Dangers au travail

Module 2.1 - Il vous faut connaître les dangers

Ne dit-on pas que ce que l’on ignore ne peut faire de mal? Ce n'est pas vrai lorsqu'il s'agit du travail, et ce que vous ne savez pas peut vous blesser. Si vous n’êtes pas informé des dangers, vous ne pouvez pas vous en protéger adéquatement. Un danger est tout ce qui, sur le lieu de travail, pourrait vous blesser ou blesser vos collègues.

Nous avons tous déjà entendu parler de travailleurs ou de groupes de travailleurs blessés ou morts au travail. Certains sont tombés de très haut, alors que d’autres ont été coincés dans une machine, électrocutés ou brûlés. En plus d’entraîner une perte tragique pour la famille et les amis de la victime, les événements de ce genre produisent une onde de choc dans le lieu de travail et la collectivité. Malheureusement, ces événements ne se produisent pas qu’une fois ou deux, mais des dizaines de fois chaque année en Ontario.

Il y a un danger à la source de chaque blessure, maladie ou décès lié au travail. Les dangers peuvent prendre diverses formes. Parfois, plusieurs peuvent se combiner pour créer un danger encore plus important. Il faut que vous soyez au courant des dangers de votre lieu de travail avant de commencer à travailler. Ne manquez pas de parler à votre superviseur des dangers auxquels votre travail à l’Université d’Ottawa peut vous exposer.

Module 2.2 - Dangers courants au travail

Voici quelques-uns des dangers les plus courants sur les lieux de travail en Ontario :

  • Répéter incessamment les mêmes mouvements, surtout si vous travaillez dans une position inhabituelle ou que vous faites un effort physique important. Pensez à une personne qui se penche toute la journée ou qui soulève continuellement des objets lourds, en particulier au-dessus des épaules ou en dessous des genoux, ou encore qui doit constamment répondre au téléphone ou travailler à l’ordinateur.
  • Glisser, trébucher ou tomber. Pensez à quelque chose d’aussi simple que du café renversé par terre, un lieu de travail encombré ou une plateforme surélevée sans garde-corps, ou même de marcher dehors par un temps hivernal.
  • Travailler à proximité de véhicules automobiles. Pensez à quelqu’un qui se fait heurter par un camion à benne circulant en marche arrière sur le campus ou par un chariot élévateur dans une zone ou sur un quai de chargement.
  • Utiliser des machines ou travailler à proximité. Pensez à quelqu’un qui se fait entraîner par un convoyeur à courroie ou qui reste pris dans une machine.
  • La violence en milieu de travail. Elle peut survenir dans de nombreux contextes de travail : dans un centre de service à la clientèle, dans un endroit où l’on travaille seul, à la caisse enregistreuse d’un point de vente ou dans des situations qui peuvent être stressantes en raison de leurs répercussions éventuelles (sur les résultats scolaires ou les qualifications professionnelles, par exemple).

L’Université d’Ottawa n’est pas à l’abri de ce genre de dangers. En voici d’autres qu’on peut retrouver sur le campus (cette liste n’est pas exhaustive; adressez-vous à votre superviseur pour connaître les dangers propres à votre travail).

Dans les locaux à bureaux :

  • posture, soulèvement de charges, activités statiques prolongées, mouvements répétitifs, etc. (ergonomie);
  • risques de trébucher ou de glisser (câbles, plancher mouillé, etc.);
  • choses qui risquent de tomber (étagères à livres, classeurs, boîtes, etc.);
  • rangement (articles placés haut sur les étagères, désordre, etc.).

Dans les laboratoires :

  • substances chimiques (produits de nettoyage, substances utilisées en recherche, etc.);
  • matériel biologique (moisissures, mycotoxines, sang et autres liquides organiques, etc.);
  • conditions ambiantes (chaleur/froid, bruit, radiations, etc.);
  • équipement (centrifugeuses, fours, etc.).

Dangers additionnels propres à l’entretien des immeubles :

  • installations électriques;
  • dispositifs mécaniques (engrenages, points de pincement ou de coincement par attraction, etc.);
  • substances chimiques (produits de nettoyage, désinfectants, etc.);
  • conditions ambiantes (chaleur/froid, bruit, etc.).

