontournable. À noter, cette campagne succède à la plus fructueuse des années jamais enregistrées dans l’histoire de l’Université : plus 36 millions ont été récoltés au cours des 12 derniers mois.

S’adressant à une salle comble lors du prestigieux gala Défier les conventions devant le pavillon Tabaret, le recteur Allan Rock a précisé que ces ambitieux plans entamaient un nouveau chapitre pour les 50 prochaines années.

« Les enjeux de cette campagne vont bien au-delà de l’argent. Ils touchent également les retombées qu’aura l’Université d’Ottawa au Canada et dans le reste du monde, a-t-il expliqué. La campagne cherche à mobiliser nos forces extraordinaires en politique publique, en médecine et en recherche pour améliorer les soins de santé et la qualité de vie de tous les Canadiens. Notre mission ne se résume pas à transmettre du savoir et à soutenir des recherches exceptionnelles; nous voulons inciter les gens à servir la société, leur pays et le monde. »

Selon Louis de Melo, vice-recteur aux relations extérieures, la philanthropie des diplômés et de nos amis tiendra un rôle de premier plan dans l’atteinte de l’objectif de la campagne.

« Nous demandons à nos 196 000 diplômés de témoigner en grand de leur fierté envers leur alma mater. En reprenant contact avec nous et en redonnant à la communauté universitaire, vous changerez des vies. Investissons tous dans la valeur d’un diplôme de l’Université d’Ottawa accroché au mur. »

La population de l’Université a doublé au cours des 12 dernières années pour se hisser à 43 000 étudiants. Tant de choses ont changé depuis ses débuts en tant que petit collège fondé en 1848. En 1965, quand l’établissement a commencé à recevoir du financement public, le tournant pris en faveur de la recherche lui permet aujourd’hui d’être l’une des six universités canadiennes à figurer parmi le 2 % des meilleures universités du monde. Le temps est venu d’adopter une approche audacieuse et de se montrer à la hauteur des défis de notre époque, affirme M. de Melo.

Le financement public devenant de plus en plus difficile à obtenir et les universités de partout dans le monde s’arrachant les étudiants, les professeurs et les chercheurs les plus brillants, l’Université s’est fixé des objectifs précis pour ces 400 millions de dollars. Les fonds seront répartis dans les quatre domaines d’intervention prioritaires suivants : 100 M$ iront au renforcement du Canada, plus précisément à la promotion de débats publics et à la formation des leaders de demain; 100 M$, à l’amélioration de la qualité de vie de tous les Canadiens, plus précisément à la recherche de nouveaux traitements contre les maladies du cerveau; 100 M$, à l’exploitation du potentiel de la nouvelle génération; et 100 M$, à la transformation du campus.

Les principales initiatives sont les suivantes :

  • L’Institut de recherche sur le cerveau et le psychisme, où plus de 150 cliniciens et chercheurs examinent le pouvoir du cerveau à s’autoguérir afin de prévenir ou de réparer les dommages d’un accident vasculaire cérébral et d’autres maladies débilitantes, et le Complexe de recherche avancée, où l’on mène des recherches novatrices en photonique et en sciences de la Terre.
  • Une nouvelle école d’études gouvernementales qui comprend les projets Carrefour, où des équipes interdisciplinaires de premier plan offriront un large éventail de conseils pertinents, perspicaces et non partisans sur les enjeux les plus urgents de notre époque.
  • Libérer le potentiel et enrichir l’expérience des étudiants grâce à un soutien accru sous forme de bourses, une initiative en phase avec la conviction de l’Université pour qui l’enseignement supérieur devrait contribuer à éliminer les inégalités. On mettra l’accent sur l’apprentissage expérientiel, y compris des projets comme le Carrefour de l’entrepreneuriat interfacultaire, le Centre d’engagement mondial et communautaire et le Fonds Leaders de demain.
  • La revitalisation du campus de l’Université, dont un nouveau centre d’apprentissage de six étages qui sera érigé d’ici 2017; la Place de l’Université, un espace vert qui remplacera un stationnement; un nouveau théâtre à configuration variable et quatre espaces de répétition; un nouveau foyer pour la Faculté des sciences de la santé; un nouveau centre de conditionnement physique et de vie active; des classes interactives et des pistes cyclables.

Pour mener cette campagne à bon port, l’Université a fait appel à de prestigieux bénévoles afin de constituer un cabinet de campagne dirigé par Perry Dellelce (LL. B. 1990), fondateur du cabinet d’avocats Wildeboer Dellelce.

« L’éducation postsecondaire sert à montrer aux gens à régler les problèmes du monde. En soutenant l’éducation, on s’attaque aux racines des problèmes de justice sociale, des maladies et de l’itinérance. Une fois instruits et bien outillés, nos étudiants peuvent voler de leurs propres ailes et relever ces grands défis de notre société », explique M. Dellelce.

