Le développement de biomatériaux pour changer le cours de l’arthrite

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Le professeur Jean-Philippe St-Pierre travaillant en laboratoire
Environ six millions de Canadiens et de Canadiennes souffrent d’arthrite, une condition qui regroupe plusieurs maladies débilitantes causant notamment la dégradation du cartilage au fil du temps. Le cartilage articulaire couvre les os des articulations et permet à nos jointures de bouger sans friction ni douleur. En raison de la destruction de ce tissu essentiel, les personnes arthritiques endurent souvent de graves souffrances et doivent vivre avec une mobilité réduite. Il n’existe actuellement aucun remède aux formes les plus communes de la maladie.

Le professeur Jean-Philippe St-Pierre travaille à la création de biomatériaux pouvant être implantés dans le corps pour stimuler la régénérescence des tissus endommagés. Ces biomatériaux se caractérisent entre autres par leur capacité à moduler la réponse immunitaire associée à la maladie. Concrètement, M. St-Pierre a commencé à mettre au point des échafaudages servant à réparer le cartilage et modifiant la réponse du corps à l’inflammation. Il veut ainsi identifier les facteurs biologiques qui pourraient influer sur la réponse du corps et réduire ainsi la dégénérescence du cartilage, en accélérer la régénération, et par conséquent, stopper la progression de la maladie.

Les recherches menées au laboratoire du professeur St-Pierre pourraient améliorer considérablement la qualité de vie de millions de personnes souffrant d’arthrite. Ces technologies comportent également des avantages économiques non négligeables, surtout en tenant compte que les coûts directs des soins de santé pour les Ontariens aux prises avec l’ostéo-arthrite sont environ deux fois plus élevés que les coûts des soins de santé de ceux qui n’en sont pas atteints. De plus, il faut noter que les coûts indirects associés à la perte de productivité au travail sont également considérables.

Soulignons enfin que les biomatériaux immunomodulateurs, bien qu’ils soient mis au point pour combattre l’arthrite, comportent des possibilités multiples. Par exemple, le contrôle de l’inflammation permettrait possiblement la prévention des dommages liés à diverses autres maladies, notamment les problèmes résultant de la non-cicatrisation des plaies cutanées ou les symptômes d’insuffisance cardiaque dûs à un infarctus.

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