Eric Agyemang, Prix Service communautaire

L’impact social comme compas : donner le meilleur de soi

Eric Agyemang
Résolu à créer un changement social concret, Eric Agyemang (B.Com.  2015) s’est tourné vers le commerce international et le bénévolat communautaire pour mettre son savoir en entrepreneuriat au service des communautés sous-représentées.

Au travail comme dans la vie, Eric Agyemang est une force tranquille, un leader qui donne aux personnes qui l’entourent les outils dont elles ont besoin pour réussir. 

En tant que gestionnaire des relations stratégiques à Exportation et développement Canada, il accompagne les jeunes pousses technologiques et les PME qui aspirent à percer sur le marché international. Il y est aussi l’auteur d’une initiative qui met en valeur la mosaïque culturelle à l’œuvre dans cette organisation. 

Depuis 2014, le diplômé s’investit également dans la gestion et les services de mentorat de carrière de l’Ottawa Community Immigrant Services Organization (OCISO). Chaque année, cet organisme sert directement quelque 10 000 personnes immigrantes et réfugiées de la région en leur offrant des services d’établissement et des programmes d’intégration multidimensionnels dans plus de 50 langues. 

Eric Agyemang a vu en l’OCISO une occasion de mobiliser ses connaissances et ses propres expériences pour établir le contact avec les Néo-Canadiennes et Néo-Canadiens qui s’installent à Ottawa, ce qu’il fait en célébrant leurs forces, leurs expériences et leurs talents. 

« Quand j’ai commencé à étudier en commerce international au Collège Algonquin, j’ai pu constater à quel point ce type de services est utile pour les nouveaux arrivants, se rappelle le Ghanéen d’origine, lui-même arrivé au Canada en 2009. J’avais la chance de pouvoir déjà compter sur un petit réseau ici, mais ce n’était pas le cas de tous mes collègues de classe venus d’ailleurs. » 

À ses débuts avec l’organisme, le diplômé aidait les bénéficiaires à se présenter sous leur meilleur jour dans leurs recherches d’emploi. Aujourd’hui président de son comité d’administration, il entraîne l’OCISO dans l’un des plus importants virages stratégiques de son histoire pour tenir compte des nouvelles réalités sociétales. Qu’il s’agisse de virtualiser les services, d’améliorer l’accès au numérique ou d’adapter les programmes en fonction des leçons tirées de la pandémie, cet organisme innove pour mieux répondre aux besoins changeants des populations qu’il sert; pour ce faire, il compte sur le financement communautaire et le bénévolat qui lui servent d’assises. 

« Le bénévolat, c’est quelque chose qui m’a toujours tenu à cœur, explique Eric Agyemang. Cela fait partie de ce qui donne un sens à ma vie. Je pense que nous sommes toutes et tous privilégiés à de nombreux égards, et qu’aider autrui, c’est donc une façon de redonner au suivant, mais aussi de prendre le temps de penser à celles et ceux qui nous ont tendu la main par le passé. » 

L’Association des diplômés de l’Université d’Ottawa a tenu à souligner l’important travail d’Eric Agyemang dans la communauté en lui décernant son Prix d’excellence pour le service communautaire de 2022. Le diplômé admet être surpris de cette reconnaissance et de la visibilité qu’elle lui offre, mais il espère que son histoire ainsi que l’œuvre extraordinaire de groupes communautaires comme l’OCISO encourageront la génération montante non seulement à s’impliquer, peu importe la cause, mais aussi à voir l’intérêt de faire du bénévolat régulièrement au bénéfice des autres, à n’importe quelle étape de la vie, ne serait-ce qu’à raison d’une heure par semaine. « Je crois que chacun de nos gestes a une portée beaucoup plus large, soutient-il. On ne doit jamais sous-estimer ce qu’on a à offrir et ce qu’il nous est donné d’accomplir. » 

Quant à ce que lui réserve l’avenir, Eric Agyemang aspire à canaliser l’ensemble de son bagage personnel, professionnel et bénévole vers des projets additionnels qui lui sont tout aussi chers, comme stimuler l’entrepreneuriat au sein des communautés noires et immigrantes en facilitant leur accès au capital de départ. 

Après tout, souligne-t-il, le monde n’est pas à court de causes auxquelles se rallier et d’occasions de faire une différence dans la vie des gens.