Le SUNLAB de l'Université d'Ottawa fait rayonner l'avenir de l'énergie verte

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L'équipe de recherche SUNLAB
De gauche à droite : La professeure de génie Karin Hinzer, Patrick McVey White, Viktar Tatsiankou et Richard Beal. (Photo : Peter Thornton)
La Faculté de génie de l'Université d'Ottawa s'est concentrée sur la conception de dispositifs photoniques pour les appareils, les réseaux et la production d'énergie

Lorsque Karin Hinzer a entrepris ses premiers travaux de recherche sur les énergies renouvelables il y a plus de 10 ans, elle était persuadée que cette technologie ne serait pas très utile.

Ce n’est qu’en discutant de ses travaux avec une classe remplie d’étudiants et d’étudiantes que la professeure de l’Université d’Ottawa a pu mettre en perspective le potentiel de la technologie.

« Tous mes étudiants souhaitaient invariablement travailler sur des projets qui contribueraient à résoudre les enjeux mondiaux », souligne-t-elle. Aujourd’hui encore, Karin Hinzer exerce comme professeure agrégée à l’École de science informatique et de génie électrique de l’Université d’Ottawa et en tant que fondatrice et directrice du SUNLAB, premier établissement de recherche au Canada sur les cellules photovoltaïques.

Peu de temps après avoir fondé le SUNLAB en 2007, Karin Hinzer s’est vu octroyer une chaire de recherche du Canada sur les nanostructures photoniques et les dispositifs intégrés.

En somme, Karin Hinzer est à l’avant-plan de la révolution de l’énergie solaire au Canada. Ses travaux au sein de SUNLAB constituent un important volet de la recherche sur les dispositifs photoniques pour les appareils, les réseaux et la production d’énergie menée à la Faculté de génie.

« Notre monde évolue rapidement », affirme Karin Hinzer. « Pour respecter les engagements pris par le Canada dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, nous devons nous diriger très rapidement vers les énergies renouvelables. »

La prochaine génération

Pour l’Université d’Ottawa, le fait d’abriter un grand nombre des plus brillants chercheurs du pays permet de transmettre leur expertise aux étudiantes et aux étudiants.

« Pour respecter les engagements pris par le Canada dans le cadre de l’ Accord de Paris sur le climat, nous devons nous diriger très rapidement vers les énergies renouvelables. »

Pour aider à former la prochaine génération d’innovateurs et d’innovatrices dans le domaine des énergies renouvelables, l’École fait entre autres appel à TOP-SET (Training in Optoelectronics for Power: From Science and Engineering to Technology), qui s’insère dans le Programme de formation orientée vers la nouveauté, la collaboration et l’expérience en recherche (FONCER) du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et offre une formation en puissance optoélectronique, qui allie la science et le génie à la technologie.
Le programme, financé par le CRSNG, est issu d’un partenariat entre l’Université d’Ottawa, l’Université de Sherbrooke et l’Université McMaster.

TOP-SET prépare les étudiantes et les étudiants des cycles supérieurs à exercer dans le domaine de l’optoélectronique – l’étude de l’électronique et de la lumière – en particulier en ce qui a trait aux énergies renouvelables. L’objectif principal est de préparer les étudiantes et les étudiants à se joindre aux équipes de recherche et développement de pointe au moment où ils amorcent leur carrière professionnelle.

« Il s’agit de former des gens pour la nouvelle économie », précise Karin Hinzer. « C’est la transformation du secteur économique de l’énergie, à Ottawa, au Canada et dans le monde. »

Karin dirige l’équipe de recherche de TOP-SET, qui a démarré en 2017 et utilise l’environnement de recherche du SUNLAB pour offrir de la formation.

Le SUNLAB, qui a célébré ses 10 ans l’an dernier, a aussi donné naissance à plusieurs entreprises en démarrage dirigées par des étudiants et des étudiantes.

La plus en vue d’entre elles, Spectrafy, est l’entreprise d’Ottawa qui a mis au point le SolarSIM (Solar Spectral Irradiance Meter), un capteur qui permet de mesurer le spectre solaire et d’autres activités atmosphériques, comme les niveaux d’émission de gaz à effet de serre (GES) et le rayonnement solaire.

En novembre 2017, la jeune entreprise a signé un important contrat avec le gouvernement fédéral qui donnera lieu à l’installation de ses capteurs partout au pays. Ce système, une fois en place, deviendra le premier réseau national de mesure du spectre solaire au monde.

Le système GD-TÉ

Un exemple de technologie mise au point par SUNLAB : une solution informatique logicielle et matérielle destinée à gérer et à traiter le flux d’électricité entre le système électrique résidentiel d’un consommateur et le réseau, dans le cadre du projet de Gestion de la demande par transaction d’énergie, appelé système GD-TÉ.

Cette technologie intelligente avant-gardiste, actuellement offerte à titre de programme pilote par Hydro Ottawa, permet une interaction souple en temps réel entre la demande et la production d’électricité d’un client et le réseau électrique.

Comme l’explique la compagnie d’électricité, « la plateforme du système GD-TÉ permettra de décentraliser et d’automatiser en grande partie la réponse à la demande et l’énergie transactive jusqu’à la périphérie du réseau – là où le client branche ses appareils au réseau électrique. Les clients auront ainsi une maîtrise accrue de leur consommation d’électricité. En même temps, cela améliorera la robustesse du réseau, car les opérateurs du marché de l’électricité obtiendront de meilleures garanties de réponse à la demande. Les entreprises locales de distribution, telle Hydro Ottawa, bénéficieront aussi d’une maîtrise et d’une souplesse accrues dans la gestion de leur propre réseau de distribution, notamment en cas de fluctuation de la demande. »

Cet article a été publié, en version originale anglaise, dans l'Ottawa Business Journal.