Dr. Pacifique Manirakiza est professeur titulaire et vice-doyen de la Faculté de droit (Section de Common Law, PCLF) de l’Université d’Ottawa. Il enseigne le droit pénal canadien, le droit pénal international, le droit international africain et le droit international des droits de l’homme. Il est co-président du Groupe de droit international de la Faculté de droit qui comprend un plus de 50 professeurs de droit.
En 2011, l’Assemblée des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine a élu le professeur Manirakiza pour siéger comme membre de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. Dans le cadre de ces fonctions, il a été nommé président du Groupe de travail sur les Industries extractives, l'Environnement et les droits de l'homme. Professeur Manirakiza a profité de ce poste et de son statut pour consacrer du temps au plaidoyer en faveur des droits et de l’autonomisation des communautés locales affectées par l’industrie extractive en Afrique.
En 2014, il a été nommé membre de la première Commission d’enquête de l’Union africaine sur le Soudan du Sud chargée d’enquêter sur les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, sous la présidence de S.E. Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria. Il a ainsi co-écrit un rapport qui a servi de base pour les initiatives de justice transitionnelle au Soudan du Sud.
De même, Professeur Manirakiza, en tant que représentant de la Commission africaine, a dirigé une équipe d’avocats chargée de représenter le peuple Ogiek du Kenya devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. L’arrêt de la Cour dans cette affaire constitue un précédent important en matière de protection et de promotion des droits des peuples autochtones en Afrique.
Dr. Manirakiza a fait partie d’une équipe de défense auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda où il avait précédemment été stagiaire. Au Burundi, il a occupé les fonctions de professeur assistant à l’Université du Burundi et de substitut du procureur de la République dans les provinces de Ngozi et de Rutana. Il a également participé, en tant que conseiller juridique, aux négociations de paix sur le Burundi à Arusha en Tanzanie.
Son expertise est régulièrement sollicitée en Afrique et dans le monde pour dispenser des formations en matière de justice pénale internationale, de justice transitionnelle, du droit international des droits humains et du droit international humanitaire et dans des concours de plaidoirie.