Transcription Balado uOCourant

Saison 5, Épisode 4

Gwen Madiba : Bienvenue à uOCourant, un balado produit par l’Université d’Ottawa, mettant en vedette nos extraordinaires diplômés, pour des conversations qui éclairent, inspirent et divertissent. Bonjour.  

Je suis Gwen Madiba, animatrice de l’émission et fière détentrice de deux diplômes de la Faculté des sciences sociales. Je suis aussi présidente de la Fondation Equal Chance, un organisme qui valorise les femmes et les communautés noires partout au pays.  

La cinquième saison d’uOCourant porte sur le thème de la curiosité. Comment nous pousse-t-elle à poser des questions, à explorer de nouveaux champs d’intérêt et avancer vers l’inconnu? 

Nos invités examineront ce que signifie la curiosité pour eux, ce qui en résulte et comment elle met du piquant dans leur vie.  

Aujourd’hui, nous accueillons Balarama Holness, militant, entrepreneur social et ancien demi défensif des Alouettes de Montréal, avec qui il a remporté la Coupe Grey en 2010. Diplômé de la Faculté d’éducation et de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa, M. Holness est aussi un ancien des équipes de football et d’athlétisme des Gee-Gees.  

Après son passage à l’Université d’Ottawa, il a poursuivi son parcours à l’Université du Nouveau-Brunswick, où il a obtenu une maîtrise en éducation, puis à l’Université McGill, où il a obtenu un Juris Doctor et un baccalauréat en droit civil. 

Comme organisateur communautaire et activiste, il encourage la communauté citoyenne à s’investir dans les grands dossiers comme le racisme systémique, la justice, l’équité et l’inclusion. Fondateur du parti politique municipal Mouvement Montréal, il s’est récemment présenté comme candidat à la mairie de Montréal.  

Ses mémoires, Eyes on the Horizon: My Journey Toward Justice, seront publiés en anglais par HarperCollins Canada, en mars. Balarama, merci de vous joindre à nous depuis Montréal. On s’est parlé quelques fois, dans différents contextes, au cours des dernières années, et c’est toujours agréable de discuter avec vous. 

Balarama Holness : Ça me fait plaisir. Merci pour l’invitation. 

Gwen : J’aimerais amorcer notre entretien par une question qui prépare bien le terrain et que nous posons d’ailleurs à tous nos invités cette saison. À vos yeux, qu’est-ce qu’est la curiosité? 

Balarama : La curiosité, c’est la capacité d’être vulnérable et d’essayer de découvrir soi-même ainsi que le monde. Je pense que mon livre, s’il pourrait avoir un autre titre, ça aurait pu être La curiosité, parce que j’embarque sur ces aventures où est-ce que, parfois, je tombe dans des pièges, parfois j’ai du succès, mais c’est ma curiosité, mais aussi la vulnérabilité, en sachant que tu peux avoir un échec ou tu peux trébucher, mais tu continues. La curiosité ce n’est pas juste, d’une façon aveugle, d’essayer de trouver ou de découvrir des choses, mais c’est aussi d’être vulnérable et d’avoir un sens de… un peu comme un jeune garçon qui essaye toujours de découvrir le monde et soi-même. 

Gwen : Vous parlez de votre livre, et notre discussion tombe à un moment bien spécial, car vos mémoires, Eyes on the Horizon: My Journey Toward Justice, seront publiés au début du mois prochain. Dans cet ouvrage, vous racontez votre histoire, celle d’un homme de race mixte, né d’un père jamaïcain et d’une mère québécoise, qui a passé son enfance dans un ashram en Virginie-Occidentale, puis qui est rentré à Montréal. 

Vous parlez aussi du racisme, que vous avez cherché à combattre tout au long de votre jeunesse, dans la ville où vous habitiez et au Canada en général. C’est une histoire de courage et de détermination dans la lutte pour la justice et le changement.  

