On y est presque !

Soutien  aux études 
Antiracisme et inclusion

Par Boulou Ebanda De B'Beri

Conseiller spécial, antiracisme et excellence en matière d’inclusion, Cabinet de la provost et vice-rectrice aux affaires académiques

Slogan de la campagne de sensibilisation contre le racisme et graphique de mains levées
Ici comme ailleurs, certains événements peuvent révéler toute la sévérité et l’étendue des lignes de fracture raciales dans nos sociétés. Et lorsqu’ils sont exacerbés par le stress et les crises sociales, que ce soit des suites d’une pandémie ou d’une guerre, ces problèmes deviennent explosifs.

Au lendemain du premier confinement à Wuhan, le racisme envers les Asiatiques était tout à fait explicite et révoltant. Il continue d’ailleurs de sévir dans certains milieux. Plus récemment, lorsque la guerre a éclaté en Ukraine, des centaines d’étudiantes et d’étudiants noirs se sont retrouvés coincés alors qu’autour d’eux, des millions de personnes fuyaient le conflit. Le racisme à leur endroit était manifeste; c’était scandaleux. Du jour au lendemain, ils se sont retrouvés marginalisés et relégués au dernier échelon de la hiérarchie sociale. La situation était si dramatique et à ce point flagrante qu’une coalition internationale et un réseau de particuliers, alertés à la situation par les médias, ont uni leurs forces pour leur venir en aide.

Ce réseau a pu aider certains de ces étudiants et étudiantes. Il continue d’ailleurs à le faire, et j’ai moi-même pu contribuer à ses efforts. Pour sa part, l’Université a créé un groupe de travail pour se pencher sur une centaine de demandes d’admission reçues en urgence de la part d’Africaines et d’Africains dont les études en territoire ukrainien ont été interrompues. À ce jour, au moins sept d’entre eux ont été admis à l’Université d’Ottawa, et le groupe de travail tâche d’entrer en contact avec d’autres personnes dans la même situation. Je suis fier des efforts déployés par la coalition internationale et par notre communauté universitaire, qui a su se dresser contre le racisme à l’endroit des personnes noires et mettre en place des mesures concrètes.

La situation à l’Université évolue au fur et à mesure que tombent les restrictions et les mandats. Le campus bourdonne d’activité ce printemps. Pour la première fois en deux ans, notre collation des grades se tiendra en personne, avec toutes les émotions et festivités dignes de ce type d’occasion. C’est ainsi que nous nous réunirons à nouveau dans nos espaces publics, prêts à dépoussiérer nos compétences interpersonnelles et à pratiquer notre excellence en matière d’inclusion. Je me ferai un plaisir de vous y retrouver, et je vous invite à profiter de votre passage sur le campus pour aller faire un tour au Bureau de l’antiracisme et de l’excellence en matière d’inclusion, à la pièce 301B du Centre universitaire.

Au-delà de mes voyages outre-mer pour fournir une assistance aux étudiantes et étudiants noirs touchés par la guerre, j’ai continué de progresser dans mon mandat. La rédaction du rapport final va bon train. Le document résumera les recommandations des différents groupes de travail et comités qui ont contribué à faire avancer nos dossiers au cours de la dernière année et demie. On y trouvera notamment des solutions s’arrimant aux quatre axes prioritaires qui ont été confiés à mon équipe, ainsi qu’un survol des nombreuses mesures qui contribuent déjà à améliorer l’expérience sur le campus et à en faire un milieu plus inclusif pour tous les membres de notre communauté. Nous en sommes aussi à rencontrer chaque faculté pour prendre acte de leurs plans antiracisme et de leurs réalisations à ce chapitre au cours de la dernière année. Le portrait global de la situation est très encourageant, et il nous faut aujourd’hui conserver cette cadence – voire l’accélérer – pour catalyser un changement culturel durable.

Mon bureau fait par ailleurs équipe avec le SÉUO, la GSAED, l’APUO et l’APTPUO pour mettre sur pied une campagne antiracisme visant à sensibiliser la communauté et à cultiver la solidarité dans la lutte contre le racisme sous toutes ses formes. J’ai été heureux de constater le degré d’engagement des syndicats à cet égard; leurs membres y accordent décidément une grande importance, et le travail tient à cœur aux organisations elles-mêmes. De nos consultations s’est dégagé un slogan qui témoigne bien de l’énergie que nous injectons collectivement dans cette lutte : Ensemble contre le racisme. En répandant les messages antiracisme dans les espaces publics sur le campus, nous créerons un impact suffisant pour passer au prochain niveau de discussion et d’action.

Mon bureau est ouvert au public, et c’est principalement là que s’orchestrera la campagne antiracisme l’automne prochain. J’invite toute la communauté universitaire à se prévaloir de cet espace sûr en plein cœur du campus (UCU 301-B). Passez nous voir pour savoir comment vous impliquer dans la lutte contre le racisme. Nous DEVONS faire front commun et conjuguer nos efforts pour montrer l’exemple et bâtir un campus plus inclusif.

Dernières nouvelles

Le 11 avril dernier, Gaëlle Faye s’est jointe à notre équipe à titre d’agente responsable des communications et des projets spéciaux.  Mon équipe et moi lui sommes reconnaissants d’avoir choisi de relever ce défi et avons hâte à la suite des choses en sa compagnie.

Enfin, pendant que vous êtes ici, ne manquez pas de visiter le nouveau site Web mis en place en collaboration avec l’aide de l’équipe Perspective Web!