Jane Bailey est professeure titulaire à la Section de common law (anglais). Ses recherches portent sur les répercussions interreliées de la vie privée et de l’égalité liées aux technologies existantes et émergentes dans les environnements numériques en réseau, en mettant l’accent sur leurs effets négatifs disproportionnés sur les communautés déjà marginalisées par des oppressions telles que la misogynie, le racisme, l’homophobie, la transphobie, le colonialisme, et leurs intersections. Elle a pris la parole, écrit et publié sur divers sujets, notamment :
• la violence facilitée par la technologie (TFV)
- les abus sexuels par textes et images
- la propagation de discours haineux en ligne
- la participation des entreprises à la TFV
- les expériences des jeunes avec la TFV
- les expériences des filles et jeunes femmes dans le monde numérique
• la technologie éducative
• la technologie et l’accès à la justice
• la vie privée, la liberté d’expression et le consentement
La professeure Bailey et la Dre Jacquelyn Burkell (Université Western) codirigent Rethinking Consent in Light of Scientific and Technological Developments, une initiative de quatre ans financée par une subvention Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Rethinking Consent vise à engager les Canadien·nes dans un dialogue sur l’insuffisance du modèle de consentement individuel (ICM) pour protéger la vie privée et l’égalité à l’ère de l’intelligence artificielle. Son objectif est de produire des réformes et des alternatives informées par les citoyen·nes et renforçant l’égalité, qui répondent mieux aux implications collectives des technologies numériques, notamment pour les membres des communautés marginalisées.
Avant The Rethinking Consent Project, la professeure Bailey a codirigé :
• avec la Dre Valerie Steeves The eQuality Project, une initiative de partenariat de 7 ans financée par le CRSH portant sur les expériences des jeunes en matière de vie privée et d’égalité dans un environnement numérique en réseau, et sur la manière dont ces expériences sont façonnées par le modèle économique d’échange de données contre services qui sous-tend actuellement notre monde numérique. Jane a dirigé le volet du projet sur la TFV, en se concentrant sur la violence fondée sur le genre et le rôle, la responsabilité et la régulation des entreprises technologiques dont le modèle économique perpétue et commet cette violence ;
• avec la Dre Steeves The eGirls Project, une initiative de développement de partenariat de 3 ans financée par le CRSH, axée sur les expériences des filles et des jeunes femmes dans un environnement numérique en réseau ;
• avec la Dre Jacquelyn Burkell, des groupes de travail dans le cadre de Towards Cyberjustice, une initiative de partenariat de 7 ans financée par le CRSH et dirigée par le professeur Karim Benyekhlef (UdeMontréal), portant sur la question de savoir si, et comment, la technologie pouvait améliorer l’accès à la justice, ainsi que dans The ACT Project, une initiative de partenariat de 5 ans financée par le CRSH dirigée par le professeur Benyekhlef, axée sur l’impact de la technologie sur les droits et l’autonomie des parties prenantes du système judiciaire.
Avant de devenir professeure à l’Université d’Ottawa en 2002, la professeure Bailey a obtenu sa maîtrise en droit à l’Université de Toronto, a exercé le contentieux chez Torys LLP à Toronto, et a été auxiliaire juridique auprès de l’honorable juge John Sopinka à la Cour suprême du Canada. Son expérience en litige inclut des dossiers liés à des fouilles illégales de manifestants politiques, à la première affaire de propagation de haine sur Internet examinée par un tribunal canadien des droits de la personne, ainsi que son rôle comme avocate principale du Samuelson-Glushko Canadian Internet Policy and Public Interest Clinic (CIPPIC) lors de ses interventions devant la Cour suprême du Canada dans deux décisions liées au voyeurisme - Jarvis et Downes.