L’écriture est une activité particulièrement solitaire, et ces mémoires racontent une histoire profondément intime. Bientôt, ces mots que vous avez mis sur papier, votre histoire personnelle, seront dévoilés au monde entier. Comment vous sentez-vous en ce moment? 

Balarama : C’est certain que quand tu te dévoiles, que ce soient les choses personnelles, familiales, ou les choses que tu ne veux pas nécessairement partager avec le monde, c’est difficile. Mais, quand j’ai écrit le livre, c’était vraiment pour moi-même et ma fille, Bella Angélique, dont j’ai dédié le livre.  

En l’écrivant, je n’avais pas nécessairement une conscience que les gens ou le monde entier pourraient avoir la capacité de le lire. C’était vraiment quelque chose que j’ai fait pour léguer à ma fille. 

Tout ça pour dire que quand les gens vont le lire, je crois que, en bon québécois, ils vont être épatés, ou en bon franco-ontarien, épatés de voir comment je suis tellement vulnérable dans le livre et que je ne montre pas seulement les choses dont j’ai eu du succès, mais aussi des échecs et des défis que j’ai eus dans ma vie. 

Gwen : J’aimerais maintenant qu’on s’attarde un peu sur le chapitre intitulé Saved by Football, qui apparaît à la moitié du livre. Vous y racontez avoir entamé des études à l’Université d’Ottawa après avoir été recruté par Denis Piché, l’entraîneur de l’équipe de football. C’est une histoire incroyable, et j’ai été émue de lire, plus loin, que cet entraîneur est même devenu votre ange gardien.  

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce passage? 

Balarama : Oui. Mon père, mon frère, ma mère, ainsi que plusieurs de mes coachs de football étaient mes anges gardiens. La raison pourquoi le titre c’est Saved by Football, sauvé par le football, parce que ça m’a littéralement sauvé. Et, Denis Piché, qui m’a recruté, est venu presque comme un aigle sortant du ciel pour m’arracher de mon sofa, chez mon père, et de m’amener chez les Gee-Gees. À Montréal, j’ai vraiment eu des influences positives, mais aussi beaucoup d’influences négatives, et c’était vraiment quelqu’un qui a radicalement changé ma vie en ayant confiance en moi et en venant littéralement m’enlever de mon sofa, chez mon père, pour m’envoyer chez les Gee-Gees. 

Pour moi, c’est quelqu’un qui, et des coachs, en général, qui sont excessivement importants dans la trajectoire des jeunes. Si on peut avoir plus de personnes comme coach Piché et d’autres entraîneurs dans nos communautés, je pense qu’on peut avoir des histoires de réussite comme la mienne. 

Gwen : Effectivement, c’est une histoire incroyable. Vous parlez d’ailleurs de l’importance des coachs. C’est une importance que je vois tous les jours au sein de mon travail, à la Fondation Equal Chance, où on travaille avec beaucoup de jeunes qui sont inscrits justement dans des équipes sportives, dans des équipes de football, et dont les coachs deviennent des personnages très importants dans leur développement personnel, pour leur futur, mais aussi pour leur présent.  

On disait que cette histoire est particulièrement émouvante, parce que, peut-être le saviez-vous déjà, mais Denis Piché a réintégré le programme de football de l’Université d’Ottawa et travaille à recruter la prochaine génération d’athlètes universitaires. 

Balarama : Aussi, si jamais je peux assister dans, oh, pas pour entrer en politique, mais on a un fameux projet de loi 96. Donc, je pense que ça va être encore plus facile pour que des coachs à Ottawa, puis à travers le Canada, de recruter les jeunes, parce qu’ils vont pouvoir étudier dans la langue qu’ils veulent à l’Université d’Ottawa, en français et en anglais. 

Gwen : Absolument.  