Vous devez également penser aux dangers moins visibles (ou moins évidents) qui sont liés à votre travail, comme les émanations toxiques ou la poussière. Certains de ces dangers peuvent vous rendre très malade, parfois sur-le-champ, parfois plusieurs mois ou années plus tard. C’est pourquoi il importe de connaître ces dangers dès maintenant. Une maladie professionnelle se développe habituellement sur une période en raison des conditions dans un lieu de travail. Ces conditions pourraient comprendre, par exemple, une exposition à des bactéries et virus pathogènes, à des agents chimiques ou à de la poussière. En vertu de la Loi sur la santé et la sécurité au travail, une maladie professionnelle est définie comme un état physique qui résulte de l’exposition du travailleur, dans le lieu de travail, à un agent physique, chimique ou biologique au point que les fonctions physiologiques normales du travailleur s’en trouvent diminuées et que sa santé en souffre.

  • Il revient à l’Université de s’assurer que le superviseur possède un niveau suffisant de connaissances, d’expérience et de formation pour veiller à la sécurité et à la santé des travailleurs.
  • Il revient à l’Université et au superviseur d’informer les travailleurs des dangers liés à la santé et à la sécurité.
  • Il revient au travailleur de signaler le plus tôt possible au superviseur ou à l’Université les dangers dont il a pris connaissance pour qu’ils puissent être éliminés.

L’Université, les superviseurs et les travailleurs doivent unir leurs efforts pour que le campus soit un lieu de travail toujours plus sécuritaire.

Voici quatre questions importantes dont vous devez connaître les réponses avant de commencer à travailler. Si vous ne les connaissez pas, demandez à votre superviseur :

  1. Quels sont les dangers que comporte ce travail?
  2. Une formation particulière est-elle nécessaire pour exécuter ce travail? Si oui, où puis-je suivre cette formation et me renseigner davantage?
  3. Ai-je l’équipement de protection approprié pour exécuter ce travail?
  4. À qui puis-je m’adresser si j’ai des questions au sujet de la sécurité?

Trouve-t-on d’autres dangers à l’Université d’Ottawa? Bien sûr. En voici quelques exemples :

  • bruits intenses;
  • éclairage insuffisant;
  • mauvaise qualité de l’air intérieur;
  • planchers glissants;
  • exposition à des substances chimiques ou biologiques.

À quels autres dangers pouvez-vous raisonnablement vous attendre? Assoyez-vous avec votre superviseur et posez-lui des questions sur les dangers précis que comporte votre lieu de travail.

Module 2.3 - Pour vous protéger contre les dangers

L’Université peut vous protéger des dangers au travail de nombreuses façons. La meilleure consiste à éliminer les dangers complètement. Remplacer les produits de nettoyage toxiques par des produits non toxiques en est un bon exemple; ou ajuster convenablement sa chaise de bureau et son poste informatique. Facile, n’est-ce pas? Mais que faire si le danger ne peut être éliminé?

L’Université essaiera de l’atténuer. Elle peut y arriver en réduisant votre exposition au danger. Activer le système de ventilation d’un laboratoire et envelopper d’un isolant acoustique un appareil excessivement bruyant en sont de bons exemples. Il s’agit de mesures « d’ingénierie ».

Si ces mesures s’avèrent inefficaces, on peut essayer d’atténuer les dangers en réduisant le temps et la fréquence d’exposition à ceux-ci. Pour cela, on peut organiser différemment le travail de façon à ce que vous ne soyez pas exposé au danger aussi longtemps. Il s’agit de mesures « administratives » ou « liées aux pratiques de travail ».

Si le danger persiste en dépit des efforts déployés pour l’éliminer et malgré la mise en œuvre de mesures d’ingénierie et de mesures administratives ou liées aux pratiques de travail, l’Université peut exiger que vous utilisiez ou portiez de l’équipement de protection individuelle. En voici quelques exemples :

  • chaussures de sécurité;
  • lunettes de sécurité;
  • vêtements réfléchissants;
  • appareils de protection respiratoire.

Certains endroits sur le campus ne nécessitent pas l’utilisation d’équipement de protection individuelle (p. ex. les locaux à bureaux). Toutefois, dans les lieux où c’est exigé, vous devez utiliser l’équipement de protection requis. Pouvez-vous penser à d’autres dispositifs ou vêtements de protection dont vous pourriez avoir besoin dans le cadre de votre travail? Ou à des endroits où vous devrez porter ou utiliser de l’équipement de protection? Parlez-en à votre superviseur.

Module 2.4 - Équipement de protection

La LSST précise qu’en tant que travailleur, un de vos devoirs consiste à porter ou à utiliser l’équipement de protection qu’exige l’Université.

