Le Collège des Chaires de recherche sur le monde francophone : fleuron de la recherche en français et sur la francophonie

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Collège des Chaires de recherche sur le monde francophone

Par Karine Fossou

Spécialiste des communications, recherche, Université d'Ottawa

Collège des chaires de recherche sur le monde francophone
uOttawa Collège des chaires de recherche sur le monde francophone
En deux mandats de direction, le professeur Meunier est parvenu à positionner le Collège des chaires de recherche sur le monde francophone de l’Université d’Ottawa sur une trajectoire gagnante.

Alors qu’il s’apprête à passer le flambeau de la direction du Collège des Chaires de recherche sur le monde francophone (CCRMF), le professeur E.-Martin Meunier, spécialiste de la sociologie des religions de la Faculté des sciences sociales et titulaire de la Chaire Québec, francophonie canadienne te mutations culturelles, peut se féliciter  du chemin parcouru depuis la création en 2019, du CCRMF. Le Collège est aujourd’hui pleinement investi du rôle de leader de la recherche sur la francophonie et de la science en français à l’Université d’Ottawa.

Une recherche de pointe en français

Le professeur Meunier aura été le premier maître d’œuvre du développement et de l’institutionnalisation du Collège. Un Collège dont les travaux de recherche de pointe contribuent de manière croissante à faire rayonner la recherche touchant à l’espace francophone ontarien, canadien et international. 

« Grâce au leadership de son directeur, E.-Martin Meunier, et au travail d’excellence mené par l’ensemble de ses titulaires de chaires de recherche et leurs équipes, le CCRMF s’est hissé, en cinq années à peine, au rang des institutions de premier plan dans le domaine de la recherche en français et sur les francophonies canadiennes et internationales, et nous l’en félicitons », déclare Sylvain Charbonneau, le vice-recteur à la recherche et à l’innovation de l’Université d’Ottawa. « L’ambition du Collège de répondre par la recherche aux enjeux de société liés aux communautés francophones ne se dément pas et s’inscrit à la fois dans la mission de l’Université et dans les axes prioritaires de recherche du vice-rectorat ».

Professeur Meunier et Eric Chevaucherie assis pour une séance travail
Professeur Meunier et Eric Chevaucherie, coordonnateur du CCRMF en séance de travail au CCRMF

Un acteur solide et respecté dans l’espace francophone

L’étendue du champ de recherche des 10 chaires de recherche du CCRMF, auxquelles s’ajoute la Chaire internationale Senghor et le programme  annuel des Chaires Mobilité, englobe des thématiques aussi variées que celles de l’accès aux soins de santé des populations franco-ontariennes, migrantes ou subsahariennes; celles de l’immigration francophone, des droits linguistiques ou des mutations culturelles au sein de l’espace francophone. Cette multidisciplinarité reflète l’engagement du Collège à diffuser des connaissances scientifiques en lien avec la francophonie d’ici et d’ailleurs.

Sous la houlette de son directeur, le CCRMF s’est indéniablement taillé une place de choix en tant qu’institution de recherche multidisciplinaire sur la francophonie et de diffusion de la science en français. « Malgré les ralentissements dus, entre autres, à la pandémie de COVID nous poursuivons nos stratégies de développement », indique le directeur. « Avec 26 nouveaux projets depuis 2021, impliquant près de 90 étudiantes et étudiants, les activités des chercheuses et chercheurs du Collège ont le vent en poupe! ».

Le CCRMF affiche en effet de remarquables performances en matière de subventions de recherche. Plus de 16 millions de dollars en fonds de recherche, répartis sur une soixante de subventions, ont été obtenus par les titulaires de chaires du Collège depuis sa création en 2019.

Une vision et une mission qui ont pris forme 

Né de la refonte d’un programme de Chaires de recherche sur la francophonie canadienne, le CCRMF fût créé sous l’égide du Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l’innovation (CVRRI).

« Cette initiative répondait à un désir de l’Université d’Ottawa et de son corps professoral de revaloriser la francophonie, dans la foulée de l’annonce de la suppression du premier projet d’Université de langue française à Toronto, le 15 novembre 2018. Un épisode connu comme 'le jeudi noir' de l’Ontario français », rappelle le professeur Meunier.

Fort de l’appui de centres et organisations partenaires, le CCRMF joue aujourd’hui un rôle prépondérant dans la défense des enjeux liés à la recherche en français dans l’espace francophone ontarien, canadien et international.

Photo  de groupe de cinq titulaires de chaires du CCRMF
Cinq des titulaires de chaire du CCRMF - Luisa Veronis, Jacinthe Savard, Dir. E.-Martin Meunier, Louise Bouchard, Jonathan Paquette

Mobilisation des connaissances et internationalisation

Acteur significatif de la production des connaissances scientifiques en français, le Collège est également très actif en matière de diffusion de la recherche et de collaborations universitaires.

« Nous avons lancé avec succès un site Web, une infolettre et une série de  Balado sur la recherche en français, qui participent de notre stratégie de mobilisation des connaissances et de la promotion de la recherche de nos titulaires », indique le professeur Meunier. Nos titulaires dont la présence médiatique est grandissante, jouissent d’une vraie reconnaissance tant au Canada qu’à l’international.

Le programme des chaires Mobilités francophone institué afin de parrainer la venue de chercheuses et chercheurs internationaux pour un séjour de recherche à l’Université d’Ottawa, est quant à lui un pilier de la stratégie d’internationalisation du Collège. Les synergies collaboratives développées à date avec neuf universités de la sphère francophone, entre autres au Sénégal, en France, au Maroc permettent d’élargir les réseaux de recherche dont bénéficie l’ensemble de la communauté de recherche de l’université.

Un collège tourné vers l’avenir

Le professeur Meunier entrevoit un avenir prometteur pour le Collège et son successeur (le professeur Jonathan Paquette) « J’ai fait ma part en menant le Collège à un certain niveau et en lui donnant un ancrage dans l’université, mais aussi dans les milieux de la recherche des francophonies ontarienne, canadienne et internationale », explique le professeur Meunier. « Il est primordial de se donner les moyens de pérenniser son rayonnement scientifique et d’en assurer la croissance future, afin qu’il devienne une entité de référence incontournable de la recherche en français, et sur le fait français au Canada et dans le monde », précise-t-il.  « Le meilleur est à venir! ».