À la fin de la saison 2006, qui s’est soldée par la victoire de la Coupe Yates ­ bravo, les Gee-Gees! ­  au championnat ontarien, vous avez décidé de relever un nouveau défi, dans l’idée d’accéder un jour à la Ligue canadienne de football. Et pour être plus en forme que jamais, vous avez tenté votre chance et avez intégré l’équipe d’athlétisme des Gee-Gees, dirigée par Glenroy Gilbert, médaillé d’or olympique au relais 4 x 100 mètres et un diplômé de l’Université d’Ottawa.  

Quel changement! Vous êtes passé du sport d’équipe par excellence à une discipline individuelle. J’aimerais vous entendre à ce sujet et sur la façon dont votre vie d’athlète a formé l’activiste et le leader que vous êtes à l’extérieur du terrain. 

Balarama : Dans le livre, je parle d’un passage, je pense, qui est quand même important. Au début, vous avez parlé de curiosité, c’est que quand on écrit un mémoire, on apprend beaucoup sur nous. La curiosité sur soi-même, on apprend beaucoup. Pour moi, qu’est-ce qui était très clair, c’est que l’activisme ou le militantisme n’est pas un sport individuel, c’est un sport collectif, mais durant toute ma vie, durant ma jeunesse, ainsi que mes ambitions à l’athlétisme, l’individualité, c’est quelque chose qui m’était cher. C’est parce que c’est comme ça que j’ai surmonté tous les défis que j’avais de ma jeunesse. 

Ce que j’ai appris avec le temps, c’est que le militantisme est beaucoup plus comme le football que le 4 x 100 mètres, parce qu’il faut pouvoir mobiliser des gens de tous les horizons, il faut avoir une collectivité pour s’assurer que nous atteindrons nos objectifs. C’est comme ça que j’ai vraiment lié le football ainsi que ma vie communautaire et politique. Il y a beaucoup plus de liens entre les deux que nous y pensons et j’en parle dans le livre. 

Gwen : Quand vous avez quitté l’Université d’Ottawa, diplôme en éducation et en sciences de la santé en poche, vous avez poursuivi vos études. Vous détenez maintenant un total de cinq diplômes. Dans vos mémoires, vous vous intéressez au pouvoir et à l’importance de l’éducation comme moyen d’encourager les personnes marginalisées et issues des communautés racisées. J’aimerais connaître vos réflexions à ce sujet. 

Balarama : Pour moi, j’aurais pu avoir un chapitre en disant que j’étais sauvé par l’éducation. Par exemple, coach Piché va toujours nous dire que nous sommes des étudiants-athlètes, pas des athlètes-étudiants; l’étudiant vient avant. L’Université d’Ottawa m’a permis de vraiment avoir un focus sur l’éducation.  

C’est vraiment durant mon premier ou deuxième semestre à l’Université d’Ottawa, j’étais dans un cours et j’ai demandé au professeur pourquoi les personnes racisées n’étaient pas incluses dans son cursus. Il m’a répondu que, parce que ce n’était pas étudié. Je sentais que les personnes qui me ressemblaient n’étaient pas représentées dans le cursus. 

Aussi, j’ai commencé à songer à plusieurs questions : pourquoi les personnes racisées sont surreprésentées au parlement, mais ils ont plus de représentation, par exemple, dans des prisons? Pourquoi je ne suis pas représenté dans le cursus à l’Université? Pourquoi le professeur avait tellement de facilité, il me dit : « Parce que vous n’êtes pas étudiées. »? 

L’éducation est venue d’une façon où à ce que je pourrais, d’une façon positive, avoir une rébellion contre les choses en société, je pensais, qui étaient inégales ou injustes. 

Le fait que j’ai cinq diplômes n’est pas nécessairement digne de mon intelligence, par exemple, mais plutôt par la curiosité et par la rébellion de dire que vous ne pouvez pas nous marginaliser dans le cursus, chez le parlement, dans des sphères économiques, politiques, culturelles. Je vais utiliser l’éducation pour rebeller contre ce que je vois comme des injustices.  

