Photos des gagnants, Julien Bourgeois (J.D.-M.B.A. 2013), Mary Anne Carter (LL.M. 2013) et Andrew Montague-Reinholdt (J.D. 2014) et Ryma Nasrallah
C’est avec fierté que nous félicitons trois titulaires de diplômes de l’Université d’Ottawa, soit Julien Bourgeois (J.D.-M.B.A. 2013), Mary Anne Carter (LL.M. 2013) et Andrew Montague-Reinholdt (J.D. 2014) et Ryma Nasrallah, qui ont reçu le prestigieux prix Forty Under 40 de l’Ottawa Business Journal. Cette distinction souligne l’apport exceptionnel de jeunes leaders qui transforment leur milieu professionnel et leur communauté. Leur succès reflète la force, l’ingéniosité et le sens du service que la Section de common law de la Faculté de droit s’emploie à nourrir chez ses cohortes.

Julien Bourgeois, J.D.-M.B.A. 2013

Julien Bourgeois, J.D.-M.B.A. 2013, a toujours abordé le droit avec passion, curiosité et détermination. Sa récente nomination au palmarès Forty Under 40 vient couronner une décennie d’influence remarquable tant dans sa profession que dans sa communauté. 

La fascination de Julien pour le droit n’est pas née sur les bancs d’école, mais plutôt entre les pages des romans de John Grisham. Après avoir décroché son diplôme de premier cycle en administration des affaires de l’Université de Moncton, il s’est installé à Ottawa pour suivre le programme combiné de Juris Doctor (J.D.) et maîtrise en administration des affaires (M.B.A.) en français, un parcours qui allait définir son cheminement de carrière. 

Bien que ses premiers pas en plaidoirie n’aient pas soulevé en lui de passion pour le contentieux, il a développé un intérêt marqué pour l’univers des entreprises en démarrage et de la collaboration. Il garde un excellent souvenir de son passage à l’Université d’Ottawa, où il a noué des liens solides avec ses confrères et consœurs et avec le corps professoral, surtout comme assistant de recherche du professeur Denis Boivin pour la rédaction de l’ouvrage La réparation en common law et en equity.

 « Je peux affirmer avec fierté qu’il est possible d’étudier, de vivre et de prospérer à Ottawa en tant qu’avocat de société reconnu à l’échelle nationale », déclare Julien.

Julien a lancé sa carrière juridique avec un stage au sein du groupe commercial d’un cabinet national. Il exerce maintenant chez Dentons, où il aime travailler avec des équipes multidisciplinaires et une clientèle issue de divers secteurs.

À ses yeux, ce grand cabinet offre un environnement dynamique où il peut explorer différents domaines juridiques et apprendre auprès de juristes d’expérience. 

Chez Dentons, il a développé une expertise en droit des entreprises technologiques émergentes, en offrant des conseils stratégiques à de jeunes pousses, à des investisseurs institutionnels ainsi qu’à des gestionnaires novices souhaitant créer des fonds de capital de risque pour soutenir l’écosystème canadien des entreprises en démarrage. Il tire une grande satisfaction en accompagnant les entrepreneuses et entrepreneurs dans le développement de leur entreprise. 

Aujourd’hui père de deux petites filles, Julien trouve son bonheur dans l’équilibre entre sa carrière juridique exigeante, sa vie de famille et son implication communautaire.

Le service communautaire a toujours fait partie intégrante de la vision du leadership de Julien. À cet égard, l’un de ses rôles les plus valorisants a été celui de membre du conseil d’administration de la Fondation Oublie pour un instant, qui fait entrer la nature dans les établissements de soins de longue durée grâce à l’aménagement de murs végétaux. 

Pour Julien, le prix Forty Under 40 constitue « une belle marque de reconnaissance pour une décennie de travail et de pratique du droit ». Il confirme également les valeurs qui l’ont guidé d’entrée de jeu : mettre ses compétences au service des autres, favoriser l’innovation et bâtir une carrière axée sur l’excellence.

Mary Anne Carter, LL.M. 2013

Le parcours de Mary Anne Carter, qui lui a valu une place au palmarès Forty Under 40 d’Ottawa, témoigne de la diversité des horizons qu’ouvre la maîtrise en droit. C’est d’autant plus vrai quand le parcours naît d’une passion pour le leadership au féminin, les politiques publiques et le changement social. 

Le premier contact de Mary Anne avec le monde juridique est arrivé par son grand-père, juge de profession. C’est lors d’un stage déterminant à Washington, aux côtés de juges afghanes venues aux États-Unis pour se familiariser avec l’État de droit, qu’elle a approfondi cet univers. « J’ai pu constater l’existence d’une foule de possibilités et de vocations », se souvient-elle. 

Outre ses réalisations professionnelles, Mary Anne est une bâtisseuse communautaire dévouée qui œuvre dans plusieurs secteurs, en particulier la promotion du leadership et l’agentivité des femmes. 

