« Je n’avais jamais touché à aucune de ces machines auparavant, affirme Laila Burns, étudiante de troisième année en génie informatique. Maintenant que j’ai passé un peu plus d’un an au CGEC à suivre des ateliers et à apprendre, je sais très bien m’en servir. Je n’aurais jamais cru pouvoir faire quelque chose du genre. »
Lancé en 2015, le CGEC était d’abord un lieu à la disposition des étudiantes et étudiants en génie de l’Université d’Ottawa pour acquérir des compétences par l’apprentissage pratique. Depuis, il est devenu un foyer d’innovation où la communauté étudiante, le corps professoral et des spécialistes du secteur se réunissent pour donner vie aux idées.
Créer un endroit où les étudiantes et étudiants peuvent « bricoler »
Le CGEC est l’idée d’Hanan Anis, professeure en génie et directrice de l’École de conception et d’innovation pédagogique en génie. Sa vision consistait à créer un espace où les étudiantes et étudiants pourraient « se retrousser les manches » et fabriquer des objets, ce qu’elle n’a pas eu la chance de faire à l’université.
« Quand j’étudiais en génie, on nous enseignait les mathématiques et la science. Jamais on n’a pu fabriquer des objets; on se faisait dire qu’on était trop jeunes, se rappelle Hanan Anis. Le but du CGEC, c’est que chaque étudiante et étudiant puisse jouer, et que ce bricolage développe leur savoir-faire. »
Le Centre, qui est administré par des membres de la communauté étudiante et diplômée, a eu un départ modeste : seulement une imprimante 3D et un espace de fabrication collaboratif. Mais au fil des dix dernières années, d’autres espaces de fabrication, de conception et de formation s’y sont ajoutés, en partie grâce au financement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) qu’Hanan Anis a reçu en 2015 dans le cadre de sa Chaire en génie entrepreneurial de la conception.

« Je me sens extrêmement chanceuse de pouvoir participer à une foule de projets qui me permettent d’acquérir de l’expérience pratique et d’appliquer ce que j’apprends dans mes cours. »
Laila Burns
— Étudiante de troisième année en génie
Providing a new home for CEED
In 2018, all of CEED’s spaces were brought under one roof when uOttawa’s new STEM Complex opened its doors. Today, the complex is home to the MakerLab, Manufacturing Training Centre, Simon Nehme Design Commons, Richard L’Abbé Makerspace, John McEntyre Team space, Brunsfield Centre (for designing, making and testing complex prototypes) and the Sandbox, a place for teams to work on projects.
Many of the CEED workspaces were made possible with generous support from alumni donors.
Alumna Khatra Badreldin says having all of the spaces in one place was a game changer for her as a co-op engineering student from 2016 to 2021 and member of uOttawa’s Concrete Toboggan and Formula SAE teams. Moving CEED into the STEM building offered a more integrated learning experience.
“We had more time to put together the car or the toboggan,” says Badreldin. “We had a more compound space where we could meet with our teams, discuss the designs and make the changes all in one place.”

« Je constate que c’est ma participation au CGEC qui m’a dotée les qualités nécessaires pour mon travail actuel : une certaine mentalité, une bonne gestion du changement, des locaux et du mentorat. »
Midia Shikh Hassan
— Diplômée de l’Université d’Ottawa et ancienne gestionnaire du programme MakerLaunch du CGEC
Des occasions d’apprentissage pratique pour le corps étudiant
Pour Hanan Anis, le CGEC est bien plus qu’un espace de construction. Elle est d’avis qu’il donne aux étudiantes et étudiants en génie les outils nécessaires pour réellement faire avancer les choses et contribuer à un monde meilleur.
« On fabrique des objets, mais on ne se rend pas toujours compte du service qu’on rend à la société, affirme Hanan Anis. Il y a aussi une importante leçon à retenir quand on entre en génie : pour fabriquer quoi que ce soit, il faut des installations qui nous permettent de le faire. »
C’est une leçon que Laila Brown a déjà apprise. Pour un projet de classe durant sa deuxième année, elle et trois collègues ont construit un bras robotique pour personnes en situation de handicap. Depuis, l’équipe a lancé sa propre entreprise et terminera bientôt le prototype final du bras, en grande partie grâce au CGEC.
À la fin du cours, le produit n’était pas assez sécuritaire pour que nous le donnions au client, donc nous avons décidé de continuer le travail, explique-t-elle. Le CGEC nous a donné des conseils, une partie du financement et une grande partie des ressources nécessaires pour faire passer cette expérimentation scolaire en produit – aujourd’hui à l’étape d’essai bêta – qui facilitera la vie des gens. »

« Le CGEC a fait de mon parcours un véritable tremplin pour développer mon leadership, ma créativité et des compétences qui me serviront tout au long de ma carrière. »
Zaineb Al-Faesly
Selon Hanan Anis, les expériences comme celle de Laila Brown sont la raison d’être du CGEC. Même si les technologies changent, elle croit que le Centre continuera de former les ingénieures et ingénieurs innovants et au service de la société dont le monde a besoin.
« Dans le secteur, on se plaint souvent que les diplômées et diplômés en génie ne sont pas prêts pour le marché du travail. L’objectif du CGEC est de former une relève de qualité et fin prête pour le monde du travail, mais aussi de meilleurs citoyens et citoyennes. »
Ce récit s’inscrit dans notre série soulignant les retombées de la grande campagne rePENSER de 541 millions de dollars de l’Université d’Ottawa. Chaque histoire témoigne de notre engagement envers l’innovation et l’excellence.