C’est pour ça que l’éducation, j’y continue. En ce moment, je suis en train d’étudier pour mon barreau pour l’Ontario et donc jusqu’à aujourd’hui, à l’âge de 39 ans, je suis encore là, avec mes livres en main, en continuant la trajectoire et la rébellion académique et éducationnelle. 

Gwen : Votre livre regorge de moments importants dans votre vie de militant, d’acteurs politiques et d’organisateurs communautaires, dont nous pourrions discuter. Ce n’est pas pour rien que le sous-titre de l’ouvrage est My Journey Toward Justice. Cette quête de justice est un sujet qui me passionne aussi et qui me motive au quotidien. Pour écrire ce livre, je présume que vous avez eu l’occasion de réfléchir à l’impact de votre travail sur votre vie.  

Pouvez-vous nous parler du changement que vous avez su provoquer, qui vous a le plus touché? 

Balarama : C’est une très bonne question et, en tant que militant et travail communautaire, je questionne toujours l’impact que nous avons. C’est certain que le travail que j’ai fait, je pourrais vous nommer une liste de changements, mais quand on voit encore, par exemple, des personnes qui sont en prison, qui ne devraient pas l’être, qui sont littéralement tuées par des gardes, c’est arrivé il y a une semaine, on se questionne sur notre travail. 

L’enjeu avec le racisme systémique, et le racisme et la violence, et l’oppression, vis-à-vis des personnes racisées, c’est que, on dirait qu’on est toujours en train de créer des châteaux de protection, mais il y a toujours des bombes atomiques qui tombent sur les communautés. On se questionne sur : est-ce que les châteaux ou les changements qu’on fait ont un réel impact?  C’est difficile à dire. 

Parce que, par exemple, si on travaille sur les droits et les libertés, et on veut s’assurer que la police arrête le profilage racial, puis on travaille dessus sur une décennie, ensuite il y a une étude qui sort et dit que le SPVM, par exemple, le Service de police de Montréal, le profilage est encore bel et bien là, et les femmes autochtones ont 11 fois plus de chances de se faire intercepter; les personnes racisées, 4 à 5 fois plus de chances de se faire intercepter, on se demande, est-ce que notre travail a un réel impact? 

Je pense qu’en tant que militant, on doit être vraiment humble dans la face de succès ou les choses qui nous touchent, parce qu’il y a tellement d’injustice qui est encore en vie. C’est pour ça que j’ai sauté en politique, encore une fois, pour rebeller, pour dire : « Assez, c’est assez. », mais je ne me donne aucun trophée, avec le travail que j’ai fait, parce qu’on voit encore des injustices. 

C’est pour ça que j’ai mentionné dans le livre que ce n’est pas une destination, it's a journey. The journey is a life long journey. On espère, à la fin de nos jours, qu’on va avoir un peu plus d’égalité et un peu plus de justice, mais à chaque fois qu’on voit la police intercepter un itinérant en lui donnant un billet de contravention, en sachant qu’il n’y a aucune place où habiter, il n’y a rien à manger et les maladies mentales sont perverses dans les communautés itinérantes, on se dit : « Mon travail, où sont les résultats? » Tout ça pour dire que le travail continue. 

Gwen : J’ai vu que vous aviez dédicacé vos mémoires à votre fille, Bella Angélique Holness, qui est toute jeune. Tandis que vous travailliez à la rédaction de cet ouvrage, ces deux dernières années, quelles places ont occupées vos réflexions sur le monde dans lequel vous souhaitez qu’elle grandisse et sur sa génération en général? 

Balarama : Même avant qu’elle était née, des années avant, je parlais toujours de la prochaine génération quand je donnais des discours. Je pense que la prochaine génération, c’est ça qui me donne espoir, parce qu’on voit la jeunesse, ils sont curieux, ils veulent avoir du changement; que ce soient les changements vis-à-vis des changements climatiques ou les enjeux raciaux ou d’autres défis de notre planète. Ça me donne espoir. 