Régulièrement invitée comme conférencière par l’Université d’Ottawa, elle amène la relève étudiante à voir dans le droit non seulement un outil de litige, mais aussi un levier de changement social. Elle s’implique depuis longtemps comme bénévole et mentore auprès d’Equal Voice, un organisme qui veille à l’éducation et à la formation en leadership des femmes et des personnes de diverses identités de genre afin de favoriser leur participation dans tous les ordres de gouvernement au Canada. Mary Anne a aidé d’innombrables femmes à se lancer en politique, notamment en collectant des fonds de campagne ou en offrant de la formation au leadership.

Inspirée par des figures comme la professeure Elizabeth Sheehy, qui l’a motivée et soutenue au cours de ses travaux de recherche complexes sur le droit relatif aux agressions sexuelles, Mary Anne continue de repousser les limites et d’encourager le changement. Avec authenticité et détermination, elle personnifie une vision du leadership qui combine la tête et le cœur.  

Elle s’implique aussi au sein du Cercle canadien d’Ottawa, l’un des plus anciens forums civiques de la capitale. Elle s’efforce de faire entendre des voix sous-représentées, surtout celles des femmes et des jeunes leaders, au premier plan des débats publics. « Il ne s’agit pas seulement de politique, explique-t-elle. Nous cherchons à créer une tribune où les Canadiennes et Canadiens peuvent échanger sur des questions importantes et découvrir des points de vue méconnus. »  

Son action communautaire consiste également à défendre les droits des personnes en situation de handicap, un combat qui puise sa source dans le lien profond qu’elle entretient avec son frère, atteint du syndrome de Williams. Que ce soit par la collecte de fonds, le mentorat ou l’élaboration des politiques législatives, Mary Anne considère le leadership comme un moyen d’aider les autres à s’épanouir et d’améliorer l’inclusivité dans les sphères des affaires, de la politique et du débat public. 

Pour Mary Anne, obtenir une place au palmarès Forty Under 40 représente un honneur assorti d’une responsabilité. « On ne célèbre pas simplement la réussite individuelle. C’est un rappel que les leaders doivent aussi stimuler l’essor communautaire, en favorisant l’épanouissement des gens. » 

Andrew Montague-Reinholdt, J.D. 2014

Le prix Forty Under 40 décerné à Andrew Montague-Reinholdt récompense à la fois sa remarquable carrière juridique et son engagement inébranlable en faveur de l’accès à la justice, qu’il concilie avec son rôle de père de deux jeunes enfants. 

Diplômé de la Section de common law, Andrew estime que l’Université d’Ottawa lui a permis d’acquérir de solides bases en droit d’intérêt public. Elle a également fait naître en lui l’envie de mettre ses compétences juridiques au service du bien commun. 

Pendant ses études en droit, il a peu à peu compris que le droit n’est pas qu’une profession, mais constitue aussi un outil puissant pour défendre la justice et l’équité. Cette vision n’a cessé de se renforcer au fil des ans, tant dans le cadre de sa pratique juridique que dans ses nombreuses activités communautaires.

Aujourd’hui, Andrew est associé et avocat spécialisé en droit du travail et en droit de l’emploi chez Nelligan Law, l’un des plus importants cabinets juridiques novateurs au Canada. Il a joué un rôle clé dans la croissance du cabinet, qui compte aujourd’hui une équipe dynamique de 18 personnes.

« Le fait de recevoir ce prix est très gratifiant et marque la reconnaissance du travail accompli par notre équipe dans les quatre ou cinq dernières années pour asseoir notre pratique », a-t-il déclaré. 

La contribution d’Andrew va cependant bien au-delà de son impressionnant parcours professionnel. Il accepte régulièrement des mandats à titre bénévole de services juridiques locaux, en offrant une aide essentielle en matière d’emploi à des personnes qui, autrement, n’auraient accès à aucune représentation.

Il joue également un rôle de premier plan dans des litiges d’intérêt public sans précédent, dont un recours fondé sur la Charte, toujours en cours, qui vise à faire annuler les plafonds d’indemnisation prévus dans la Loi canadienne sur les droits de la personne. Cette affaire pourrait considérablement étendre les possibilités de réparation pour les parties plaignantes en matière de droits de la personne.

Pour Andrew, le service communautaire ne se résume pas à un simple complément à son travail; il fait partie de l’essence même de son identité professionnelle. Tantôt bénévole dans sa communauté, tantôt avocat plaidant pour un changement systémique, il est convaincu que le droit doit servir l’ensemble de la population, pas seulement la frange qui en a les moyens.

 « Le palmarès Forty Under 40, explique-t-il, c’est aussi une question de communauté. Cet honneur récompense non seulement le travail accompli par notre équipe, mais aussi les valeurs que je me suis efforcé d’incarner durant ma carrière. » 

Alliant une rigueur juridique hors pair à un profond engagement communautaire, Andrew continue de prêcher par l’exemple, illustrant avec brio le sens du mot « servir ».