La francophonie : l'engagement d'une vie

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Communauté diplômée
Portrait d'Ama
L’Université d’Ottawa forme les leaders de demain, et leur présence sur la liste des prix Bernard-Grandmaître en témoigne. Chaque année, ces prix célèbrent les réalisations de personnes ou d’organismes qui ont eu un impact sur la promotion et le développement de la francophonie à Ottawa.

En 2022, quatre des huit personnes récompensées étaient des diplômées et diplômés de l’Université. Ama Ouattara (B.A. 2018) a été nommée jeune leader de l’année; Éric Barrette (B.Sc.Soc. 2012), intervenant en éducation de l’année; Solange Fortin (B.A. 1984), citoyenne de l’année; et Trèva Cousineau (B.Sc. 1959), lauréate du prix Bernard-Grandmaître 2022.

Nous continuons de souligner le Mois de la francophonie en vous présentant l’histoire de la lauréate du prix Jeune leader, Ama Ouattara, une fière Gee-Gee toujours impliquée dans la vie communautaire sur notre campus. En plus de cette distinction, elle a remporté le prix Relève ON de leader inclusive en 2021 et le prix Ambassadeur accueillant de la ville d’Ottawa en 2018. Elle figure également sur la liste de 2019 des 100 femmes noires influentes à surveiller au Canada de Canada International Black Women Excellence.

Titulaire d’un baccalauréat spécialisé en communication, Ama Ouattara est aujourd’hui coordonnatrice de programmes d’engagement communautaire dans l’équipe d’engagement communautaire de l’Université d’Ottawa.

Devenir militante francophone

Porte-parole de sa faculté au conseil d’administration de la FÉUO, puis vice-présidente des affaires universitaires de l’Association des étudiantes et étudiants en communication, Ama Ouattara s’est par ailleurs impliquée à la banque alimentaire étudiante et dans d’autres organismes, tels que la République populaire du délice. Elle confie que son désir de s’engager s’est concrétisé par une réappropriation de la langue française.

« Je viens d’une ex-colonie française, et le français est arrivé dans mon pays par la violence. Cependant, il fait partie de mon héritage. C’est ce que j’en fais qui va déterminer mon identité ».

Son militantisme francophone a commencé dans le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO). « Je me suis sentie bien, rapidement. On ne questionnait pas mes origines. Pour ces personnes, tu pouvais très bien venir de Sudbury ou Timmins et parler français. » Ama s’est rendu compte que le français n’était pas tributaire d’un espace géographique ou d’une couleur de peau. Ainsi, elle a mis ses talents à contribution pour Réseau Ontario et a réalisé une tournée pancanadienne francophone. Elle a rejoint par la suite l’Alliance des producteurs francophones du Canada.

Aujourd’hui membre de l’équipe d’engagement communautaire à l’Université, Ama est aussi une artiste engagée et mène différents projets concernant les communautés francophones. De plus, elle anime bénévolement une chronique participative intitulée «T’es-tu?» pour la radio Unique FM.

Le dévouement d’Ama traduit bien le dynamisme de la francophonie à l’Université et nous rappelle aussi les efforts de toutes les personnes engagées qui animent la vie en français sur le campus.