Garrick Apollon et son expertise en entrepreneuriat et en plaidoirie visuelle : des atouts pour la Section de common law

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Garrick Apollon se tient debout à côté d'un appareil photo sur un trépied. Il sourit et tient ses mains devant lui.
Le diplômé Garrick Apollon (LL.B. 2003) enrichit la Section de common law de son expertise entrepreneuriale et en plaidoirie visuelle.

Nouvellement en poste à titre de directeur, Entrepreneuriat et innovation, il a notamment pour mandat d’appuyer la nouvelle Juriclinique pour entreprises en démarrage et de contribuer à la mobilisation des connaissances par la réalisation de films.

« Je suis très enthousiaste à l’idée de promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat dans une faculté de droit qui a une vue d’ensemble et qui cherche à former la prochaine génération de leaders pour le pays », explique-t-il.

M. Apollon observe la profonde transformation de la profession juridique causée par l’essor de l’intelligence artificielle et souligne que, dans ce contexte, les avocates et avocats ne peuvent plus se contenter de connaissances juridiques techniques. Il leur faut développer en plus un esprit entrepreneurial. 

« L’entrepreneuriat, c’est un état d’esprit. C’est une culture. Une culture que nous devons encourager dans les facultés de droit dans le but de préparer la population étudiante à la prochaine étape de leur vie. Même si leur objectif n’est pas de fonder une entreprise, il leur faudra tout de même utiliser des compétences entrepreneuriales dans leur milieu de travail. Il leur faudra résoudre des problèmes. Ouvrir de nouvelles voies. Innover. »

En plus de promouvoir l’entrepreneuriat, il encouragera aussi l’utilisation de la réalisation de films comme outil de plaidoirie. 

Garrick Apollon est le fondateur de CPE Studios, une société de production ludo-éducative qui produit des films documentaires servant d’études de cas à des fins de perfectionnement professionnel.

C’est sa volonté de combiner son savoir juridique à sa passion pour l’art de raconter qui l’a poussé à explorer cette avenue. « Être entrepreneur, c’est avoir un objectif. C’est aussi poursuivre cet objectif, vouloir changer les choses et refuser le statu quo quand c’est nécessaire. »

CPE Studios lui permet de s’attaquer à des enjeux sociaux pressant au moyen de la plaidoirie visuelle. Sa plus récente série documentaire, Lost Generation: A Call to Action, qui  a récemment été présenté en avant-première à la Galerie d’art d’Ottawa, met en lumière les enjeux systémiques qui plombent le système d’éducation, comme le racisme contre les personnes noires et les problèmes de gouvernance.

« L’œuvre espère provoquer un réel changement dans les politiques. Nous ne parviendrons pas à faire bouger les choses par la formation seulement. Nous devons aussi changer les politiques, les comportements et nos façons de faire dans les écoles.

M. Apollon fait preuve de leadership et d’excellence dans les efforts qu’il déploie pour accroître l’équité et la représentation dans la profession juridique et soutenir les avocates et avocats noirs.

« Nous sommes entourés de pionnières et de pionniers. Des femmes et des hommes noirs ou racisés transforment la profession juridique. Mais nous devons favoriser le changement et mobiliser les gens au sein même de la communauté noire. » 

Avant de se joindre à la Faculté, M. Apollon a lancé une initiative sur l’entrepreneuriat noir intitulée CÉSOC au cœur de l’entrepreneuriat à l’Institut de développement professionnel de l’Université d’Ottawa. Ce programme lui a permis de former 100 entrepreneures et entrepreneurs en partenariat avec le Centre d’établissement, de soutien et d’orientation communautaire (CÉSOC), un organisme sans but lucratif de la région qui vient en aide aux nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants francophones. Il est également directeur du perfectionnement professionnel et de la plaidoirie visuelle au sein de la section d’Ottawa de la Canadian Association of Black Lawyers. 

M. Apollon aimerait que la formation juridique repose davantage sur l’apprentissage expérientiel. Il veut mettre sur pied une série de cours axés sur l’esprit d’entreprise et multiplier les possibilités d’acquérir une expérience pratique grâce à la Juriclinique pour entreprises en démarrage. Cette dernière donne aux étudiantes et étudiants en droit la chance d’explorer les défis juridiques que doivent surmonter les gens qui se lancent en affaires, et prône le développement d’une communauté pour les entreprises en démarrage dans la région d’Ottawa. Elle propose un soutien juridique accessible aux jeunes entreprises, notamment à celles qui cherchent à faire émerger des changements sociaux positifs.

M. Apollon voit dans ses fonctions de directeur, entrepreneuriat et innovation la possibilité de façonner l’avenir de la formation juridique en poussant les étudiantes et étudiants à envisager des avenues professionnelles qui s’éloignent du modèle traditionnel. 

« Travailler à la Faculté de droit est un privilège. Nous avons la chance d’influencer les esprits et les cœurs. Impossible de s’affairer uniquement à enrichir les esprits. Nos étudiantes et étudiants sont déjà incroyablement brillants. Moi, comme pédagogue, c’est leur cœur qui m’intéresse. Parlez-moi de ce qui vous passionne. De ce que vous voulez faire. Des changements concrets que vous avez envie d’apporter dans votre communauté! »

Nous avons hâte de voir comment son approche interdisciplinaire motivera les étudiantes et étudiants à faire preuve d’innovation, à développer des compétences entrepreneuriales et à utiliser la narration visuelle comme outil de plaidoirie.