Les sœurs Judy Hemmingsen et Ginette Williams
Les sœurs Judy Hemmingsen et Ginette Williams
C’est pour célébrer la carrière musicale et l’héritage de leurs parents que Ginette Williams, c.r. (B.Sc.Soc. 1970, LL.B. 1973) et Judy Hemmingsen (B.A. 1972, B.A. 1974, M.A. 1978) ont établi la Bourse commémorative Armand-et-Margaret-Weisbord en musique.

Leurs deux parents ont consacré de brillantes carrières à leur passion commune, la musique. Le couple a laissé sa marque à Ottawa, non seulement dans le milieu musical, mais aussi dans l’enseignement et en tant que mentore et mentor. « Nous tenions à leur rendre hommage. Ma mère et mon père étaient très importants, actifs et bien connus dans la profession à Ottawa. Leurs noms sont liés à l’histoire de la musique dans cette ville, et nous voulions les faire résonner dans les mémoires », déclare Ginette, qui a prévu elle aussi un legs dans son testament pour pérenniser le fonds.

Né en Lituanie, Armand Weisbord a étudié au Conservatoire royal de Bruxelles. Il a immigré à Ottawa en 1931, où il s’est beaucoup investi dans le milieu de la musique. Il a été cofondateur de l’Orchestre symphonique LaSalle, premier violon au sein de l’Orchestre philharmonique d’Ottawa, directeur de la musique à l’hôtel Château Laurier pendant 27 ans et chef de l’orchestre du Centre communautaire juif. Durant la Deuxième Guerre mondiale, il était un fier membre de l’Aviation royale canadienne en tant que violoniste de l’orchestre du spectacle All Clear.

Originaire de Saskatoon, leur mère, Margaret Wilson, avait commencé le violon à cinq ans et était devenue une enfant prodige se produisant partout dans les Prairies. Elle a étudié à Budapest, en Hongrie, et à Salzbourg, en Autriche, avant de rentrer au pays et de s’établir à Ottawa, où elle a rencontré et épousé Armand Weisbord. Connu comme le duo de violonistes canadiens, le couple animait une émission de radio sur les ondes de CBC. Margaret a remplacé son mari au Château Laurier pendant ses quatre années de service militaire, durant la guerre.

Margaret et Armand Weisbord
Margaret and Armand Weisbord

Malgré leur immense talent et leur renommée, leur carrière musicale n’a pas toujours été facile. « À l’époque, la musique classique n’attirait pas les foules, et la vie était difficile pour les musiciennes et musiciens d’Ottawa », raconte Ginette. Ses parents n’échappèrent pas à cette réalité et durent trouver d’autres moyens de subsistance. C’est ce qui a d’ailleurs incité les deux sœurs à poursuivre des études supérieures dans d’autres domaines que la musique. « Quand j’y repense, j’aurais aimé que mes parents me poussent à continuer le piano, mais je crois que leur propre expérience professionnelle les en a dissuadés », observe Judy.  

Néanmoins, sa mère et son père n’ont jamais arrêté de jouer et d’exprimer leur talent, qui restera à jamais dans les mémoires.  

La professeure Evelyn Greenberg était une proche amie du couple. Cette musicienne accomplie, qui a enseigné pendant vingt-trois ans à l’École de musique de l’Université d’Ottawa, a inspiré les deux sœurs à créer une bourse pour immortaliser le souvenir de leurs parents. C’est ainsi que la Bourse commémorative Armand-et-Margaret-Weisbord en musique a vu le jour, afin d’apporter une aide financière à des étudiantes et étudiants de premier cycle ou des cycles supérieurs de l’École de musique qui souhaitent poursuivre une carrière de violonistes.

Si l’hommage à leurs parents était la raison de leur initiative au départ, les deux sœurs affirment que la formation classique de musiciennes et musiciens est tout aussi importante à leurs yeux. « C’est un double objectif : rendre hommage à nos parents et offrir un soutien financier à des étudiantes et étudiants. Pour moi, c’est un véritable cadeau de voir que cette bourse aide des personnes qui en ont vraiment besoin », confie Ginette.

La toute dernière boursière, Mariana De La Cruz, peut en témoigner : l’objectif est atteint. « C’était difficile pour moi d’étudier à l’étranger, et votre aide a été cruciale dans ma formation de violoniste, dit-elle. J’espère qu’un jour, je pourrai moi aussi aider d’autres étudiantes et étudiants, comme vous l’avez fait pour moi. »

De nombreuses personnes diplômées de l’Université d’Ottawa ont prévu un legs à leur alma mater et à sa communauté étudiante dans leur planification successorale. Il est très important de nous en informer afin que notre équipe responsable des dons planifiés puisse affecter votre futur don selon vos volontés. Pour en savoir plus sur ce type de projet philanthropique, écrivez-nous à [email protected].