La prise en compte des coûts pour améliorer l’efficacité gouvernementale
Discours d'ouverture
29 avr. 2025 — 8 h 30 à 18 h 30
La chercheure invitée de la Chaire pour la mobilité de la recherche en durabilité urbaine, professeure Heather Campbell, prononcera un discours d'ouverture au Sommet du développement professionnel sur la gestion axée sur les résultats (GAR) 2025. Cet événement est organisé par le Centre d’études en gouvernance et le Forum sur le rendement et la planification (PPX/FRP).

Détails
Le domaine de l’évaluation de programme a tendance à se concentrer sur les résultats, en particulier pour déterminer s’il existe un lien de causalité entre les interventions des programmes et les résultats souhaités. Toutefois, l’évaluation se contente souvent d’effleurer la question des coûts des programmes gouvernementaux, voire de l’ignorer. Par exemple, de nombreux manuels reconnus sur l’évaluation de programme ne comprennent qu’un chapitre (sur 12 ou même plus) au sujet des méthodologies liées aux coûts. Ce fait est d’autant plus surprenant que de nombreux outils adéquats pour la prise en compte des coûts existent, notamment les méthodes de l’année de vie ajustée en fonction de la qualité (AVAQ), de l’analyse coût-efficacité (ACE) et de l’analyse coût-bénéfice (ACB).
L’une des raisons pouvant expliquer le fait que les responsables de l’évaluation négligent les méthodes tenant compte des coûts est que celles-ci semblent axées sur les limites des avantages des programmes. Pourtant, au contraire, ces méthodes peuvent être utilisées pour améliorer l’efficacité gouvernementale en augmentant le nombre de personnes qui bénéficient d’un programme. Par ailleurs, la prise en compte des coûts peut être particulièrement utile pour justifier l’existence des programmes en période d’austérité budgétaire.
Conférencier:
Heather E. Campbell, Ph.D. est titulaire de la chaire Thornton F. Bradshaw sur les politiques publiques. Elle dirige la Division de la politique et de l’économie de l’École de sciences sociales, de politique et d’évaluation à la Claremont Graduate University, qui fait partie du consortium d’établissements supérieurs situés à Claremont, en Californie. Dans ses travaux de recherche, Mme Campbell analyse des politiques, surtout celles qui concernent l’environnement urbain, mais son sujet de prédilection demeure l’injustice environnementale subie par les groupes minoritaires.