Pour nous, c’est important de continuer le travail de Viola Desmond; du civil rights movement, du mouvement des droits civiques, aux États-Unis ou le mouvement, ici, au Canada; tout le travail qui se fait vis-à-vis de Missing and Murdered Indigenous Women et les communautés autochtones qui travaillent, c’est important pour nous de s’assurer que la prochaine génération va avoir une base sur quoi ils peuvent travailler. 

C’est pour ça que je reconnais fortement qu’il va y avoir des défis pour la prochaine génération, mais c’est à nous de s’assurer qu’ils ont une fondation ou est-ce qu’ils peuvent avoir un, comme on dit, un launch pad, pour s’assurer qu’ils peuvent avoir du succès. Pour quote Martin Luther King, je le dis dans le livre, en anglais, on dit : « To bend the moral arc of the universe toward justice. », de continuer à pendre cet arc moral vis-à-vis de la justice. Encore une fois, c’est pour ça que le travail continue. 

Gwen :  Je me permets de vous poser une dernière question que j’aime bien servir à tous nos invités de cette saison, qui porte sur le thème de la curiosité. Pouvez-vous me parler de quelque chose qui éveille votre curiosité en ce moment? Ça peut être n’importe quoi, quelque chose que vous ne connaissez pas beaucoup, mais que vous voudriez découvrir davantage. 

Balarama : Qu’est-ce qui est fascinant pour moi, quand on y pense, tu peux aller dans un avion et tu peux atterrir n’importe où dans le monde. En Australie, au Népal, tu peux aller n’importe où. J’étais et je suis encore très curieux de découvrir le monde autour de moi. J’étais dans 15 différents pays autour du monde : la Malaisie, le Cambodge, Laos, la Chine, Oman, Costa Rica, partout dans le monde, la Turquie. 

Je suis encore très curieux de pouvoir voir les différentes cultures, les peuples, que ce soient les religions, la cuisine, que ce soient leurs modes de vie, leurs coutumes, leurs traditions, les arts martiaux, les arts, point final. Pour moi, le monde est ouvert à nous. Quand je pense à Montréal, Montréal est vraiment un microcosme et une réflexion de ce monde entier-là, et c’est pour ça que j’adore ma ville. Je suis en amour avec Montréal. Ça m’inspire à continuer de découvrir le monde autour de moi et de continuer l’aventure dans ma vie. 

Gwen : Balarama, je suis certaine qu’après aujourd’hui, plusieurs personnes voudront vous suivre sur les réseaux sociaux, alors pourriez-vous nous dire, et dire à nos auditeurs et auditrices, où on peut vous trouver en ligne? 

Balarama : Tu peux me trouver sur balaramaholness.com, c’est mon site web, aussi sur tous les médias sociaux, LinkedIn, Facebook, Instagram, Twitter, Balarama Holness. 

Gwen : Merci énormément d’avoir participé à l’émission et d’avoir permis à la communauté de l’Université d’Ottawa d’en apprendre un peu plus à votre sujet. J’ai bien hâte à la parution de votre livre, en mars prochain. J’espère qu’il connaîtra un énorme succès, et je suis ravie de participer à la promotion de cet ouvrage puissant et magnifique. 

Balarama : Merci beaucoup. 

Gwen : uOCourant est produit par l’équipe des relations avec les diplômés de l’Université d’Ottawa. Rhea Laube est à la réalisation, et Idris Lawal, diplômé de l’université, signe la trame sonore. Cet épisode a été enregistré avec le soutien de Pop Up Podcasting à Ottawa, en Ontario. Nous rendons hommage au peuple algonquien, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacré de longue date l’unissant à ce territoire qui demeure non cédé.  

Pour obtenir la transcription de cet épisode en anglais et en français, ou pour en savoir plus sur uOCourant, consultez la description du présent épisode. Si vous avez aimé l’épisode d’aujourd’hui, abonnez-vous au Balado uOCourant, dites-nous ce que vous en pensez et partagez sur vos réseaux.