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Alexandre Genest
Diplômé du Doctorat en droit (2018)

Faculté de droit
Université d'Ottawa



Biographie

Le Canada dépend de la vitalité de ses échanges internationaux pour assurer sa prospérité. Il doit donc pouvoir compter sur des experts du commerce international pour garantir sa croissance économique.

Alexandre Genest figurera bientôt parmi ces experts. Il complète en ce moment un doctorat en droit international grâce à une cotutelle de l’Université d’Ottawa et l’Université de Leiden, aux Pays-Bas.

Il a arrêté son choix sur la Faculté de droit du Pavillon Fauteux au cours de l’été 2011. Alexandre travaillait alors à la division du droit des services et des investissements d’Affaires mondiales Canada lorsqu’un collègue lui a vanté le programme doctoral de l’Université d’Ottawa. Il l’a aussi enjoint à prendre contact avec le professeur Patrick Dumberry, un spécialiste du droit international public, qui a répondu rapidement à son courriel. Il n’en fallait pas plus pour le conforter dans sa décision.

« Voir des professeurs proactifs et une administration proactive, c’est extrêmement encourageant, dit-il. Marie-Eve Sylvestre, qui était alors vice-doyenne des études supérieures, a répondu à mes questions et m’a encouragé à postuler. Ça a créé un effet d’entrain très enthousiasmant et très rassurant pour la suite. »

Sous la supervision du professeur Dumberry, Alexandre mène ses recherches sur les interdictions de prescriptions de résultats en droit international des investissements. Il décortique les articles de traités internationaux interdisant à l’un ou l’autre des signataires d’imposer des restrictions aux investisseurs. Parmi ces restrictions, on compte, par exemple, l’embauche locale, l’achat de produits et services locaux ou l’obligation d’exporter la totalité de la production.

« J’ai créé un échantillonnage en m’attardant à la pratique de six États qui ont conclu plus de 400 traités d’investissement ou de libre-échange et dont près de la moitié inclut des interdictions de prescriptions de résultats. Dans bien des cas, on a fait du copier-coller de clauses antérieures sans en évaluer les tenants et aboutissants. »

Il s’agit-là d’une pratique qui, selon le doctorant, risque de compliquer l’arbitrage d’un litige. Il espère donc que ses recherches éclairent autant les arbitres que les rédacteurs de traités sur la signification spécifique de ces dispositions et leur impact.

Occupera-t-il l’une ou l’autre de ces fonctions dans l’avenir ? Alexandre ne saurait le dire. Il s’intéresse autant au milieu universitaire qu’à la pratique du droit. Il a alterné entre ces deux univers à plus d’une reprise.

Il a débuté sa carrière chez Davies Ward Phillips et Vineberg en 2007 pour ensuite se rendre en France compléter un Diplôme d’administration publique à l’École nationale d’administration, puis un Master en Affaires publiques à l’Université Paris-Dauphine. C’est là qu’il a découvert sa passion pour la recherche.

« Il s’agissait d’un programme à vocation pratique et à ma surprise, c’était le volet théorique et la recherche qui me plaisaient davantage. »

Pas étonnant de le voir maintenant terminer son doctorat avec succès, après avoir décroché plusieurs bourses, dont la prestigieuse Bourse d’études supérieures du Canada Vanier du Conseil de recherches en sciences humaines.

« Le Bureau des études supérieures en droit et la Faculté offrent un soutien très important lors de la préparation des demandes de bourses, ajoute-t-il. Le Bureau accorde dans certains cas des bourses d’admission qui aident au paiement des frais de scolarité. Il attribue aussi des postes d’assistant de recherche. Cet appui est significatif, car les bourses doctorales externes ne sont généralement versées qu’à la deuxième année du doctorat. »

Alexandre peaufine maintenant sa thèse après avoir terminé un stage auprès du juge Peter Tomka de la Cour internationale de justice de La Haye. Il se dit fin prêt pour un nouveau défi, quel qu’il soit.

Citations :

« C’est la pratique du droit qui a nourri mes réflexions au moment de cibler mes questions de recherche et de construire mon projet de thèse. »

« Le vrai test du doctorat, c’est d’être capable de passer dix heures par jour à lire des textes, écrire des notes, faire des fiches puis réfléchir en solitaire, jour après jour, semaine après semaine. C’est vraiment ça le défi du doctorat. »

« Le Bureau des Études supérieures en droit a été d’une aide inestimable. La première indication m’a été fournie lorsque j’ai envoyé un courriel au professeur Patrick Dumberry qui m’a répondu rapidement en plein milieu de l’été. »

« Vu les profils des professeurs qui ont accepté de me superviser et vu cette impression initiale de l’administration, je n’ai eu aucun doute que tout se passerait bien pour moi à l’Université d’Ottawa. »