Gabriel Poliquin avec Fauteux en arrière-plan
La Section de common law est heureuse d’accueillir Me Gabriel Poliquin (LL.B. 2010) à titre de nouveau directeur du Programme de Certification de common law en français (CCLF).

Diplômé du Programme de common law en français (PCLF), Me Poliquin revient aujourd’hui à son alma mater avec l’objectif clair de former la prochaine génération de juristes capables de livrer des services juridiques de qualité en français, partout au pays.

« Le CCLF est une institution qui est vraiment importante pour l’avenir du système juridique. Les Canadiens ont le droit à un procès en français au criminel depuis de nombreuses années, mais évidemment, il n’y a pas toujours les ressources pour mettre en œuvre cette obligation-là. C’est vraiment un programme qui est là pour former le personnel juridique, les avocates et avocats, et les juges de demain. »

Avant d’entamer sa carrière en droit, Me Poliquin a obtenu un doctorat en linguistique de l’Université Harvard, après des études de premier cycle à McGill. Il a aussi poursuivi sa recherche au MIT, où sa directrice de thèse était basée. Malgré ces passages dans des établissements mondialement reconnus, c’est au sein du PCLF qu’il a trouvé une communauté professorale incomparable.

« J’ai eu d’excellents professeurs à Harvard et au MIT. Mais parmi les meilleurs professeurs que j’ai eus, c’est au PCLF. En termes de capacité pédagogique, de passion pour leur domaine, de présence auprès des étudiants… C’est un programme très, très fort. »

Un programme unique au Canada, aux ambitions nationales

Le Programme de CCLF, offert en partenariat avec l’Université de la Saskatchewan et l’Université de Calgary, demeure l’un des rares programmes au Canada à proposer une formation en common law entièrement en français. Il permet notamment aux étudiantes et étudiants d’acquérir des compétences en matière de rédaction et de plaidoirie en français, ainsi qu’une compréhension approfondie des importants enjeux entourant les droits linguistiques au Canada.

« C’est un cours de droit en français, mais aussi un cours de français en droit. On fait des exercices de rédaction, des présentations, et toutes les interactions en classe se passent en français. C’est aussi une occasion précieuse pour des francophones et francophiles qui n’ont pas toujours la chance de pratiquer leur français dans un contexte professionnel. »

Préserver les acquis, bâtir l’avenir

Me Poliquin succède à la professeure Caroline Magnan, qui a dirigé le Programme de CCLF avec vision et détermination avant d’être nommée, en mars 2025, juge à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta. Sous sa direction, le programme a consolidé sa présence à Calgary et en Saskatchewan, tout en jetant les bases de nouvelles collaborations institutionnelles. Me Poliquin entend poursuivre dans cette voie.

« La première priorité, c’est évidemment de préserver les acquis du programme que Caroline Magnan a bâti. Il y a eu des discussions qu’elle avait commencées avec d’autres universités, donc il s’agit de poursuivre ces efforts et d’étendre la portée géographique du Programme, parce qu’il est national dans ses aspirations. »

Un appel à la relève francophone

À ceux et celles qui s’intéressent aux droits linguistiques et à la justice en français, Me Poliquin lance une invitation claire « à celles et ceux qui commencent, le conseil que je leur donnerais, ce serait de saisir toutes les opportunités possibles pour bonifier leur éducation juridique en français ».

Il souligne également l’existence d’un large éventail de ressources pour soutenir la maîtrise de la langue et la pratique du droit en français.

« Il y a énormément de ressources en français qui sont disponibles, notamment pour améliorer les compétences linguistiques, mais aussi pour créer des précédents ou adapter des modèles de procédures. Tout cela existe, par exemple, grâce à des programmes comme Jurisource, qu’on utilise aussi au sein du CCLF. C’est important d’être formé en français. Cette formation existe, elle est disponible, et j’encouragerais vivement les étudiants à en profiter. »