Les travaux d’une équipe de l’Université d’Ottawa pourraient contribuer à accroître la capacité de biofabrication du Canada

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Biochimie, microbiologie et immunologie

Par David McFadden

Rédacteur scientifique, Université d'Ottawa

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L’étude présente un processus à grande échelle pour la production de cellules tueuses naturelles et de vésicules extracellulaires à des fins de traitement du cancer.

Une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa a mis au point un processus de biofabrication qui pourrait révolutionner la manière dont le Canada produit des matériaux immunothérapeutiques, en particulier les cellules tueuses naturelles et les vésicules extracellulaires (VE), pour soutenir les traitements anticancéreux de demain.

Comment le processus fonctionne-t-il? L’étude de validation de principe effectuée par l’équipe de recherche se concentre sur l’utilisation d’un bioréacteur à fibres creuses, un système de culture de cellules à haute densité regroupées dans une petite cartouche contenant des milliers de fibres semi-perméables. La méthode décrite par l’équipe et publiée dans le Journal of Extracellular Vesicles permettrait aux scientifiques de générer un flux continu d’immunothérapies dérivées de cellules, sans compromettre la qualité des matériaux et leurs caractéristiques anticancéreuses.

Selon la Dre Jessie Lavoie, co-autrice principale de l’étude , ce processus pourrait considérablement améliorer la faisabilité de la mise en place de systèmes de production peu coûteux pour la biofabrication ici au Canada. 

Jessie Lavoie
La Dre Jessie Lavoie, professeure auxiliaire à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et chercheuse scientifique à Santé Canada.

Elle explique que les études précliniques et cliniques sur les thérapies cellulaires et les VE nécessitent de grandes quantités de matériaux de haute qualité, et l’accès à des systèmes fermés continus et peu coûteux est crucial pour répondre à ces exigences.

« Au Canada, ceux qui tirent de l’avant les sociétés pharmaceutiques innovatrices sont les scientifiques dans les centres universitaires et les petites entreprises de biotechnologie », déclare la Dre Lavoie, professeure auxiliaire à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et chercheuse scientifique à Santé Canada. « Il est donc impératif de trouver des solutions efficaces et rentables. »

Cette étude de validation de principe est tout simplement la plus récente effectuée par la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et qui ouvre de nouveaux horizons en matière de recherche sur les VE et l’immunothérapie. Au cours de ces dernières années, les membres de la vaste communauté de chercheurs de la Faculté de médecine se sont imposés comme de véritables innovateurs dans ce domaine en pleine évolution, réalisant de nouvelles découvertes susceptibles d’avoir des répercussions importantes.

Le Dr Lisheng Wang (professeur au Département de biochimie, microbiologie et immunologie de la Faculté de médecine et autre autrice principal de l’étude) affirme que le processus de biofabrication décrit dans le Journal of Extracellular Vesicles pourrait changer la donne, en offrant notamment de nouvelles options aux concepteurs de médicaments qui cherchent des moyens peu coûteux de mettre au point et de faire progresser des thérapies innovantes.

Wang
Dr Lisheng Wang, membre du Département de biochimie, microbiologie et immunologie de l’Université d’Ottawa, membre principal de l’Institut de la biologie des systèmes d’Ottawa et chercheur affilié à l’Institut de recherche de l'Hôpital d’Ottawa.

La Dre Lavoie et le Dr Wang affirment que l’utilisation de bioréacteurs à fibres creuses est prometteuse pour la biofabrication à grande échelle des VE, car elle permet d’obtenir beaucoup plus de matériaux que les méthodes conventionnelles utilisant des flacons.

Lors du choix du système de bioréacteur, l’équipe a envisagé des systèmes abordables pour la plupart des laboratoires, y compris les centres universitaires qui jouent un rôle important dans le développement de produits de thérapie cellulaire au Canada. Finalement, elle a opté pour le bioréacteur à fibres creuses de Fiber Cell Systems.

Les travaux de cette recherche collaborative, lancés en 2021, ont été menés par Frederic St-Denis Bissonnette, un doctorant à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, sous la supervision de la Dre Lavoie et du Dr Wang au Département de biochimie, microbiologie et immunologie (BMI).

Cette étude de chercheurs de l’Université d’Ottawa et de Santé Canada a été rendue possible grâce au financement de l’Initiative de recherche et développement en génomique du Canada, des IRSC et du CRSNG.

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