La catalyse, pour l’essor de l’industrie et l’écologie de demain

Faculté des sciences
Sciences
Étudiants au bord du canal Rideau avec le complexe STEM en arrière-plan
Les catalyseurs jouent un rôle essentiel dans le secteur manufacturier moderne. Leur polyvalence – production du plastique, synthèse de l’ammoniac, raffinage du pétrole, hydrogénation – en font une spécialité de choix pour de nombreux chimistes.

Matthew Elsby a fait son doctorat sous la direction du professeur Tom Baker. Ses travaux avaient pour objet l’analyse de la réactivité des ligands bifonctionnels SNS (soufre-azote-soufre) avec des métaux de transition de première série. Le but : la synthèse de nouveaux catalyseurs. Les spécialistes de la catalyse s’intéressent vivement à l’utilisation des métaux de première série qui, vu leur grande abondance naturelle, s’avèrent bon marché. Toutefois, bon nombre de catalyseurs dernier cri dépendent de ligands phosphine, dont la fabrication est souvent difficile et coûteuse. Le chercheur s’est penché sur l’utilisation de ligands soufre avec des métaux de première série et l’étude des changements fondamentaux dans les voies réactionnelles associées aux différents environnements de ligands. Il espère que ses travaux motiveront d’autres groupes à se pencher sur les ligands durables afin de pouvoir leur trouver davantage d’applications dans les procédés industriels.

Matthew Elsby

Il a été nommé meilleur étudiant de cycle supérieur en chimie inorganique de la Société canadienne de chimie, Division chimie inorganique, une distinction qui souligne sa recherche de pointe sur les catalyseurs. Il a également reçu une bourse de recherches postdoctorales du CRSNG pour travailler sur des projets en chimie écologique et durable avec le professeur Nilay Hazari à l’Université Yale. Présentement, il analyse la réactivité fondamentale du CO2 avec des hydrures de métaux de transition pour améliorer la conception des catalyseurs.

Matthew est reconnaissant envers son directeur de thèse, le professeur Baker, qui lui a ouvert de nombreuses avenues dans le cadre de ses recherches, dont un séjour d’un mois à l’École normale supérieure de Lyon, en France, où il a effectué des recherches en électrochimie avec le professeur Christophe Bucher. Il souligne également le rôle important de son directeur de maîtrise, le professeur Sam Johnson, dans son épanouissement.

À l’extérieur du laboratoire, Matthew a fait partie du programme d’amis de l’Association des étudiants diplômés en chimie et en biomoléculaire, qui jumelle à des recrues des personnes inscrites aux cycles supérieurs qui les aident pendant leur première année. Il a également fait partie du club de camping d’Ottawa.

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