Accès à la justice : le Labo de solutions invite la population étudiante à s’attaquer au problème

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Recherche et innovation
Faculté de droit – Section de common law
Entrepreneuriat

Par Université d'Ottawa

Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l'innovation, CVRRI

Des étudiantes et étudiants travaillant dans les locaux du Carrefour de l’entrepreneuriat
Environ 80 % de la population canadienne aurait des besoins juridiques non comblés. D’après les recherches, si la plupart des Canadiennes et Canadiens savent reconnaître un enjeu juridique, bon nombre d’entre eux ignorent toutefois quoi faire dans une telle situation ou ne croient pas que le système judiciaire peut les aider. « On parle ici d’un problème d’accès à la justice », a expliqué la doctorante Natasha Jaczek aux étudiantes et étudiants qui participaient cette année au Labo de solutions.

Cet atelier d’une semaine organisé par le Carrefour de l’entrepreneuriat de l’Université d’Ottawa vise à stimuler l’innovation étudiante par l’échange d’idées sur des enjeux de premier plan pour les citoyennes et citoyens canadiens. Cette année, le Carrefour s’est associé à la Faculté de droit, Section de common law, pour faire émerger des idées sur l’accès à la justice.

Cette année, on a demandé aux personnes participant au Labo de solutions de penser à des moyens technologiques pour éliminer les obstacles à l’accès à notre appareil judiciaire.

En début de parcours, Natasha Jaczek a parlé d’un projet qu’elle a réalisé – le Défi des app juridiques d’accès à la justice – dans le cadre duquel elle a créé avec d’autres juristes en devenir des modules de formation pour enseigner aux élèves du secondaire leurs droits, les principes d’accès à la justice et le potentiel des solutions technologiques.

« Quand les gens connaissent leurs droits, il est beaucoup plus facile pour eux de se défendre face à un problème juridique, même si leurs connaissances se limitent à savoir où chercher de l’information. C’est la différence entre construire une clôture à flanc de montagne pour prévenir les chutes et veiller à ce qu’une ambulance attende les personnes blessées au pied de la falaise. »

La cohorte, constituée de 50 étudiantes et étudiants de huit facultés, a appris à générer des idées, à mener des études de marché et à proposer des produits qui pourraient contribuer à combler le fossé en matière d’accès à la justice. L’atelier s’est conclu par un concours de présentation de produits où les personnes gagnantes ont remporté un prix en argent.

On y a notamment suggéré d’aider les gens à trouver et à remplir des documents juridiques en ligne, d’améliorer l’éducation juridique à l’aide de jeux vidéo, d’offrir des services de médiation abordables pour désencombrer notre système judiciaire et de fournir aux immigrantes un outil, déguisé en application météo, pour les aider à échapper à la violence conjugale.

« De plus en plus, nous constatons que les membres de la population étudiante veulent utiliser leurs compétences pour résoudre de grands enjeux de société », explique Kathleen Kemp, responsable du Carrefour de l’entrepreneuriat. « Notre objectif est de leur fournir un espace sûr pour réfléchir à des solutions et mettre celles-ci à l’épreuve tout en développant leurs compétences entrepreneuriales. »

Les participantes et participants au Labo de solutions qui souhaitent approfondir leurs concepts sont invités à prendre part au Garage Démarrage du Carrefour de l’entrepreneuriat, un programme d’accélération pour les entrepreneures et entrepreneurs qui se déroule à l’année.