La professeure Céline Castets-Renard étudie les risques de l’utilisation de l’intelligence artificielle par les forces de l’ordre

Faculté de droit - Section de droit civil
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Intelligence artificielle

Par Communications

Faculté de droit, Section de droit civil

Professor Céline Castets-Renard investigates the risks of AI technologies used in law enforcement
Les systèmes d’intelligence artificielle sont de plus utilisés par les corps de police pour faire appliquer la loi au jour le jour. Les caméras d’intervention, les logiciels de reconnaissance faciale ou d’identification automatique des plaques d’immatriculation, et même les systèmes de localisation de téléphones cellulaires misent tous sur les progrès constants de l’intelligence artificielle. On peut toutefois se demander ce qui arrive lorsque des biais racistes s’intègrent à ces technologies, et qui contrôle les données servant à alimenter les algorithmes. Les biais inhérents à notre société risquent-ils d’amplifier les inégalités dans ce contexte?

La professeure Céline Castets-Renard recevait récemment une subvention d’engagement partenarial du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) pour son projet de recherche intitulé « Profilage racial et impact des technologies utilisées par la police à Montréal – Saint-Michel.  Fruit d’une collaboration entre la Chaire de recherche de l’Université sur l’intelligence artificielle responsable à l’échelle mondiale dont la chercheuse est titulaire et de la Clinique juridique de Saint-Michel, ce projet examinera les risques associés aux biais, ainsi qu’à la discrimination fondée sur la race ou le genre engendrée par les technologies d’intelligence artificielle.

Le but ultime de ce partenariat est de combattre le racisme systémique et le profilage racial lors de l’utilisation des nouvelles technologies par les forces de l’ordre. Les membres de l’équipe documenteront la façon dont le service de police de Montréal se sert des technologies dans le cadre de son travail, particulièrement dans le quartier Saint-Michel. Une fois qu’on aura bien compris fonctionnement des technologies et la nature de données utilisées, les membres de la Clinique (spécialement ceux et celles qui se spécialisent en profilage racial) recevront une formation sur les risques de biais inhérents à ces technologies. En faisant la lumière sur ces pratiques, le projet aidera la Clinique à remplir sa mission – faciliter l’accès à la justice dans le quartier Saint-Michel – tout en orientant les politiques gouvernementales et en informant le public sur l’importance grandissante des technologies d’IA responsables.

La Clinique juridique de Saint-Michel vient de lancer une nouvelle vidéo expliquant le partenariat qui peut être visionnée sur Facebook.

Eleonore Fournier-Tombs, professeure auxiliaire à la Section de droit civil et directrice du Laboratoire de l’inclusion technologique de l’Université d’Ottawa est co-candidate à cette subvention.

Les subventions d’engagement partenarial offrent un financement opportun à court terme aux activités de recherche menées en partenariat qui répondent aux besoins immédiats des organismes non universitaires, ce qui facilite l’échange de connaissances, d’expertises et de capacités uniques.

Toutes nos félicitations à la professeure Castets-Renard et à son équipe pour l’établissement de ce partenariat important.