Sortir de sa zone de confort : Dre Anjali Oberai

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Par Tiffany Barnes-Huggins

Marketing and Communications Officer | Agente de marketing et de la communication, Faculty of Medicine | Faculté de médecine

Roches et arbres dans le nord de l'Ontari
L’année dernière, la Dre Anjali Oberai, diplômée de la Faculté de médecine, a reçu deux prix prestigieux : le prix Médecin de famille de l'année de l'Ontario pour 2022, la plus haute distinction du Collège des médecins de famille de l'Ontario (CMFO), et le prix Reg L. Perkin, une distinction nationale décernée par le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC). Nous avons rencontré la Dre Oberai pour en savoir plus sur son parcours professionnel, les joies et les défis de son travail en tant que médecin en milieu rural, et pour lui demander quels conseils elle donnerait aux étudiants qui souhaitent suivre ses traces.

Pouvez-vous me parler un peu de votre travail?

Depuis 25 ans, mon mari et moi travaillons et habitons à Wawa, en Ontario, où nous avons élevé nos deux adorables enfants. Je travaille comme médecin généraliste en milieu rural, et je fais donc un peu de tout. Je travaille au service des urgences, je m’occupe des patients hospitalisés, j’administre des épreuves d’effort et j’ai également un cabinet de médecine familiale où je travaille au sein de l’équipe de santé familiale de Wawa. Je suis également professeure agrégée et coprésidente du département de médecine familiale de l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO).

Travailler en médecine familiale s’est traduit par plusieurs belles occasions pour ma famille. De 2012 à 2013, mon mari et moi avons eu la chance de prendre un congé sabbatique à l’étranger pour œuvrer au sein d’un organisme en Éthiopie. Ce fut une expérience incroyable sur le plan professionnel, et une belle occasion pour nos enfants de vivre et de fréquenter une école dans un nouveau pays et de découvrir une nouvelle culture.

Deux personnes en blouse blanche côte à côte devant les portes d’un hôpital en Éthiopie.
De 2012 à 2013, la De Oberai (à droite) a eu la chance de prendre un congé sabbatique à l’étranger pour œuvrer au sein d’un organisme en Éthiopie.

Quel a été l’élément le plus gratifiant de votre travail?

Cela a beaucoup changé au fil des années. Lorsque j’ai commencé à pratiquer la médecine, ce que je trouvais le plus gratifiant était la gestion de maladies complexes que présentaient les patients à l’urgence ou la réalisation d’une procédure qui sortait un peu de ma zone de confort.

Avec le temps, ce sont les liens noués avec mes patients et leurs familles qui sont devenus l’élément le plus gratifiant. Je pense que c’est ce qui définit la véritable richesse de la médecine familiale; elle est ancrée dans ces liens que l’on développe. Je suis heureuse de travailler dans le même cabinet depuis 25 ans, car cela m’a permis d’établir des liens solides avec mes patients.

Pourquoi avez-vous choisi la médecine rurale?

Encore aujourd’hui, je crois que c’est le hasard qui m’a amenée à la médecine rurale puisque ce n’était pas quelque chose que j’avais en tête lorsque j’ai commencé à travailler. Parfois, le hasard fait bien les choses!

Lorsque mon mari et moi avons obtenu notre diplôme de médecine, nous avons commencé à faire de la suppléance dans le nord de l’Ontario et dans les régions rurales de l’Alberta. Nous avons été impressionnés par les médecins en milieu rural que nous avons rencontrés en cours de route et nous sommes tombés amoureux du mode de vie rural. Nous avons fini par nous installer à Wawa et n’avons jamais regretté ce choix.

Une personne accroupie sur des rochers portant un gilet de sauvetage à côté d’un canoë sur l’eau.
La Dre Oberai est tombée amoureuse du mode de vie rural. Son mari et elle ont fini par s'installer à Wawa et n’ont jamais regretté ce choix.

La médecine rurale présente-t-elle des défis différents de ceux de la médecine urbaine?

Curieusement, les défis sont aussi des chances. Dans les premières années de pratique, les défis consistent parfois à travailler dans un service d’urgence où l’on est peut-être le seul médecin et où l’on ne dispose pas du même type de soutien qu’en milieu urbain. Mais cela nous oblige vraiment à sortir de notre zone de confort, ce qui, à mon avis, est un grand avantage en médecine familiale. On peut faire face à certains défis sur le plan médical, mais cela offre aussi des occasions d’épanouissement personnel.

En quoi vos études à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa ont-elles contribué à la construction de votre carrière?

De nombreux stages aux choix s’offraient aux étudiants en médecine pour leur permettre de découvrir la médecine familiale en milieu rural. Je pense qu’il est important de bénéficier de ce type d’introduction à la médecine familiale.

J’ai effectué mon stage à Kenora, en Ontario. Je me souviens que cette expérience m’a beaucoup apporté et que c’est en partie pour cette raison que j’ai choisi de faire de la suppléance en milieu rural.

Qu'avez-vous ressenti lorsque le prix Reg L. Perkin du CMFC du Médecin de famille de l'année 2022 vous a été remis, à la suite d'une sélection effectuée parmi tous les lauréats provinciaux du prix du Médecin de famille de l'année 2022 de l'Ontario, dont vous étiez également l'une des récipiendaires?

Ce fut un grand honneur d’être ainsi reconnue. Ce prix est décerné par les pairs, ce qui lui donne une signification particulière, car il est décerné par des personnes que vous admirez vraiment et qui vous inspirent.

Lorsque je réfléchis à ce prix, je pense à toutes les personnes qui m’entourent, qui m’ont marquée et qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Je pense en particulier à tous les mentors que j’ai eus, surtout lorsque j’ai commencé à pratiquer à Wawa. Grâce à eux, j’ai vraiment appris l’art d’être à l’aise avec mon propre inconfort. D’une certaine manière, j’ai l’impression que ce prix est destiné à tous mes collègues.

Deux personnes posent pour une photo, l’une d’elles tenant un prix encadré.
Le Dr Oberai a reçu le Prix Reg L. Perkin du CMFC du Médecin de famille de l'année 2022.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de la Faculté de médecine qui souhaitent devenir des leaders dans le secteur des soins de santé?

Le parcours de chacun est unique. Dans l’ensemble, je dirais aux étudiants de ne pas craindre les défis qui s’offrent à eux et de prendre des risques, même s’ils doivent sortir de leur zone de confort. Je pense également qu’il est important de s’entourer de personnes qui vous inspirent. Cela a été très utile pour mois.

Photos : Dre Anjali Oberai