Forte d’une vaste expérience en gouvernance de l’environnement, en droit autochtone et en politiques publiques, la professeure Craft est une remarquable avocate anishinaabe et métisse originaire du territoire manitobain visé par le Traité no 1. Elle est titulaire de la Chaire de recherche de l’Université Nibi miinawaa aki inaakonigewin (gouvernance autochtone en relation avec la terre et l’eau).
Vision pour la prise de décisions environnementales inclusive
À la présidence de la CEC, Aimée Craft cherchera à faciliter la participation citoyenne aux décisions sur les politiques et les autorisations environnementales, de sorte que les Manitobains et Manitobaines – surtout au sein des communautés autochtones – puissent faire valoir leurs opinions. La Commission apporte à l’appareil gouvernemental des conseils éclairés sur des questions liées à l’environnement; elle mène notamment des audiences publiques, des enquêtes et des procédures de médiation au point de vue de la durabilité et de l’administration des ressources.
Leader en droit autochtone et en intendance de l’environnement
Tout au long de sa carrière, la professeure Craft a cherché à faire progresser les traditions juridiques autochtones, les questions d’intendance de l’eau et la réconciliation. Elle a beaucoup travaillé avec les communautés autochtones pour renforcer les relations avec la terre et l’eau, en veillant à ce que les structures de gouvernance soient en phase avec les lois et les responsabilités traditionnelles.
Son leadership dans le cadre du projet de décolonisation de l’eau, qui vise à recentrer la gestion des eaux en fonction des perspectives juridiques autochtones, a été largement salué. En 2023, ses apports à la recherche et à l’engagement communautaire à cet égard lui ont valu le Prix d’excellence en mobilisation des connaissances de l’Université d’Ottawa. On doit également à la professeure le projet « Women and Water: Anishinaabekwe Collaboration Across Water Jurisdictions », qui explore les responsabilités sacrées des femmes autochtones en ce qui a trait à l’eau.
Parcours d’excellence en recherche et en défense des intérêts
Au-delà de ses travaux en droit de l’environnement, Aimée Craft a joué un rôle de tout premier plan dans les conversations sur les droits autochtones, et ce, au pays comme à l’étranger. Directrice de la recherche pour l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et directrice initiale de la recherche au Centre national pour la vérité et la réconciliation, elle a pratiqué le droit au Centre juridique d’intérêt public pendant plus de dix ans. En 2016, elle a été nommée parmi les 25 juristes exerçant la plus grande influence au Canada. L’Association du Barreau canadien lui a remis son prestigieux Prix du président en 2021. Elle a aussi été élue au Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada, et faite membre de l’Ordre de l’Ontario, la plus haute distinction au niveau provincial.
Les travaux de la professeure Craft ont par ailleurs largement contribué au droit des traités. Son ouvrage primé Breathing Life Into the Stone Fort Treaty présente des perspectives anishinaabe sur les relations découlant des traités, tandis que Treaty Words: For As Long As the Rivers Flow, son livre pour enfants, initie un jeune lectorat à la philosophie des traités.
Nous souhaitons à la professeure Craft le meilleur des succès dans le cadre de ses importantes nouvelles fonctions. Notons qu’elle s’absentera de l’Université d’Ottawa à compter de septembre 2025.