Peut-être trouvez-vous que les casques protecteurs, les lunettes de sécurité, les bottes à embouts d’acier ou autre vêtement ou équipement de protection sont inconfortables ou vous ralentissent. Eh bien, si la LSST ou l’Université exige que vous portiez ou utilisiez ces objets dans le cadre de votre travail, vous devez le faire. C’est pour votre protection.

Certaines machines sur votre lieu de travail peuvent être munies d’un dispositif de protection. Celui-ci vous empêchera d’entrer en contact avec une pièce mobile. Si l’Université ou un règlement pris en application de la LSST exige l’utilisation du dispositif, vous devez l’utiliser. Selon la LSST, vous ne devez jamais enlever ou désactiver un dispositif de protection obligatoire. S’il doit être retiré pour quelque raison que ce soit, vous devez attendre qu’un dispositif de remplacement ait été mis en place avant d’utiliser la machine. Prendre des raccourcis en retirant un dispositif de protection, ce n’est pas seulement dangereux, c’est illégal.

Selon la LSST, vous devez vous assurer que votre façon d’utiliser une machine ou de l’équipement ne risque pas de vous causer des blessures ou d’en causer à autrui. Vous ne pouvez pas non plus agir ou vous conduire d’une façon qui pourrait vous blesser ou blesser quelqu’un d’autre. Sont donc interdits les jeux, farces ou comportements qui pourraient entraîner des blessures.

Le document "Équipement de protection individuel" (PDF, 887Ko) offre des réponses aux questions que vous pourriez vous poser

Module 2.5 - Autres façons de s’informer des dangers

Il existe d’autres façons de s’informer des dangers sur votre lieu de travail. L’Université a adopté des règlements et des méthodes sur la santé et la sécurité au travail. Celles-ci peuvent avoir une incidence sur les tâches que vous exécutez et sur les machines et le matériel que vous utilisez. L’Université doit s’assurer, d’une part, que vous les connaissez et comprenez au moment de commencer votre travail et, d’autre part, que tout le monde les respecte.

Selon la LSST, chaque travailleur doit recevoir des renseignements et de la formation sur les produits chimiques ou les matières dangereuses qui se trouvent sur le lieu de travail. Le règlement ayant trait au Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT) stipule que vous devez recevoir de l’information et des directives sur la manière d’utiliser, d’entreposer et d’éliminer en toute sécurité les matières dangereuses. On trouve cette information sur les étiquettes de mise en garde et les fiches de renseignements. L’Université d’Ottawa a en place un programme de formation que doivent suivre toutes les personnes qui travaillent à proximité de matières dangereuses ou qui sont appelées à en manipuler.

Pour en savoir plus à ce sujet, suivez la formation offerte en ligne sur le SIMDUT pour le personnel de bureau ou le personnel travaillant dans un laboratoire.

Le SIMDUT (Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail) est la norme canadienne en matière de communication des renseignements sur les matières dangereuses en milieu de travail. C’est Santé Canada qui réglemente les symboles représentant les dangers, les fiches de données de sécurité (FDS) et l’information de base. Chaque province et territoire à ses propres règlements sur l’application particulière du SIMDUT dans ses lieux de travail. Si vous utilisez des matières dangereuses au travail ou si vous travaillez à  proximité de ces matières, il vous faut suivre une formation sur le SIMDUT.

Voir le tableau pour des symboles.

pictogramme des symboles de danger

Ou puis-je trouver des renseignements sur un produit dangereux?

Vous trouverez généralement tous les renseignements nécessaires sur les dangers que présente un produit sur la fiche de données de sécurité (FDS). Les fournisseurs des produits sont tenus par la loi d’informer les consommateurs sur les dangers qu’ils présentent. Si, pour une raison ou une autre, il vous est impossible d’obtenir la fiche de données de sécurité du fournisseur, vous pouvez consulter la banque de fiches de données de sécurité en ligne. Avant d’utiliser un produit dangereux, lisez sa fiche de données de sécurité et assurez-vous de bien la comprendre

Situations d’urgence:

Si vous perdez l’accès électronique aux données de sécurité lors d’une situation d’urgence (p. ex. panne d’électricité, panne de réseau, tremblement de terre ou virus informatique), le Service de la protection dispose de copies de sauvegarde enregistrées sur un support de stockage amovible par un système de sauvegarde informatique.

Si vous devez consulter une FDS lors d’une situation d’urgence et que vous ne pouvez y avoir accès par les voies habituelles (p. ex. CHEMWATCH, votre superviseur, votre gestionnaire, risques, santé et sécurité (GRSS), le Bureau de la dirigeante principale de la gestion des risques), communiquez avec le Service de la protection au poste 5411 pour en demander une copie.

