Le Dr Nicholas Fabiano, résident en troisième année de psychiatrie, ne se tourne pas les pouces.
Il y a quelques semaines, il a publié, à titre d’auteur principal, un article sur une étude percutante sur la bioaccumulation de microplastiques dans le cerveau humain. Il a été cité dans de nombreux articles de presse, parus notamment dans le Washington Post, le National Post et Fast Company.
Il a été qualifié d’« étoile montante » dans Brain Medicine, une nouvelle revue de Genomic Press qui vise à faire connaître les innovations en neurosciences fondamentales. Lors d’une interview avec cette revue, il a exprimé son engagement à combler le fossé qui existe depuis longtemps entre la santé physique et la santé mentale, racontant les détails de ce qu’il a appris par expérience personnelle après avoir subi, durant ses études de médecine, une blessure qui a nécessité une intervention chirurgicale et entraîné des lésions nerveuses.
Le Dr Fabiano estime, en effet, que la démarcation nette entre santé mentale et santé physique est « l’une des plus grandes erreurs de la médecine ».

« La santé mentale et la santé physique sont considérablement interreliées et s’influencent mutuellement de plusieurs façons. En négligeant la santé physique d’une personne, vous ne pouvez soigner entièrement sa santé mentale et vice versa, explique-t-il. Ainsi, j’ai mené de nombreux projets avec des services extérieurs à la psychiatrie – tels que les services de néphrologie, de cardiologie et d’ophtalmologie, entre autres – afin de favoriser la collaboration entre des domaines qui, traditionnellement, évoluent en silo. »
Dans cinq ans, le Dr Fabiano espère terminer sa résidence ainsi que d’autres études supérieures.
« Cela me permettra de me concentrer sur ma passion pour l’exercice, l’alimentation et le sommeil en tant que moyens de traiter les troubles mentaux. J’espère contribuer à l’établissement d’une base de données probantes sur le recours à ces interventions pour soigner différents troubles et conseiller les médecins ayant besoin d’aide pour "prescrire" ces « mesures liées au mode de vie », déclare-t-il.
Quand on lui demande en quoi le fait de résider à Ottawa et d’évoluer au sein d’un vaste écosystème de recherche lui a été utile, jusqu’à maintenant, dans sa jeune carrière, il répond : « J’habite à Ottawa depuis que j’ai commencé mes études de médecine en 2018 et je suis entouré de collègues et de mentores et mentors extraordinaires depuis le tout premier jour. »