Le soutien de donateurs a aidé des étudiants comme Brock Doiron, qui étudie l’interaction entre la lumière et la matière pour éventuellement se pencher sur les cellules photovoltaïques, et Emily Pachereva, bénévole au Centre d’entraide et pour le programme Vrais copains, qui vient en aide aux personnes ayant une déficience intellectuelle.

Parmi les autres membres de la direction du cabinet de campagne, on trouve Alex Trebek, animateur du jeu télévisé Jeopardy!, à titre de président honoraire. M. Trebek a fait un don de 2,4 millions de dollars pour la construction du Pavillon des diplômés Alex-Trebek et la tenue d’une série de conférences. On trouve aussi Sheila Block (LL. B. 1972), associée chez Torys LLP, et Daniel Lamarre (B. A. 1976), président et chef de la direction du Cirque du Soleil. Parmi les autres membres du cabinet, mentionnons Tan Sri Dato’ Dr Ir Gan Thian Leong (B.A.Sc. 1984), fondateur du Brunsfield International Group, Jay Hennick (LL. B. 1981), chef de la direction de FirstService Corporation, et Calin Rovinescu, chef de la direction d’Air Canada.

Alumni sit at a table eating and talking as other guests network and mingle under beams of colourful light

Des diplômés sont attablés devant leur repas et discutent, pendant que d’autres font du réseautage et se mêlent à la foule sous les faisceaux lumineux du gala Défier les conventions. Photo : Robert Lacombe.

Comptant parmi les dix meilleures universités de recherche au Canada, l’Université a pour ambition de figurer parmi les cinq meilleures au pays.

« Si l’Université d’Ottawa n’a pas encore changé votre vie, elle la changera bientôt », déclare M. Rock. « De notre point de vue unique, nous entrevoyons un Canada plus fort. Nous sommes situés à un carrefour de langues et de perspectives, et notre histoire témoigne du fait que nous abordons les choses différemment. En plus d’assurer un enseignement de qualité supérieure et de mener des recherches exceptionnelles, l’Université d’Ottawa a mis au cœur de sa mission un devoir de service envers la société, le pays et le monde. »

« Nous voulons favoriser le savoir à mission sociale et améliorer la vie des Canadiens. La réalisation de nos ambitieux plans et de nos grands rêves, c’est notre façon à nous de défier les conventions », ajoute-t-il.

Grâce à la générosité et au leadership de diplômés, d’amis, de partenaires, d’employés, de professeurs et de retraités, la Campagne de l’Université d’Ottawa aidera le corps professoral, les étudiants et le personnel de l’établissement à défier les conventions et à trouver des solutions novatrices pour relever les défis auxquels doivent s’attaquer le Canada et le reste du monde.

Apprenez-en plus sur les retombées de vos dons et sur Défier les conventions : la Campagne de l’Université d’Ottawa.

La campagne démarre sur les chapeaux de roues grâce à de généreux donateurs

L’un des principaux donateurs cette année est le diplômé Camille Villeneuve (B. Com. 1967), président de Multivesco, qui a donné 1,5 million de dollars à l’École de gestion Telfer. De ce montant, 350 000 $ iront au nouveau Fonds Camille-Villeneuve pour l’entrepreneuriat, 150 000 $ au Fonds Camille-Villeneuve pour les activités étudiantes et un million de dollars aux priorités futures de l’École de gestion Telfer.

« Je peux affirmer sans hésitation que l’Université d’Ottawa m’a procuré les connaissances théoriques nécessaires pour réussir, mais qu’elle m’a aussi permis de bâtir un réseau de contacts qui a été déterminant dans mon parcours professionnel, et ce, tout au long de ma carrière de plus de 40 ans. C’est pourquoi il m’est apparu tout à fait naturel de réitérer mon sentiment d’appartenance à l’Université d’Ottawa, à titre de donateur, en la soutenant dans sa quête d’excellence », explique M. Villeneuve.

Un autre don important est venu de la succession de la regrettée Audrey Jacqueline Boyce, fonctionnaire fédérale aux ministères de l’Agriculture et de la Justice. Son legs de plus d’un million de dollars vise à assurer un soutien financier accru aux étudiants de la Faculté de médecine et de la Faculté de droit, Section de common law. Ce don permet à l’Université d’offrir deux bourses annuelles pour les étudiants en common law qui ont besoin d’assistance financière – une au premier cycle et l’autre au deuxième cycle –, de même qu’une bourse de recherche au programme de M.D./Ph.D. pour la recherche en médecine.

Photo principale :
La façade en pierre du pavillon Tabaret a servi de toile de fond au spectacle de lumières dans le cadre du gala Défier les conventions le 9 mai dernier. Photo : Robert Lacombe.

Gala

La danse et les allocutions inspirantes étaient au rendez-vous au gala pour le lancement de Défier les conventions : la Campagne de l’Université d’Ottawa dans le cadre de la Semaine des diplômés. Photo : Robert Lacombe.

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