Can’t Compute : un nouvel ouvrage qui nous rapproche d’un monde numérique équitable

Faculté de droit – Section de common law
Technologie
Équité, diversité et inclusion

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

man with headphones in front of computer
Quels sont les angles morts de notre univers numérique immersif? Que tenons-nous pour acquis dans la course aux dernières tendances en matière de technologie?

Dans un nouvel ouvrage publié en libre accès grâce à la Chaire de recherche de l’Université en technologie et société, des voix souvent laissées pour compte dans les espaces numériques font ressortir des idées nouvelles en réponse à plusieurs questions brûlantes d’actualité.  

Can’t Compute: Moving Towards an Equitable Digital World réunit des essais sur les enjeux technologiques de plus en plus susceptibles de toucher les groupes en quête d’équité. S’il ne fait aucun doute que les avancées numériques ont grandement facilité notre quotidien à certains égards, celles-ci ont aussi parfois pour effet de renforcer les préjugés systémiques et d’exacerber les injustices sociales. Aussi, on ne saurait mesurer toute la portée des effets du numérique sur nous sans s’entretenir avec celles et ceux qui sont sous-représentés dans les conversations dominantes en la matière.   

Produit sous la direction de Suzie Dunn (professeure à l’Université Dalhousie), Nasma Ahmed (directrice du Digital Justice Lab) et de Florian Martin Bariteau (professeur à la Section de common law et titulaire de la Chaire de recherche de l’Université d’Ottawa en technologie et société), ce recueil rassemble une diversité de voix qui traitent de questions numériques sous forme d’articles savants, de récits personnels, et même de courtes œuvres de fiction.  Les universitaires, les activistes et autres plumes qui signent l’ouvrage y explorent le rejaillissement de la technologie sur les personnes noires, autochtones et de couleur, les personnes handicapées, les femmes, les minorités de genre et les membres de la communauté LGBTQ2S+.  Les abus en ligne, la prévention de la violence sexuelle et les applications offrant du soutien à cet égard, les limites des services numériques, l’identification des pronoms sur les plateformes, l’utilisation de l’IA en violation des droits garantis par la Charte et bien d’autres sujets encore y sont abordés.  Ces textes révèlent les conséquences qui se font déjà sentir sur les groupes en quête d’équité, tout en donnant amplement matière à réflexion sur la façon dont nous continuerons d’évoluer numériquement au fil des prochaines années.  

Les essais présentés dans l’ouvrage Can’t Compute ont été rédigés au début de la pandémie, alors que les inégalités étaient particulièrement marquées à l’échelle mondiale et que nous dépendions plus que jamais des technologies pour maintenir le contact avec nos semblables. Ses chapitres illustrent donc l’effet à double tranchant des outils technologiques, ceux-ci ayant à la fois le pouvoir de rapprocher les gens dans des espaces propices au développement de relations communautaires et celui de les isoler lorsque ces mêmes espaces les représentent mal ou portent atteinte à leur sécurité.  

Ce projet a été financé par la Chaire de recherche du professeur Martin-Bariteau, les autrices et auteurs ayant reçu de mini-subventions pour leurs apports.  

Consultez le site de Can’t Compute pour en savoir plus sur l’ouvrage, le télécharger en format PDF ou en faire la lecture en ligne.