Indigenous Rights in Education

Year of Action 2021-2022: Enacting our Responsibilities

Image of circle for the indigenous year of action

Année d’action 2021-2022

L’Université d’Ottawa est située sur le territoire non cédé de la Nation algonquine Anishinabe.

Le lien entre les droits autochtones et l'éducation est clair. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation a publié ses rapports finaux dans lesquels bon nombre des 94 appels à action présentés font directement ou indirectement référence à l'éducation. En tant que faculté d'éducation, nous avons la responsabilité particulière de répondre à ces appels et d'œuvrer collectivement en faveur de la vérité et de la réconciliation dans le cadre de nos activités de recherche, d'enseignement, de plaidoyer et d'engagement avec les partenaires des communautés des Premières Nations, Inuit, Métis, ou autre, et les parties prenantes dans l'ensemble du système éducatif et dans la société en général.

Au cours des derniers mois, le caractère oppressif de l'histoire des relations entre la Couronne / le gouvernement canadien et les peuples autochtones de ce qui s'appelle aujourd'hui le Canada a refait surface une fois de plus. Des milliers de sépultures anonymes ont été découvertes sur les sites d’anciens pensionnats autochtones; des milliers d’enfants qui sont morts à la suite de politiques d’assimilation gouvernementales génocidaires. À ce jour, les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuit pleurent la perte de leurs enfants, chacun étant une personne qui s’est vu refuser la chance de vivre. Des milliers d’autres survivants ont subi des abus dont les effets intergénérationnels douloureux demeurent réels aujourd’hui. La prise de conscience de la réalité actuelle de ce passé doit guider notre travail pour faire en sorte que les écoles soient des endroits sûrs et confortables pour tous, aujourd’hui et à l’avenir. Par notre travail collectif, nous continuerons de remettre en question et de remplacer les visions oppressives du monde qui persistent dans les systèmes d’éducation, les écoles et les programmes d’études.

La Faculté d'éducation assume ses responsabilités

L’affirmation autochtone de l’Université d’Ottawa nous rappelle que nous devons honorer les Aînés et les Gardiens du savoir qui continuent de partager leur sagesse, leurs enseignements et leurs expériences de vie avec nous tous. L'équipe de direction et les membres du corps professoral de la Faculté d'éducation sont conscients des attentes sans précédent d'une vaste coalition de communautés, de membres de la population étudiante, du corps professoral et du personnel de soutien, qui souhaitent que :

  • La Faculté assume ses responsabilités en établissant des relations réciproques et significatives avec la Nation algonquine Anishinabe (nation hôte de la région d’Ottawa), ainsi qu’avec différentes communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis;
  • La Faculté appuie activement les droits de la Nation algonquine Anishinabe, ainsi que des différentes communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuit au sein de la Faculté, de l’Université d’Ottawa, de nos systèmes d’éducation et de la société en général.

Nous sommes reconnaissants de l’impact de nombreux universitaires, éducatrices et éducateurs, administratrices et administrateurs autochtones talentueux dans et au-delà des contextes éducatifs autochtones dans cette initiative. Nous demeurons déterminés à poursuivre ensemble ce travail éducatif, collaboratif et relationnel de justice sociale et d’équité. 

La Faculté d'éducation a participé à cette prise de conscience croissante, en misant sur l'inclusion des droits autochtones comme aspect clé du plan stratégique de la Faculté. Parmi les initiatives et les actions menées au cours des dernières années, on peut citer :

  • L’embauche de membres du corps professoral régulier issus des Premières nations ;
  • L’obtention d'une Chaire de recherche du Canada sur l’autonomie en santé (ganandawisiwin) des Autochtones ;
  • La refonte et la ré-accréditation du programme de formation des enseignantes et enseignants autochtones (Indigenous Teacher Education Program – ITEP) et nomination de la première directrice d’origine autochtone ;
  • La création du comité de l'équité, de la diversité et de l'inclusion chargé d'assurer le leadership, la coordination et la collaboration avec la population étudiante en ce qui concerne l'équité et la justice sociale au sein de la Faculté, notamment en ce qui a trait aux droits autochtones ;
  • La création d'un cours de base qui aborde l'histoire, les perspectives et les enjeux contemporains des Premières nations, des Métis et des Inuit dans le cadre de notre programme anglophone de formation des enseignants ;
  • La création de bourses d'études pour les étudiantes et étudiants issus des Premières nations, des Métis et des Inuit ;
  • Le partenariat (et l’hôte) avec le Projet du cœur Ontario ;
  • La création d'une Chaire de recherche Fulbright Canada en éducation autochtone ; et,
  • Un nombre croissant de projets de recherche financés par des fonds externes dans des domaines tels que l’éducation en matière de vérité et de réconciliation, les études autochtones, les méthodologies de recherche autochtones, l’éducation, les histoires, les perspectives et les questions contemporaines.

Bien que des progrès considérables aient été réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux 94 appels à l'action du rapport de la CVR et pour créer des liens solides et réciproques avec les différentes communautés et organisations communautaires.

Plan pour l’année

L'équipe de la direction de la Faculté d'éducation va mettre en place, appuyer et soutenir les conditions nécessaires à la réalisation des étapes supplémentaires suivantes au cours de l'année universitaire 2021-2022. L'un des objectifs primordiaux est de finaliser un plan d'action à long terme qui continuera à nous guider à l'avenir.

