Marie-Eve Sylvestre occupe la fonction de rectrice et vice-chancelière de l’Université d’Ottawa depuis le 1er juillet 2025. Elle était auparavant doyenne de la Faculté de droit, Section de droit civil, et coprésidente du Comité du Sénat sur la liberté académique de l’Université. Sous sa gouverne, la Section de droit civil a multiplié les expériences d’apprentissage transformateur et intensifié ses activités de recherche comme jamais auparavant. Le certificat en droit autochtone, le tout premier offert en français en Amérique du Nord, et Jurivision.ca, une plateforme audiovisuelle de mobilisation des connaissances, ont notamment vu le jour. La Faculté a aussi resserré ses liens avec les communautés ici comme à l’étranger, par exemple en créant un conseil consultatif de personnes diplômées, la Clinique interdisciplinaire en droit social de l’Outaouais et un programme de double diplôme avec l’École européenne et internationale de droit de l’Université Lyon 3.
Chercheuse interdisciplinaire de grande renommée, la professeure Sylvestre s’intéresse au droit pénal et aux lois et pratiques qui ont un impact discriminatoire sur les populations marginalisées. Son ouvrage Red Zones: Criminal Law and the Territorial Governance of Marginalized People (Cambridge University Press, 2020), corédigé avec Nicholas Blomley et Céline Bellot, a remporté le prix W.-Wesley-Pue du meilleur ouvrage de l’Association canadienne Droit et Société en 2021. De 2017 à 2019, elle a contribué à titre d’experte en matière de justice à la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec (Commission Viens). Membre fondatrice de l’Observatoire des profilages, elle a aussi été appelée à témoigner à titre d’experte pour le demandeur dans l’affaire Luamba c. Procureur général du Québec, qui portait sur le profilage racial lors des interceptions routières.
Marie-Eve Sylvestre est membre du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science (Société royale du Canada) et du conseil d’administration du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. En 2022, le Barreau du Québec lui a décerné la distinction d’avocate émérite.
Titulaire d’un baccalauréat en droit (LL.B.) de l’Université de Montréal, elle détient une maîtrise (LL.M.) et un doctorat (S.J.D.) de l’Université Harvard, où elle a été boursière de la Fondation Frank-Knox-Memorial. De 2000 à 2001, elle a occupé le rôle d’auxiliaire juridique auprès du juge Charles D. Gonthier, à la Cour suprême du Canada.
Elle est la première femme à prendre la tête de l’Université d’Ottawa depuis sa fondation, en 1848.