Changer les pratiques des équipes de spécialistes de l’AVC, dont les ergothérapeutes

Faculté des sciences de la santé

Par l'École des sciences de la réadaptation

Marie Dominique Antoine - Communication, Faculté des sciences de la santé

Bannière de la journée mondiale de l'OT
En 2010, le 27 octobre est devenu la journée de l’ergothérapie. Depuis, on profite de cette occasion pour mettre la profession en valeur et souligner le travail des chercheurs et des chercheuses qui œuvrent dans ce domaine.

L’ergothérapie est une profession réglementée du domaine de la santé. Son objectif est d’aider les personnes, les familles et les communautés à accomplir les activités qu’elles veulent ou doivent faire, comme s’habiller le matin, conduire une voiture, participer au potager communautaire du coin ou trouver de l’aide dans la communauté pour l’entretien ménager. 

Katrine Sauvé-Schenk est ergothérapeute agréée depuis 2003 et professeure adjointe à l’École des sciences de la réadaptation. Dans le cadre de ses travaux de recherche, la professeure Sauvé-Schenk tente de comprendre l’influence des déterminants sociaux de la santé sur la réadaptation et la participation, et de trouver des solutions pour réduire les inégalités en santé qui en découlent. Les déterminants sur lesquels elle a choisi de se concentrer sont le logement, le revenu et la langue.  

Ses récents projets visent à comprendre les obstacles à la participation des victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) à faible revenu, ainsi que l’effet de ces obstacles sur la recherche de ressources communautaires et de services sociaux et l’accès à ceux-ci.  

Dernièrement, Mme Sauvé-Schenk a entrepris de prendre le pouls des membres des équipes de spécialistes de l’AVC. Ainsi, plusieurs spécialistes, dont des ergothérapeutes, ont participé à une étude qui examinait les pratiques de soins habituels, notamment la manière dont les équipes et les spécialistes aident les gens – tout particulièrement les victimes d’AVC aux prises avec des difficultés financières – à accéder à des services et à des ressources.  

Les personnes interrogées ont décrit les nombreux dysfonctionnements du système, comme le manque de temps et de ressources, qui limitent leur capacité à offrir un meilleur soutien. Ces spécialistes ont aussi proposé des manières possibles d’adapter leur rôle et leurs responsabilités pour mieux soutenir les victimes d’AVC à faible revenu dans tout le continuum de soins. 

Les observations recueillies dans le cadre du projet pourraient servir de point de départ à la mise en œuvre d’un changement dans les pratiques des équipes de spécialistes de l’AVC, dont les ergothérapeutes. 

Notons que Mme Sauvé-Schenk a déjà étudié les difficultés du point de vue de ceux et celles qui ont subi un AVC et de leurs partenaires de soins.  

Les ergothérapeutes accompagnent des gens de tous les groupes d’âge et à toutes les étapes de leur vie. Ces spécialistes travaillent dans différents milieux, notamment là où les gens habitent (dans une résidence privée ou un foyer de groupe, par exemple), dans la collectivité, en établissement (comme un hôpital ou un centre de réadaptation) et dans un secteur ou une entreprise (comme une compagnie d’assurance).  

La professeure Sauvé-Schenk recommande aux spécialistes de suivre les recommandations ci-dessous pour mieux aider leur clientèle à accéder aux ressources et aux services sociaux : 

  • Tenir compte des répercussions du revenu sur la participation. 

  • Aider directement les gens à accéder au soutien social et aux ressources communautaires. 

  • Militer en faveur d’un changement au sein du système.  

Guider les gens qui ont eu un AVC 

Peu importe leur situation financière, les victimes d’AVC et leurs partenaires de soins ont souvent de la difficulté à trouver des ressources communautaires et des services sociaux, et à y accéder. La Fondation des maladies du cœur du Canada et le Réseau régional des AVC de Champlain peuvent les aider.