Nos engagements dans le cadre de cette année seront guidés par un ensemble de principes :  

  • L'engagement éthique : Un engagement pour un dialogue éthique entre les membres des collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuit, la population étudiante, les membres du personnel de soutien et les partenaires communautaires, pour l'élaboration de notre plan d'action à long terme ;
  • La réciprocité : Un engagement à chercher à établir des liens de réciprocité avec les communautés et les membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit avec lesquels nous collaborons ;
  • Le respect : Un engagement à être conscient du travail supplémentaire qui pourrait par inadvertance incomber aux membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit à l’intérieur ou à l’extérieur de la Faculté d’éducation et à mener le processus avec respect, réciprocité et sensibilité.  

Les actions spécifiques suivantes sont prévues.

Pour impliquer notre communauté :  

  • L'offre d'une série de possibilités axées sur les actions que les différents partenaires aimeraient voir dans différents aspects de nos activités (par exemple, la formation des enseignantes et des enseignants, les programmes d'études supérieures, la recherche, les services) ;
  • L’intégration d’activités axées sur les droits autochtones dans nos assemblées de Faculté et à d'autres occasions au cours de l'année ;
  • L’analyse conjointe de nos partenariats de recherche et d'apprentissage professionnel avec les conseils scolaires locaux et les partenaires des Premières Nations, des Inuit, et des Métis, afin d'identifier les besoins et les possibilités non satisfaits ;
  • La collaboration avec des partenaires au sein de l'Université (par exemple, TLSS, d'autres facultés), ce qui nous permettra de proposer de nouvelles initiatives conjointes axées sur les droits autochtones.

Au cours de l'année à venir :

  • Nous examinerons et réviserons les documents de politique de la Faculté et des programmes, y compris les guides du professeur et de l'étudiant, du point de vue des droits autochtones afin de mettre à jour le langage et les attentes, les politiques, les protocoles, les rémunérations, etc. ;
  • Nous examinerons nos programmes et nos cours afin de nous assurer qu'ils reflètent et incluent les perspectives, les contributions et les droits des Premières Nations, des Inuit, et des Métis ainsi que les responsabilités de tous les éducateurs et toutes les éducatrices en ce qui concerne ces droits ;
  • Nous examinerons les communications internes et externes de la Faculté pour nous assurer qu'elles reflètent nos valeurs ;
  • Nous apporterons notre soutien aux membres du corps professoral pour qu'ils intègrent de manière respectueuse et authentique les perspectives et du contenu concernant les Premières Nations, les Métis et les Inuit dans leur enseignement, dans les secteurs autochtone, francophone et anglophone ;
  • Nous mettrons en place des opportunités d'apprentissage sur les droits autochtones pour les membres du corps professoral et le personnel administratif de la Faculté d’éducation ;
  • Nous contribuerons à l’élaboration de matériel et de ressources éducatives anishinabe-algonquins et francophones;
  • Nous ajouterons des cours au choix supplémentaires dans nos programmes de formation à l'enseignement et notre programme de perfectionnement professionnel, ainsi que des microcertificats dans le cadre de nos programmes d'études supérieures ;
  • Nous adopterons la prochaine Décennie des Nations Unies pour les langues autochtones et élaborerons des mesures pour contribuer à la réalisation de ses objectifs; et,
  • Nous établirons un plan d'action pour l'avenir qui cherchera à assurer que la Faculté d’éducation mette en action ses responsabilités dans les années à venir.

Nous, membres de la Faculté d'éducation, reconnaissons et nous engageons à mettre en action nos responsabilités en matière de promotion et de maintien des droits autochtones par le biais de l'éducation au sein de la Faculté d’éducation, avec la Nation algonquine Anishinabe, d’autres Premières Nations, Inuit et Métis, ainsi que dans nos écoles, nos communautés et notre société.

Nous reconnaissons qu'il s'agit d'un processus d'apprentissage et nous nous efforcerons d'adapter ce document lorsque cela sera nécessaire. De plus, nous reconnaissons qu'au cours de cet apprentissage et de cette adaptation, il se pourrait que nous fassions des erreurs par inadvertance - nous invitons nos collègues à adopter une posture axée sur l’apprentissage, ce qui nous permettra d'approfondir nos relations les uns avec les autres tout en nous engageant dans un coapprentissage.

Notes :

En utilisant le terme « autochtone », nous reconnaissons les multiples peuples, cultures et langues distincts des peuples de ce qu’on appelle maintenant le Canada, y compris les Premières Nations, les Métis et les Inuit.

Ces droits sont reconnus et affirmés à l’échelle internationale dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) (dont le Canada est, tardivement, signataire). La DNUDPA comprend plusieurs articles reconnaissant l’importance de l’éducation dans les droits des peuples autochtones, y compris les articles 14 et 15.

Affirmation autochtone

Nous rendons hommage au peuple algonquin, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacré de longue date l’unissant à ce territoire, qui demeure non cédé. 

Nous rendons également hommage à toutes les personnes autochtones qui habitent Ottawa, qu’elles soient de la région ou d’ailleurs au Canada. 

Nous reconnaissons les gardiennes et gardiens des savoirs traditionnels de tous âges. Nous honorons aussi leurs dirigeantes et dirigeants d’hier, d’aujourd’hui et de demain, au courage indéniable. 

À propos de l’affirmation autochtone.