Étudiants de l'Observatoire des droit humains aux Nations Unies
Des étudiant·es de l’Observatoire des droits humains aux Nations Unies de la Section de droit civil ont présenté les résultats de leurs recherches dans le cadre d’une série de présentations remarquées, du 5 au 8 mai, à Genève, devant plusieurs instances onusiennes.

« Les étudiants et étudiantes n’étaient pas dans un rôle passif : ils sont à la fois des leaders, des apprentis chercheurs et des courroies de transmission du savoir», explique Pascale Fournier, professeure à la Section de droit civil et titulaire de l’Observatoire.

Les membres de l’Observatoire ont notamment présenté devant des experts du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en plus de la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies à Genève. Ils ont aussi été invités par le bureau de la mairesse de Genève et par l’Université de Neuchâtel.

L’excellence de leur prestation n’a pas échappé à ces interlocuteurs, note Pascale Fournier : « Il fallait de l’audace et une volonté de créer une diplomatie scientifique mondiale, pour pousser la recherche et bâtir des liens ». 

Elle souligne la rigueur de la préparation des étudiant·es, et ce, dans des circonstances particulièrement difficiles : présenter leurs rapports scientifiques et répondre aux questions d’experts de renommée mondiale en matière d’aide humanitaire et de droits humains, tout en s’adaptant aux différents espaces de présentation oscillant du milieu universitaire aux grandes organisations onusiennes ou gouvernementales.

Le groupe sur la discrimination basée sur le genre (CEDEF) en action
Le groupe sur la discrimination basée sur le genre (CEDEF) de l'Observatoire présente les résultats de ses recherches à la Mission permanente du Canada.

Un travail de recherche accessible et engagé

Les leaders de l’Observatoire ayant pris part à cette mission étaient répartis en deux groupes de recherche. Le groupe sur la discrimination basée sur le genre (CEDEF) était composé d’Adèle Gagnon Pelletier, Camille Côté, Clara Byk Giroux, Julie Lavallée et de Lilya Ait Hammou, toutes étudiantes à la Section de droit civil. Le groupe sur la discrimination raciale (CERD) réunissait quant à lui deux diplômé·es de la promotion 2025, Fernanda Barrios Vega et Samuel Despars, ainsi que Christian Mpabwa, doctorant à la Faculté de droit.

Le groupe était accompagné de Richard T. Ford, professeur de droit à l'université Stanford et Pilote à l’Observatoire, de la Dre Jasmine Mah, médecin résidente à l’Université Dalhousie et collaboratrice à l’Observatoire, de McKim Jean-Pierre, agente de promotion à la Faculté de gestion Désautels de l’Université McGill et membre de l’équipe, ainsi que de Simona Lombardo et Rick Aiyer, respectivement étudiante et diplômé de la Section, en plus de la professeure Fournier.

Le groupe sur la discrimination raciale (CERD) et les experts indépendants du CERD.
Le groupe sur la discrimination raciale (CERD) de l'Observatoire et les experts indépendants du CERD.

« Présenter le fruit de nos recherches au Palais des Nations devant multiples experts onusiens, universitaires et praticiens fut l’une des expériences les plus transformatrices de ma vie », souligne Lilya Ait Hammou. « Ces échanges ont avivé mon envie de continuer à m’engager en faveur des droits humains. »

Fernanda Barrios Vega partage ce sentiment. « Je ressors plus consciente de l’importance de prendre en compte la diversité des perspectives sociales, convaincue que les étudiants peuvent être des acteurs à part entière du multilatéralisme », affirme-t-elle.

L'Observatoire des droits humains à l'ONU est une initiative de la Section de droit civil de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa. Son objectif est de soutenir les travaux des organes de traités des Nations Unies grâce à des rapports scientifiques de haute qualité rédigés par des étudiant·es, tout en démocratisant le savoir au sein de la société civile.