Surveillance des eaux d’égout : recherche pour améliorer la prévention et la détection de la tuberculose au Nunavut

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Une nouvelle étude mise sur l’analyse des eaux d’égout d’Iqaluit pour favorisera la mise en œuvre précoce d’interventions sanitaires pour traiter la tuberculose et en réduire la transmission.

Une étude novatrice a été lancée à Iqaluit pour déterminer si l’analyse des eaux usées au Nunavut peut servir comme outil de dépistage précoce de la tuberculose pour en prévenir la propagation.

Réalisée sur cinq ans, l’étude vise à optimiser la surveillance de la tuberculose dans les eaux usées de la ville d’Iqaluit afin de déterminer si cette mesure favorisera la mise en œuvre précoce d’interventions sanitaires pour traiter la maladie et en réduire la propagation.


L’initiative s’appuie sur le programme de lutte contre la tuberculose déjà en cours au Nunavut, qui comprend des outils de diagnostic comme le test cutané, l’analyse d’expectorations et la radiographie pulmonaire, pour y ajouter un autre niveau de détection précoce.


L’étude est dirigée par des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa, de l’Université d’Ottawa, de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’organisme Nunavut Tunngavik Inc. (NTI), sous l’égide du comité directeur du groupe de recherche Taima TB. Taima TB a été formé en 2011 par l’Institut de recherche de l’Hôpital d'Ottawa, NTI et le ministère de la Santé du gouvernement du Nunavut afin de propulser la recherche axée sur la prévention, le dépistage et le traitement de la tuberculose au Nunavut.


L'équipe de recherche est dirigée par (de gauche à droite) : Jim Sun (uOttawa, UBC), Jean Allan (NTI), Gonzalo Alvarez (L'Hôpital d'Ottawa, uOttawa) et Robert Delatolla (uOttawa). L’étude est financée par des subventions de 3 M$ des Instituts de recherche en santé du Canada et de 500 000 dollars de NTI. La collaboration entre les partenaires fondateurs, ainsi qu’avec l’Université d’Ottawa, la Ville d’Iqaluit et la Société Uquutaq, est essentielle à la réussite du projet.

L’équipe de recherche sur la tuberculose de Taima TB organisera des séances publiques à Iqaluit les 17 et 18 janvier 2024. Pour des précisions, suivez les médias sociaux du gouvernement du Nunavut et de ses partenaires.


Pour en apprendre davantage sur la tuberculose, les efforts de recherche en cours et l’initiative Taima TB, consultez le site 

https://taimatb.tunngavik.com.

Citations :

« Si nous pouvons surveiller de manière fiable la présence de la tuberculose dans les eaux d’égout du Nunavut, nous pourrons mieux cibler nos efforts de dépistage là où le besoin est le plus criant. L’analyse des eaux usées pourrait jouer un rôle déterminant dans l’atteinte de notre objectif, qui consiste à éliminer la tuberculose au Nunavut. » - Dr. Gonzalo Alvarez, Chercheur principal pour Taima TB, Conseiller spécialiste de la tuberculose pour le gouvernement du Nunavut, Médecin et scientifique à l’Hôpital d’Ottawa et professeure agrégé de la Faculté de médecine à l’Université d’Ottawa.

« Tout comme l’analyse des eaux usées a contribué à combattre la propagation de virus respiratoires, le dépistage de la tuberculose dans les eaux d’égout pourrait être une clé dans la lutte contre cette maladie, non seulement au Nunavut, mais aussi à l’échelle mondiale. Notre espoir consiste à déceler dans les eaux usées les indicateurs précoces d’une éclosion de tuberculose, de sorte à freiner la propagation de la maladie.  » - Robert Delatolla, professeur titulaire au Département de génie civil de l’Université d’Ottawa, et Jim Sun de l'Université de la Colombie-Britannique.

« Compte tenu des taux fortement disproportionnés de tuberculose chez les Inuits, il est essentiel de recourir tous les moyens pour freiner la propagation de fléau au Nunavut, voire l’enrayer. L’automne dernier, NTI, en partenariat avec le ministère de la Santé du Nunavut, a mené à bien un dépistage de la tuberculose auprès de l’ensemble de la population de Pangnirtung. De telles initiatives sanitaires continueront d’avoir leur place. Mais si nous pouvons exploiter des moyens plus efficaces pour détecter la tuberculose au sein des collectivités du Nunavut, nous serons mieux préparés aux éventuelles éclosions, et ce, en vue d’enrayer cette maladie chez les populations inuites.  » - Aluki Kotierk, Présidente de Nunavut Tunngavik Inc.

« Cette étude représente une étape importante dans la mise en œuvre de stratégies sanitaires proactives et robustes pour concrétiser notre engagement à protéger la santé des Nunavoises et Nunavois. Nous anticipons qu'elle ouvrira la voie à de nouvelles interventions sanitaires contre la tuberculose pour nous rapprocher de l'élimination de cette maladie au Nunavut.  » - L’honorable John Main, ministre de la Santé Gouvernement du Nunavut.

« La tuberculose est l’un des plus importants problèmes de santé publique qui affligent les Inuits du Nunavut. Le simple fait d’habiter au Nunavut accroît le risque d’en être atteint. Cette étude révèlera si la surveillance des eaux usées s’avère utile pour contrôler la propagation de la maladie, et la Ville d’Iqaluit est heureuse d’y participer. » - Soloman Awa, Maire d’Iqaluit.

« En 2011, les IRSC ont appuyé le lancement de Taima TB et aujourd’hui, nous sommes heureux de financer cette nouvelle étude. L’équipe de recherche de Taima TB utilise la même méthode qui a servi à dépister le virus de la COVID-19 dans les eaux usées, cette fois, pour cerner la tuberculose. Il s’agit d’un grand vers l’élimination de la tuberculose au Nunavut.  » - Catherine Macleod, Présidente par intérim, Instituts de recherche en santé du Canada.
 

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