Portrait de l'historien Martin Pâquet.
Dans le cadre de son colloque annuel, le Centre de recherche sur les francophonies canadiennes (CRCCF) a remis le Prix du CRCCF 2025 à l’historien Martin Pâquet, professeur titulaire à l’Université Laval.

Le 27 juin 2025, dans le cadre de son colloque annuel organisé conjointement avec le 7e Colloque international Langue et territoire, le Centre de recherche sur les francophonies canadiennes (CRCCF) de l’Université d’Ottawa a remis le Prix du CRCCF 2025 à l’historien Martin Pâquet, professeur titulaire à l’Université Laval.

Œuvrant en anthropologie historique, Martin Pâquet s’intéresse aux multiples expressions des cultures politiques au Québec, au Canada et dans les francophonies nord-américaines depuis les Révolutions de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Ses intérêts s’étendent aussi aux études migratoires dans une perspective transnationale.

D’abord, ses travaux sur l’immigration, les politiques étatiques et les processus décisionnels des responsables politiques l’ont amené à étudier l’histoire de la pensée d’État sur la longue durée. Publiée aux éditions du Boréal en 2005, son étude Tracer les marges de la Cité : étranger, immigrant et État au Québec, 1627-1981 a été ainsi finaliste pour le Prix Jean-Charles-Falardeau de la Fédération canadienne des sciences humaines en 2006.

De pair avec Marcel Martel (du Département d’histoire de l’Université York, à Toronto), il s’est penché également sur les enjeux linguistiques canadiens et québécois de 1539 à nos jours, dans un livre paru en 2010 aux Éditions du Boréal (Langue et politique au Canada et au Québec : une synthèse historique) et dans un recueil publié en 2008 aux Presses de l’Université Laval, Légiférer en matière linguistique : langue et politique au Canada et au Québec a reçu le Prix de la Présidence 2011 de la Journée du livre politique et le Prix de l’Assemblée nationale du Québec en 2011 de l’IHAF. L’ouvrage a été aussi finaliste du Prix Donald-Smiley 2011 de l’Association canadienne de science politique.

Ensuite, avec Stéphane Savard (du Département d’histoire de l’UQAM), il a proposé une synthèse sur l’une des plus importantes périodes de l’histoire québécoise. Parue aux Éditions du Boréal en 2021, la Brève histoire de la Révolution tranquille a été finaliste du Prix du livre savant en histoire canadienne 2022 de la Société historique du Canada.

En plus de ces trois chantiers de recherche, il œuvre sur trois autres terrains d’enquête relatifs à l’histoire des cultures politiques et des usages publics du passé dans un contexte contemporain. Il s’intéresse à l’histoire de la pensée scientifique au cours des derniers siècles, dont plus précisément aux politiques d’hygiène mentale prônées en matière de santé publique au Québec de 1918 à 1945. Il étudie aussi les différents rituels, manifestations et cérémonials relatifs à l’expression du politique dans l’espace public en Amérique du Nord. Enfin, ses travaux sur les usages publics du passé explorent les arcanes de l’épistémologie et de la méthodologie historiques, de l’historiographie canadienne et québécoise, ainsi que de la sociohistoire des communications.

Toutes nos félicitations au lauréat!