La Fondation Juge Raoul Barbe et Yolande Larose versera 500 000 $ pour soutenir l’étude du pouvoir judiciaire

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Raoul Barbe et Yolande Larose
L’honorable Raoul P. Barbe, ancien juge de la Cour du Québec et professeur à la Section de droit civil, et Yolande Larose, son épouse, font preuve d’un engagement exemplaire depuis plus de 15 ans au développement de la recherche en droit, à la Section, à sa communauté étudiante et à son corps professoral.

En s'engageant à donner 500 000 $ supplémentaires, la Fondation Juge Raoul Barbe et Yolande Larose portera sa dotation existante à 1 000 000 $. Ce don majeur permettra la création d’une bourse professorale consacrée à l’avancement de la recherche dans le domaine de l’étude du pouvoir judiciaire au Canada et à l’international

«C’est grâce à la formation que j’ai eue à la Faculté de droit et à l’enseignement que j’y ai donné que j’ai pu avoir tout mon cheminement », explique le juge Barbe quant aux raisons qui motivent son engagement.

Il met les pieds à la Faculté pour la première fois en 1959, comme l’un de la trentaine d’étudiants à la licence en droit civil. Inspiré par Lester B. Pearson, éventuel premier ministre canadien qui venait de remporter le prix Nobel de la paix, le jeune Raoul Barbe voulait devenir diplomate. Ottawa était un choix de prédilection, vu la proximité aux institutions fédérales qui s’occupaient des affaires étrangères. «Ça a été des années intenses, mais j’ai gardé de très bons souvenirs de cette période-là», se rappelle-t-il en mentionnant plusieurs de ses camarades de classe.

Cohorte Juge Barbe
La cohorte du juge Barbe (2e rangée à droite) à la Faculté de droit

Raoul Barbe se fait offrir un poste de professeur directement à sa sortie de l’école du Barreau par le doyen de la Faculté, Pierre Azard. De 1963 à 1971, il enseignera le droit judiciaire privé, le droit administratif, le droit des valeurs mobilières et le droit des entreprises publiques.

En outre, le désir de créer des possibilités d’études pour des étudiants ou des étudiantes qui n’en auraient pas les moyens vient également de son expérience personnelle. En début de carrière, il s’est lui-même fait offrir d’étudier à l’Université Oxford, en Angleterre, mais des considérations financières l’ont freiné, raconte-t-il.

La Fondation est également établie par Yolande Larose, titulaire d’un baccalauréat ès arts de l’Université d’Ottawa et d’une maîtrise en droit de l’Université Laval. Mme Larose a travaillé aux débats parlementaires de l’Assemblée nationale, puis à la direction de la législation et au contentieux de la Commission des lésions professionnelles, en plus d’avoir dirigé une école maternelle.

Le pouvoir judiciaire, «un peu marginal»

Pourquoi encourager spécifiquement l’étude du pouvoir judiciaire? «J’ai passé ma vie dans les palais de justice en quelque sorte», répond d’emblée l’ancien magistrat, qui a travaillé pendant près de 40 ans dans les tribunaux judiciaires et administratifs.

Raoul Barbe est nommé juge à la Cour du Québec en 1991, où il s’occupe plus particulièrement des dossiers de droit administratif et des dossiers d’appel. Il est également nommé au Tribunal des professions en 2000. Auparavant, il a travaillé à partir de 1971 dans la fonction publique comme adjoint au Greffier de l’Assemblée nationale et comme adjoint au sous-ministre associé de la Justice à Québec, se chargeant entre autres de la réforme du pouvoir de réglementation du Gouvernement du Québec. Il a de plus conseillé de nombreux comités gouvernementaux et commissions publiques, notamment en matière de dépenses électorales, de commerce des boissons alcooliques et de droit du travail.

Par son engagement et celui de Yolande Larose, Raoul Barbe souhaite donner plus de visibilité au pouvoir judiciaire. «Pour que les gens comprennent mieux comment ça fonctionne», souligne-t-il.

Le pouvoir judiciaire est «un peu marginal» par rapport aux pouvoirs législatif et exécutif, ajoute-t-il. «On critique beaucoup la justice, mais on connait mal la justice.»

«Je salue l’engagement du juge Raoul Barbe et de Yolande Larose pour soutenir une recherche engagée et la formation d’étudiant-es dans l’étude du pouvoir judiciaire!», se réjouit Marie-Eve Sylvestre, doyenne de la Section de droit civil. «Le pouvoir judiciaire est un pilier important de notre démocratie et la bourse professorale permettra de mettre en valeur l’expertise de notre faculté dans ce domaine.»

D’ailleurs, huit professeurs et professeures de la Faculté, grâce aux subventions de la Fondation, ont déjà publié ou publieront prochainement le résultat de leur recherche sur le pouvoir judiciaire. Les sujets sont d’une grande diversité, incluant la responsabilité et l'impartialité judiciaire, la protection de la jeunesse, et l'intelligence artificielle. Ce sont les résultats de ses premiers dons à la Faculté qui l’ont motivé à donner davantage pour la recherche, précise Raoul Barbe.

Son nouvel engagement permettra de mettre sur pied une bourse professorale, qui structurera des recherches sur le pouvoir judiciaire pendant trois ans, en plus de financer des conférences et la formation d’étudiant-es pour diffuser ce savoir.