Classe à part : acquérir de l’expérience pratique grâce aux tribunaux-école

Faculté de droit – Section de common law
Étudiants ou étudiantes

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Valérie Pilote
L'histoire suivante a été écrite par Valérie Pilote (candidate au J.D. 2024), étudiante de 2e année, dans le cadre de la série CLASSE À PART. Cette série présente des opportunités d'apprentissage par l'expérience et des textes d’opinion écrits par nos étudiant(e)s.

Comme tous les étudiants et étudiantes de la Faculté de droit à l’Université d’Ottawa, j’ai reçu un courriel sur la possibilité de poser ma candidature à des concours de plaidoirie. Après quelques hésitations, j’ai finalement décidé de me lancer dans le processus de sélection au mois de septembre 2022. Une simple sélection qui est finalement devenue une aventure enrichissante de plusieurs mois. Pour les personnes qui hésitent : foncez et faites-le! Le concours de plaidoirie est une chance unique d’acquérir de l’expérience concrète en droit. 

 J’ai eu la chance d’être choisie pour le concours Michel-Bastarache, spécialisé en droits linguistiques, qui avait lieu en mars 2023. C’est à ce moment-là que la vraie expérience du concours de plaidoirie a commencé. Nous étions quatre à représenter l’Université d’Ottawa, réparties en deux équipes (2 personnes pour l’équipe appelante et 2 personnes pour l’équipe intimée). De nouvelles rencontres qui ont évolué en amitié avec des personnes pouvant compter les unes sur les autres. Évidemment, nous avions aussi la chance d’avoir un professeur, François Larocque, qui nous soutenait et qui était toujours prêt à répondre à nos questions. Après plusieurs mois de travail en recherche et en rédaction, nous avons présenté notre mémoire. C’était donc le temps de commencer la préparation de la plaidoirie orale. Nous avons eu plusieurs rencontres avec le professeur pour nous aider à bien plaider de manière convaincante, et à être prêtes à répondre à toutes les questions possibles des juges du concours.

Valérie Pilote et son équipe

Le marathon de plusieurs mois de préparation tirait à sa fin. Après beaucoup d’anticipation et de questionnement, la fin de semaine du concours était enfin arrivée. Le vendredi matin, les participantes et participants se sont rencontrés au premier événement, qui avait lieu cette année au Club Rideau en compagnie de plusieurs personnalités invitées, dont l’honorable juge O’Bonsawin, de la Cour suprême du Canada. Une très belle occasion de réseautage. Par la suite, il était temps de répéter une dernière fois avant le premier round de plaidoiries. Une fois notre tour venu, nous devions évidemment avoir confiance en nos compétences. Nous plaidions devant trois avocats qui agissaient comme juges. Nous avons eu plusieurs questions auxquelles nous devions évidemment répondre de notre mieux, même s’il s’agissait parfois de questions que nous n’avions pas anticipées. Après le premier round, nous avons reçu des commentaires de la part du professeur Larocque, afin de nous ajuster pour le deuxième round, qui se déroulait le lendemain matin. Après ce deuxième round du samedi, nous avons participé à un événement organisé par Juris Power, un dîner avec les avocats qui avaient fait office de juges ainsi qu’avec les autres participants et participantes du concours. C’était une belle occasion de discuter et de recevoir plus de commentaires sur notre performance. C’est aussi à cet événement qu’on a annoncé le choix des finalistes. 

Ma coéquipière et moi avons réussi à nous tailler une place en finale, qui était prévue le lendemain matin. C’était spécial, puisque nous allions plaider devant les honorables Sébastien Grammond, Constance Hunt et Paul Rouleau. Une expérience unique et mémorable. La finale était d’ailleurs aussi ouverte au public, alors c’était une occasion de plaider devant un plus grand nombre de personnes. C’est avec fébrilité que nous avons terminé notre plaidoirie. Il s’agit d’un bon défi personnel que je souhaite à quiconque de pouvoir expérimenter. Ce fut non seulement une occasion de développer des compétences en tant que future avocate, mais aussi une expérience unique qui m’a permis de forger des liens avec plusieurs personnes dans le domaine juridique.  

Il est vrai que les concours de plaidoirie peuvent paraître intimidants et difficiles. Cependant, je le recommande puisque c’est le moment idéal durant nos études de nous lancer de nouveaux défis. Depuis la fin du concours, j’ai déjà envie de recommencer et de plaider ma prochaine cause.  

Je tiens à remercier le professeur Larocque, qui nous a apporté un soutien et des conseils précieux durant tout le concours.