L’Université d’Ottawa accueille la compétition étudiante U7+ sur les objectifs de développement durable

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Les personnes assistant à la cérémonie et regardant l'écran affichant le logo U7+
Créée en 2022 par l’Alliance  U7+ des universités mondiales, la compétition U7+ invite les étudiantes et étudiants à collaborer, faire des recherches et proposer des solutions à une problématique locale liée aux objectifs de développement durable des Nations Unies. Cette année, les équipes finalistes ont présenté leurs projets lors d'un événement organisé par la Faculté de génie de l'Université d'Ottawa.

Unir ses forces pour contribuer au progrès social 

L’ultime phase de la compétition, qui a eu lieu sur le campus du 24 au 26 mai, a opposé des équipes du Canada, de la France, du Japon, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, de l’Inde et des États-Unis. C’était l’occasion pour les étudiantes et étudiants d’acquérir des capacités de raisonnement critique et systémique en exploitant la technologie pour aborder de réels enjeux de développement durable.  

Mentorées par un ou une membre du corps professoral, les équipes finalistes ont appliqué les principes de l’Alliance U7+ pour présenter des solutions répondant à des besoins précis dans leur communauté, en combinant des notions de développement économique, environnemental et social. L’année dernière, les participantes et participants avaient cherché des façons d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies en s’appuyant sur la technologie et la pluridisciplinarité, et avaient su démontrer que leurs solutions avaient le potentiel de faciliter le travail de plusieurs intervenants. L’événement de cette année s’est déroulé selon les mêmes principes, mais sous le thème central de la mobilité durable. 

Les idées novatrices des finalistes 

L'équipe de l'Université Ashesi, au Ghana, a concentré son attention sur la rareté des ressources dans le secteur de la santé publique du pays, comme le manque de lits d'hôpitaux pour les patients et l'inaccessibilité des services de télésanté. Leur projet fait appel à un système de dossiers de santé électroniques (DSE) doté de fonctionnalités basées sur les priorités. Le système centralise la gestion des lits et facilite la communication entre les établissements de santé grâce à des mises à jour en temps réel. Ces informations contribueront à améliorer l’accès aux soins de santé et leur prestation ainsi que les infrastructures. 

Afin d’améliorer l’accès à l’éducation supérieure pour les personnes réfugiées dans la région de l’Asie-Pacifique, l’équipe de l’Université Hitotsubashi, au Japon, a proposé la création d’une plateforme de mobilisation des secteurs public et privé. En exploitant la chaîne de blocs, l’équipe souhaite mettre sur pied un réseau reliant des universités, des membres de corps professoraux, des ONG et des organisations axées sur l’acquisition de compétences, ce qui contribuerait à augmenter le pourcentage de la population détenant un diplôme d’études postsecondaires, de même qu’à bâtir une société plus inclusive et pacifique. 

Les étudiantes et étudiants de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny, en Côte d’Ivoire, ont proposé une solution de rechange novatrice pour réduire les émissions de carbone à l’origine des changements climatiques. Leur projet consiste à capter directement le dioxyde de carbone produit par le système d’échappement d’une voiture, à le transformer en carbonate de sodium qui sera stocké chez le ou la propriétaire de la voiture, puis à le vendre à des entreprises. L’objectif du projet est de promouvoir le développement durable et de contribuer au bien-être des populations d’aujourd’hui et de demain.  

L’équipe de l’Université de Toronto s’est penchée sur les aménagements urbains inclusifs et accessibles. Les étudiantes et étudiants ont recueilli des données, analysé la documentation existante à ce sujet et appliqué une approche multidisciplinaire en vue de concevoir un nouveau type de trottoir qui réduirait les obstacles et améliorerait l’accessibilité de l’infrastructure. 

L’équipe de l’École polytechnique, en France, a choisi la ville de Valence comme étude de cas. Elle a proposé une solution pour pallier le manque de moyens de transport électriques et la réticence de la population à l’égard du transport en commun. En combinant la technologie et les sciences comportementales, elle a conçu une application qui encourage la communauté à explorer les moyens de transport durables et qui facilite l’atteinte des cibles économiques et environnementales. 

Mentorée par David Bruce, professeur à la Faculté de génie, l’équipe de l’Université d’Ottawa a présenté une solution économique de sensibilisation à la pollution en milieu urbain. Elle a proposé de munir les vélos électriques de capteurs mobiles pour recueillir des données environnementales et détecter les endroits les plus pollués en vue d’orienter les politiques gouvernementales et de proposer d’autres itinéraires traversant des zones moins contaminées. L’objectif du projet est de conscientiser la population au sujet des effets nocifs de la pollution et d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant dans de grands centres urbains. 

L’équipe de l’Indian Institute of Technology Bombay a réfléchi aux façons d’optimiser l’intégration des pousse-pousse traditionnels au nouveau réseau de stations de métro de Mumbai. Pour minimiser les pertes d’emploi chez les personnes qui les conduisent, elle a suggéré un investissement dans leur formation, ainsi que la création d’itinéraires et d’arrêts réservés à ce type de véhicule. Elle a également proposé d’offrir des mesures incitatives pour encourager les gens à choisir ce moyen de transport durable et économique. 

L’équipe de l’Université Northwestern, aux États-Unis, a choisi de s’attaquer à des enjeux primordiaux dans l’industrie des batteries pour véhicules électriques. Elle a d’abord souligné la nécessité de sanctionner les violations des droits de la personne et des pratiques écologiques commises pendant le processus de fabrication. Ensuite, en exploitant des technologies de numérisation et de traçabilité de pointe, elle a cherché des façons de créer une chaîne d’approvisionnement durable qui intègre des principes de reddition de comptes et de responsabilité partagée pour fabriquer des batteries plus écologiques et économiques pour ces véhicules. 

Groupe d'étudiants et d'étudiantes ayant participé à la compétition

Une expérience d’apprentissage proactive  

Ces projets sont un excellent exemple des façons dont la collaboration universitaire peut accélérer la résolution de certains des plus grands défis de l’humanité. Ils ouvrent la voie à l’évolution de l’enseignement supérieur et à l’adoption d’un modèle qui enrichit l’expérience étudiante en dépassant le cadre des programmes traditionnels.  

Après l’évaluation des présentations de projet par le jury, l’équipe de l’Université d’Ottawa a été nommée gagnante dans la catégorie de la mobilité durable; l’École Polytechnique est arrivée deuxième. La délégation de l’Université Ashesi a remporté les grands honneurs dans la catégorie ouverte, devant l’Université Northwestern. 

En plus de la présentation des projets, l’événement comprenait un atelier sur la réalisation collaborative d’une vision commune ainsi qu’une conférence sur la durabilité. Les équipes ont aussi eu la chance de visiter et découvrir les installations de conception de pointe de la Faculté de génie. 

L’Alliance U7+ est une association composée d’universités de calibre mondial issues de différents continents, qui participent à des discussions et des projets collaboratifs en vue de résoudre d’importants problèmes de société. L’Alliance reconnaît le rôle central que jouent ces universités dans la formation des prochaines générations de leaders qui seront à la tête des initiatives sociales et environnementales de demain. 

L’Université d’Ottawa est fière de faire partie de ce groupe, pour qui la collaboration et la diversité sont essentielles à la création d’un monde meilleur. La Faculté de génie appuie les initiatives multidisciplinaires et multiculturelles de collaboration interuniversitaire et l’acquisition de compétences fondamentales qui inspirent nos communautés. C’est avec grand plaisir que nous avons accueilli les finalistes de l’événement de cette année.