– Le réseau CoVaRR-Net (Coronavirus Variants Rapid Response Network, c’est-à-dire le Réseau de réponse rapide aux variants du coronavirus) a servi de pont indispensable entre la recherche et la santé pour orienter les décisions pendant la pandémie de COVID-19.
- Il a évalué rapidement l’effet des variants du SRAS-CoV-2 sur la population canadienne et mondiale, et découvert des moyens pour les détecter et en arrêter la propagation.
- Il a mis en lumière l’importance de traduire la recherche en mesures pratiques de santé publique.
- Il a réalisé un travail de fond sur lequel continueront de s’appuyer la préparation et la réponse aux pandémies grâce à des initiatives nationales novatrices comme le dépistage des anticorps et la surveillance des eaux usées.
Les activités du réseau national interdisciplinaire CoVaRR-Net, lancé avec le soutien de l’Université d’Ottawa pour étudier les variants du virus de la COVID-19 et renforcer la préparation du Canada à d’autres pandémies, ont maintenant pris fin, le financement étant arrivé à échéance.
Le réseau présente aujourd’hui son rapport final, dans lequel il expose ses réalisations et les leçons à retenir du travail accompli pour améliorer la préparation en cas de pandémie.
Lancé en 2021, ce réseau financé par les IRSC a réuni près de 250 chercheuses et chercheurs de 24 universités et de 24 établissements partenaires dans tout le pays. Sous la conduite du directeur général, Marc-André Langlois, professeur à la Faculté de médecine, le réseau a réussi à combler de graves lacunes en matière de recherche et de santé publique qu’avait mises au jour la pandémie de COVID-19.
Le réseau CoVaRR-Net a permis la publication de 139 remarquables articles évalués par les pairs, en plus d’étayer les décisions de santé publique en fournissant des résultats de recherche probants et de rendre possibles les activités du laboratoire de sérologie et de diagnostic à haute capacité de l’Université d’Ottawa (uOttawa Serology and Diagnostics High Throughput Facility), qui a joué un rôle majeur dans la production de données grâce à la réalisation de tests d’anticorps sur des millions d’échantillons provenant d’études menées partout au Canada pendant la pandémie.
Un autre acteur clé, Robert Delatolla, professeur à la Faculté de génie et membre du réseau, a dirigé le groupe de recherche sur la surveillance des eaux usées, qui s’est imposé comme un leader mondial de la détection précoce et de la surveillance du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées. Cette approche innovante s’est révélée essentielle pour adapter rapidement les politiques de santé publique au cours de phases critiques de la pandémie.
« Le réseau CoVaRR-Net a permis de répondre à des besoins urgents en matière de recherche, notamment la caractérisation de nouveaux variants, la vérification de l’efficacité des vaccins, la compréhension de la réponse immunitaire et l’évaluation des répercussions sociétales à grande échelle de la COVID-19 », affirme Marc Langlois, du Département de biochimie, microbiologie et immunologie. Le professeur Langlois a également souligné la contribution de Melissa Brouwers, professeure à l’École d’épidémiologie et de santé publique de l’Université d’Ottawa, dont elle est aussi la directrice; son travail a permis de traduire les résultats de la recherche en mesures de santé publique concrètes.
Voici quelques grandes réalisations du réseau CoVaRR-Net, financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) :
- Création du Consortium canadien des laboratoires universitaires de biosécurité de niveau 3, qui optimise le recours et l’accès aux installations de laboratoire de confinement biologique de niveau 3.
- Mise en place de l’Accord universel de transfert de données et de matériel biologique, qui a grandement amélioré l’efficacité de la collaboration entre les chercheuses et chercheurs.
- Création de la Biobanque et de la Plateforme de données du réseau CoVaRR-Net, qui assurent la sécurité de l’entreposage, du catalogage et de l’accès collaboratif au matériel biologique et aux ensembles de données d’importance fondamentale.
- Génération de résultats de recherche percutants : articles évalués par les pairs, synthèses systématiques et recommandations politiques pour orienter directement les stratégies de santé publique.
- Renforcement des liens avec les autorités de santé publique, en veillant à ce que la recherche se traduise rapidement en interventions concrètes et efficaces pour gérer la pandémie.
« Le succès du réseau CoVaRR-Net, qui a favorisé la collaboration interdisciplinaire et brisé les cloisonnements traditionnels de la recherche, est d’avoir établi une nouvelle norme pour la préparation aux pandémies et la réponse de la santé publique au Canada », conclut le professeur Langlois.
Pour connaître le détail des réalisations du réseau CoVaRR-Net et les leçons tirées de son expérience, consultez son rapport final.