Élargir le cercle : l'autochtonisation des universités et de la recherche universitaire
23 févr. 2024 — 10 h à 12 h
Depuis que la Commission de vérité et réconciliation du Canada a publié ses 94 appels à l'action en 2015, la plupart des universités canadiennes se sont engagées à s’autochtoniser, notamment l'Université d'Ottawa par le biais de son Plan d'action autochtone et de son plan stratégique Transformation 2030. L'impact de cet engagement a toutefois été assez limité, les établissements d'enseignement supérieur ayant eu tendance à aborder l'autochtonisation de leurs campus comme un enjeu d’« inclusion conditionnelle » (Gaudry & Lorenz 2018). De ce point de vue, les perspectives autochtones doivent demeurer exclues, ou être intégrées dans les disciplines académiques existantes, afin de consolider plutôt que de perturber la prétention des philosophies euro-canadiennes à l'universalité (Battiste 2013) et la blancheur institutionnelle (Ahmed 2012).
Description
Dans cet atelier, nous nous appuierons d'abord sur notre propre expérience en matière d'autochtonisation de la recherche sur la mise en œuvre d'une initiative d'autochtonisation de la Faculté des sciences sociales de l'Université d'Ottawa, afin d'identifier certains des défis auxquels nous sommes confrontés lorsque nous tentons de promouvoir une forme d'autochtonisation plus décoloniale, ancrée dans le territoire et la souveraineté des Anishinaabeg. Afin de vous offrir une expérience pratique du cercle de partage en tant que méthodologie de recherche autochtone, nous vous inviterons ensuite comme participant.e.s à partager la manière dont nos observations résonnent avec vos propres expériences. Ce faisant, nous vous encouragerons à réfléchir aux responsabilités différenciées que nous sommes tous et toutes appelé.e.s à assumer à partir de nos positions diverses pour faire avancer la décolonisation du monde universitaire.
L'inscription est obligatoire.
Conférencières et conférencier : Catherine Dussault (doctorante en sociologie, Université Laval), Marc Molgat (professeur, École de service social, Université d'Ottawa), Mona Tolley (conseillère principale en éducation autochtone, Université d'Ottawa), et Karine Vanthuyne (professeure agrégée, École d'études sociologiques et anthropologiques, Université d'Ottawa).