Tugba Basaran Akmazoglu
Tugba Basaran Akmazoglu
Doctoral student

Faculty of Law
University of Ottawa



Biograpie

En tant qu'avocate ayant une formation en droit civil, Tugba Basaran-Akmazoglu dit s'être retrouvée en eaux étrangères lorsqu'elle a commencé son doctorat à l'Université d'Ottawa dans un pays de common law. Pourtant, se considérant comme une philomathe toujours à la recherche de connaissances qui l'intéressent et considérant la vie comme un acte de création d'un puzzle unique, composé de couleurs, de goûts, de voyages et de souvenirs différents, elle a accepté le défi avec enthousiasme. Ses recherches portent sur la réglementation juridique des neurotechnologies, les limites changeantes du corps humain et l'évolution progressive des prothèses intelligentes. "À mesure que les technologies émergentes fusionnent avec les humains et que les possibilités d'amélioration et de traitement s'étendent, les éléments inorganiques sont de plus en plus rapiécés et intégrés dans les corps organiques. En outre, l'intelligence artificielle collabore désormais avec l'intelligence humaine dans des membres robotisés contrôlés par l'esprit, des exosquelettes perfectionnés, etc. "Je veux faire partie des personnes qui façonnent les futures politiques éthiques, juridiques et sociales de l'humanité dans le sillage des nouvelles technologies et de l'interaction émergente entre l'homme et la technologie, voire de la symbiose." Ses recherches sont supervisées par le professeur Jennifer A. Chandler. "Le professeur Chandler est plus qu'un superviseur pour moi ; elle est mon mentor. Je tiens compte, j'apprécie et je chéris ses directives et ses conseils, qui ne manquent jamais." Mme Tugba raconte qu'elle se sent privilégiée de l'avoir comme superviseur de son doctorat, car leurs intérêts de recherche se recoupent opportunément. La recherche de Tugba devait être co-supervisée par le professeur Ian Kerr, un nom éminent dans le domaine du droit de la robotique. Malheureusement, le monde juridique et l'académie ont perdu cette personne précieuse et cette bonne âme. Profondément affligée, Mme Tugba déclare qu'elle dédiera sa thèse de doctorat à son nom.

Le professeur Chandler dirige un consortium international financé par une subvention ERA-NET de trois ans, qui étudie les implications éthiques et juridiques des neuroprothèses basées sur l'IA dans le cadre du projet intitulé "Hybrid Minds : Experiential, ethical and legal investigation of intelligent neuroprostheses". Mme Tugba se dit fière de faire partie de ce gigantesque projet et déjà très enthousiaste quant à l'impact des résultats du projet sur la science et la société, ainsi que sur les efforts d'élaboration des politiques.

Tugba a obtenu son diplôme de LL.M. à la KU Leuven (avec une spécialisation en droit de l'Union européenne et en tant que bénéficiaire de la bourse Jean Monnet de la Commission européenne), ainsi qu'à l'université d'Oslo et à l'université Leibniz de Hanovre (double diplôme de LL.M. dans le cadre du programme d'études européen en informatique juridique en droit des technologies de l'information) et a rédigé sa thèse sur la réglementation de la responsabilité civile des robots de service autonomes. Elle trouve qu'étudier, contempler et réfléchir à la réglementation de l'inconnu, du nouveau et de l'émergent est un défi mais aussi une récompense. "Je suis ravie de vivre à cette époque et d'être témoin de la révolution et de l'évolution du numérique et de la robotique, ainsi que des possibilités d'augmentation de la capacité humaine au cours de ma vie. En tant qu'avocat et universitaire, je trouve tout à fait satisfaisant de faire des recherches sur la façon de façonner le futur paysage juridique."