La recherche menée par les quatre étudiants avait pour objectif d’arriver à une meilleure compréhension du bagage sociologique des jeunes filles, de leur structure familiale et de la façon dont les activités à l’extérieur de l’école ont nui à leur réussite scolaire et les ont auparavant amenées à abandonner les études pour soutenir leur famille. En analysant les données recueillies pour en faire ressortir des tendances, le groupe a apporté une contribution non négligeable aux travaux de Futur au présent en procurant à l’organisme une compréhension plus claire de la situation des jeunes filles ainsi que des outils pour améliorer leur programme et mieux l’adapter aux besoins de la communauté.
McKinley souhaitait développer ses compétences en recherche en travaillant sur le terrain dans un contexte international et ce projet l’interpellait particulièrement, car l’accès à l’éducation constitue, selon elle, une des plus grandes priorités dans le développement du capital humain, de même qu’un stimulant important pour la croissance économique. Pendant ses études, McKinley a développé une passion pour l’étude du rendement sur l’investissement en éducation et des raisons pour lesquelles les bénéfices à long terme pour la société sont souvent sous-évalués. Elle voulait mettre au point des outils pour mieux comprendre les contraintes économiques qui poussent les personnes à sacrifier leurs études, ainsi que la complexité et les réalités locales de l’éducation pour la croissance économique dans les pays en développement.
McKinley affirme que ce qu’elle a préféré de cette expérience internationale, « c’est la chance d’avoir été complètement immergée dans la culture sénégalaise, puisque chaque étudiant demeurait dans une famille hôte ». Cette situation a permis aux étudiants de l’Université d’Ottawa de bâtir des relations interculturelles authentiques, d’ouvrir leur perspective sur les pays en développement et de vivre dans les conditions réelles des personnes des régions rurales et urbaines comme le village de Mlomp et les villes de Dakar et Ziguinchor.
« J’ai adoré apprendre sur la riche histoire et les traditions sénégalaises grâce à cette expérience concrète en plus d’avoir la possibilité de connaître quelques-unes des plus belles régions de l’Afrique de l’Ouest, que nous ne voyons pas souvent dans les médias. »