Les produits sont-ils tous étiquetés?
Habituellement, tous les produits portent une étiquette d’identification que le fournisseur ou le fabricant a apposée sur le contenant. Mais cette l’étiquette est-elle appropriée pour un milieu de travail donné? Renferme-t-elle suffisamment de renseignements? Il pourrait être nécessaire d’apposer une étiquette spécifique au lieu de travail, par exemple dans les cas suivants: des bouteilles dont les étiquettes sont usées ou ont pâli au fil du temps, des produits ne portant pas d’étiquette, des étiquettes illisibles, des étiquettes incomplètes, des produits commerciaux apportés dans un lieu de travail, etc. Les étiquettes spécifiques au lieu de travail portent le nom du produit, des instructions sur son utilisation sécuritaire et la référence a la fiche de données de sécurité. Vous trouverez un spécimen d’étiquette sur le site Web de CCHST.

Si votre travail consiste à utiliser du matériel spécialisé, l’Université et votre superviseur doivent vous montrer comment le faire fonctionner en toute sécurité. Une façon d’obtenir des renseignements sur l’utilisation sécuritaire d’une machine est de consulter le manuel d’utilisation. Celui-ci énonce les dangers et indique comment utiliser le matériel en toute sécurité. Votre superviseur doit s’assurer que tous peuvent consulter le manuel pour y obtenir de l’information. Si aucun manuel n’est accessible au sujet du matériel que vous utilisez — un outil, un appareil ou un dispositif de sécurité comme une douche oculaire d’urgence —, vous devez demander à votre superviseur qu’il vous fournisse des renseignements sur la façon de le faire fonctionner de façon sécuritaire. En complément, vous pouvez suivre de la formation portant précisément sur un appareil auprès d’un fournisseur autorisé. Dans certains cas, cette formation est obligatoire. Elle peut être reçue sur le lieu de travail ou ailleurs.

De plus, votre superviseur devrait vous informer des protocoles propres à votre lieu de travail, en plus de ceux de l’Université en général : procédures opérationnelles normalisées, procédures d’urgences précises, formation sur l’utilisation d’appareils ou sur certaines conditions, etc. Voici quelques exemples de protocoles généraux en vigueur à l’Université :

Premiers soins — L’Université d’Ottawa a des secouristes désignés. Ces personnes s’offrent pour suivre un cours de premiers soins et pour intervenir à la suite d’un incident s’il y a lieu. Elles doivent vérifier tous les trois mois que leurs trousses de premiers soins sont complètes et offrir de l’assistance au Service de la protection au besoin.

Nous vous invitons à vous renseigner sur notre programme de secouristes désignés. Si vous voulez devenir secouriste désigné, veuillez communiquer avec le Bureau de la dirigeante principale de la gestion des risques.

Urgences — Malgré tous nos efforts, des situations d’urgence peuvent se produire. L’Université a formulé des procédures à suivre en cas d’incendie, de fuite de gaz, de déversement de matières dangereuses, d’activité criminelle, de colis suspects, d’intempéries, d’inondation, de séisme et de multiples autres incidents potentiels. Prenez connaissance de nos plans d’intervention d’urgence.

Signalement des dangers — Comment signaler un danger à l’Université d’Ottawa? De bien des façons. Lisez la Procédure de déclaration d’un danger (PDF, 484Ko) pour en savoir plus.

Si un incident sur le campus requiert une intervention immédiate (blessure critique, etc.), appelez le Service de la protection au poste 5411. À l’extérieur du campus (Belfast, 1 Nicholas, 45 O’Connor, collège Glendon, l’école l’Envolée etc.), composez plutôt le 911. Restez sur les lieux de l’incident pour pouvoir offrir de l’assistance, mais ne touchez à rien et n’intervenez pas, sauf si c’est pour :

  • sauver une vie ou soulager une personne souffrante;
  • maintenir un service public essentiel ou un service de transport en commun;
  • prévenir d’inutiles dommages matériels.

Dans un lieu de travail sûr et sain, tout le monde est au courant des dangers. Si vous constatez un danger au travail, ou si un accident est évité de justesse, signalez-le immédiatement à votre superviseur ou à un représentant de l’Université. Ainsi, des mesures appropriées pourront être prises pour que personne ne se blesse ou qu’aucun autre accident ne se produise.